Bouaké: Des ex-combattants mécontents bloquent l'entrée de la ville
Par Fraternité Matin - Des ex-combattants mécontents bloquent l'entrée de la ville.
Les véhicules ont dû stationner des heures avant d'avoir accès à la ville.
De 9 heures à la fin de l'après-midi, ce jeudi, le corridor-sud de Bouaké (route nationale menant à Abidjan) a été occupé par un groupe d’ex-combattants en colère.
Aucun véhicule n'a pu accéder à la ville de Bouaké avant la fin de l'après-midi, ce jeudi 11 avril. Un embouteillage long de plusieurs kilomètres s’étendait depuis l’entrée du corridor.
Leur leader qui répond au nom de Koné Youssouf dit protester contre les plus hautes autorités et singulièrement la hiérarchie militaire qui les ont abandonnés à leur propre sort. « Ils n’ont fait qu’intégrer leurs propres parents dans les différents segments de l’administration civile et militaire. Et nous qui avions pris les armes, nous sommes laissés pour compte », a-t-il dénoncé.
Accusant la presse d’être de connivence avec les autorités, c’est avec difficulté que nous avons interrogé ces ex-combattants en colère. « Quiconque tentera de nous déloger, nous trouvera sur sa route », a menacé Koné Youssouf.
Koné Youssouf, très remonté, met en péril les élections couplées à Bouaké. « Si d’ici le 21 avril, les autorités ne nous proposent pas des solutions satisfaisantes, il n’y aura pas d’élections à Bouaké », aurait-il fait savoir. Manifestent-ils avec des armes ? De notre position, nous n’avions pas pu apprécier la situation. Selon notre confrère qui a pu les approcher, ils seraient très nerveux.
Au moment où nous étions sur les lieux, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Police, militaire et gendarmerie) tenaient un dispositif discret à distance des barricades.
La route a de nouveau été ouverte à la circulation en fin d’après-midi, a-t-on appris.
CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT RÉGIONAL