Azur (L`inter du 4 juin 2012) / Après l`arrestation des 2 DG : Les explications du Directeur de la police nationale

Publié le mardi 5 juin 2012   |  L'Inter
Le Directeur général de la police nationale a animé un point de presse hier, lundi 3 juin 2012, à la Sûreté nationale au Plateau, pour expliquer les raisons de l`arrestation des Directeurs généraux de l’Azuréenne de Promotion et de la Banque de financement de l’agriculture (Bfa), Djédjé Louis Durand et Yébouet Barnabé.

BRINDOU M'BRIA, DG DE LA POLICE NATIONALE et son homologue du Nigeria M. Abubakar.

Publié le mardi 5 juin 2012   |  L'Inter
Le Directeur général de la police nationale a animé un point de presse hier, lundi 3 juin 2012, à la Sûreté nationale au Plateau, pour expliquer les raisons de l`arrestation des Directeurs généraux de l’Azuréenne de Promotion et de la Banque de financement de l’agriculture (Bfa), Djédjé Louis Durand et Yébouet Barnabé.

Les deux hommes ont été mis à la disposition du Directeur de la police économique depuis le vendredi 1er juin dernier, pour être entendus dans l`affaire du projet immobilier des policiers. Selon le Général Brédou M`Bia, 4111 policiers ont souscrit à cette opération initié en 2006 par la société immobilière Azuréenne de Promotion. Les sommes précomptées sur les salaires des agents ont été logés à la Bfa sur un compte séquestre qui, à la date du 6 février 2012, était créditeur de 4.566.000.000 F Cfa. Le 4 avril 2012, le Directeur général de la Bfa, Yébouet Barnabé, a demandé par courrier la main levée sur la somme de 2.479.207.250 F Cfa. Avec cette somme qui correspond au prix d`achat de 1483 lots, soit la première tranche de l`opération, le banquier devait créditer le compte du promoteur pour lui permettre de purger les droits coutumiers des propriétaires terriens. Mais cela n`a pas été fait et le projet n`avance pas. Pour la Direction de la police nationale, les blocages sont dus au fait que le promoteur, Djédjé Louis Durand, n`a pas purgé les droits coutumiers des propriétaires terriens. La haute hiérarchie de la police se saisit alors de l`affaire. Des investigations menées révèlent que la somme de 2 milliards 479 millions débités du compte séquestre du Fonds de prévoyance de la police nationale (Fppn) n`ont jamais été reversés sur le compte du promoteur. De cette somme, seulement 773 millions ont été perçus par les propriétaires terriens. Le reste, soit 1 milliard 105 millions, reste introuvable. « Nous avons convoqué plusieurs réunions pour voir à quel niveau se situe le blocage.

Malheureusement, à une réunion du vendredi 1er juin 2012, nous nous sommes rendu compte que rien n’a avancé. C’est pourquoi, nous avons demandé que Djédjé Louis Durand et Yébouet Barnabé soient mis à la disposition du Directeur de la Police économique et financière pour qu`il les entende », a expliqué Général Brédou M`Bia. Selon lui, le commissaire Krouma Mamadou, le directeur du Fppn, n`est pour l`instant pas mêlé à cette malversation. « Mais si l’enquête prouve qu’il est de connivence avec eux, nous ne ferrons pas de difficulté » sur son cas, a-t-il précisé. Il a appelé les policiers à la sérénité et à la discipline, avant de rassurer les souscripteurs que le ministre de l`Intérieur et la haute hiérarchie de la police mettront tout en œuvre pour le dénouement heureux de cette opération.

H.O

Justice / Interpellés et placés en garde à vue à la police économique : Les vraies raisons de la détention du DG de la BFA et de Djédjé Louis Durand

Publié le mardi 5 juin 2012   |  L'intelligent d'Abidjan - Une opération d’acquisition de terrains nus a été initiée en 2006 par la société immobilière Azuréenne de Promotion au profit des policiers. 4111 policiers y ont souscrit et six mois après, les lots et les lettres d’attribution n’étaient toujours pas disponibles.

L’opération a connu des blocages parce que le promoteur, le DG d’Azuréenne de Promotion, Djédjé Louis Durand n’a pas purgé les droits coutumiers des propriétaires terriens, malgré la somme de 4.566.000.000 FCFA précomptée sur les salaires des policiers. Ce montant logé à la Banque pour le financement de l’Agriculture (BFA) sur un compte séquestre, demeure introuvable, selon des autorités policières. D’où, l’arrestation de Djédjé Louis Durand, DG de Azuréenne de promotion et de Yebouet Barnabé, Directeur Général de la BFA depuis le vendredi 1er Juin 2012. Selon le général Bredou M’Bia, DG de la police nationale, le problème se situe au niveau d’une demande de main levée sur la somme de 2.479.207.250 FCFA, correspondant au prix d’achat de 1483 lots qui doivent servir de droits coutumiers aux propriétaires terriens. ‘’Alors que le compte séquestre du Fonds de Prévoyance de la Police Nationale a effectivement été débité, le compte du promoteur n’a pas été crédité. Nous demandons au DG de la BFA de d’aller remettre l’argent des policiers à sa place. Nous avons tenu des réunions, et il était question que la BFA restitue cet argent. Les policiers veulent poursuivre l’opération grâce à la médiation du président de la commission qui a réussi à mettre tout le monde d’accord.

Les policiers veulent avoir leur toit un jour. Nous demandons que l’argent soit disponible pour payer les droits coutumiers des villageois.’’, a insisté le DG de la police nationale. Avant de rassurer tous les policiers qui ont souscrit à ce projet. Car, dira-t-il, il n’est pas question qu’on soustrait même un centime de leur argent. Bredou M’Bia s’est engagé à tout mettre en œuvre pour que l’argent soit retrouvé et que l’opération aille à son terme. C’est pourquoi, il demande aux fonctionnaires de la police de surseoir à toute manifestation. ‘’Le ministre de l’Intérieur et ses collaborateurs sont unanimes pour que l’opération ait lieu. Il n’est donc pas question pour un policier d’entreprendre des actions de manifestations. Ce n’est pas parce que Azuréenne vous doit que vous allez utiliser cet argent qui est destiné aux fonctionnaires de police. Quand on lui pose la question (au DG de la BFA Ndlr) , il dit que l’argent lui appartient. Non, on ne raisonne pas comme ça. Je le dis haut et fort, cet argent ne lui appartient pas. Que les policiers restent sereins, qu’ils se rendent à leurs lieux de travail et qu’ils sachent que les chefs sont là pour régler ce problème’’, a-t-il conclu.

Dosso Villard