Audience de confirmation ou d’infirmation des charges à la Cpi : Le deuxième acte du complot contre Gbagbo

Le 29 janvier 2013 par Le Temps - Le deuxième acte du complot contre Gbagbo.

Après avoir régulièrement refusé de dire le Droit en faisant valoir des motifs politiques et tordu constamment le cou du Traité de Rome, après maintes tergiversations, la Cour pénal internationale va se décider enfin, le 19 février 2013, à prononcer de façon claire la confirmation ou infirmation des charges alléguées le 16 mai 2012 contre le prisonnier politique, par l’ex-procureur Luis-Moreno Ocampo. Les juges vont se prononcer sur le grossier «document de notification des charges» maladroitement monté contre le Président Laurent Gbagbo déporté illégalement à la Prison Scheveningen de La Haye, siège de la Cpi, depuis le 30 novembre 2011. Le 19 février 2013 va donc se jouer à La Haye un acte décisif dans le complot qui maintient injustement le Président Laurent Gbagbo à la Cpi. Il faut rappeler que la décision de fixer la confirmation ou l’infirmation des charges a été prise par la Cour lors d’une audience publique dite de «mise en état», le mardi 11 décembre 2012 de 14h30 à 18h. Laquelle a porté sur «… la date de confirmation des charges, la divulgation des éléments de preuves, la présence des témoins, les modalités pratiques en tenant compte de l’état de santé du président Laurent Gbagbo lors de cette audience…». Ladite audience, présidée par la juge unique, Silvia Fernandez de Gurmendi, s’était tenue en présence de la Défense du Président Laurent Gbagbo conduite par Me Emmanuel Altit qui était notamment aidé par Agathe Bahi Baroan, Jennifer Naouri et Gaëlle Buchet. Le commando des avocats pour la défense de Gbagbo était face à des acteurs d’une comédie eux-mêmes conscients de la vacuité du dossier, mais réunis dans un bal honteux pour justifier leurs indemnités de magistrats onusiens et surtout pour exécuter des consignes données par ceux qui instrumentalisent la Cpi. En effet, pendant cette fameuse audience de mise en état on notait, pour le compte du bureau du Procureur, Gilles Dutertre, Reinhold Gallmetzer et Krisztina Varga. Quand le bureau des victimes se faisait représenter par Dmytro Suprun et Ludovic Vertruccio. Le Greffe étant, lui, représenté par Abdullaeva Shakhnoza. Mais là s’achevait certainement le premier acte de la conspiration contre le plus célèbre prisonnier politique de son temps.
A la Cpi, tout sauf le Droit
Car, à propos et dans ce procès, tout aura été dit et entendu. Sauf le Droit. De la complicité entre l’ex-Procureur Ocampo (exécutant principal), les commanditaires, les bénéficiaires du complot et leurs sous-fifres, on retiendra que le magistrat argentin a fait du faux pour accuser le Président Gbagbo, après l’avoir illégalement piloté sa déportation à La Haye. Il a été démontré que son «document de notification des charges» n’est qu’une compilation de fausses preuves et de témoignages erronés mis en scène par le Rassemblement des républicains, le parti politique de Ouattara. L’on ne peut, à ce sujet, s’empêcher de rappeler que des juges de la Cpi, choqués par l’imposture, ont dénoncé le faux orchestré par le magistrat argentin qui s’est compromis avec le régime dictatorial d’Abidjan. En effet, le juge allemand de la Cpi, Hans-Peter Kaul, a révélé que : «L’argumentation juridique du procureur Ocampo était souvent insuffisante». Et que celui-ci a produit «des témoins qui ne sauvaient rien» de l’affaire. Pour ne pas dire des faux témoins. Mieux, Ocampo s’est compromis à visage découvert en adressant une lettre de félicitation à l’ex-chef rebelle, Guillaume, Soro après son élection controversée à la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Le magistrat onusien en mission à la Cpi n’a pu s’empêcher d’effectuer une visite inattendue d’adieu à Abidjan du vendredi 1 au samedi 2 juin 2012 pour saluer ses «amis», deux semaines avant son départ à la retraite. Pis, les juges de la Cpi, piétinant le rapport des experts de la Cour sur la santé du Président Laurent Gbagbo, lequel rapport confirme que l’accusé a été torturé par les ex-rebelles de Ouattara pendant sa détention à Korhogo et qu’il n’est de ce fait pas apte à continuer les procédures, vont, sans aucun scrupule, refuser de lui accorder la liberté provisoire. Ils oseront même, au terme d’audiences à huis clos sans grande signification juridique, avouer que : «Si on accorde la liberté ne serait-ce que provisoire à Laurent Gbagbo, il retourne au pouvoir en Côte d’Ivoire… il a de nombreux partisans… et des réseaux de relations». Du coup, le monde entier pouvait comprendre, si besoin était encore, que les accusations de crime portées sans aucune preuve contre le Woody de Mama n’ont d’autre but que de l’écarter de la scène politique ivoirienne pour permettre au dictateur d’Abidjan, Ouattara, de confisquer le pouvoir pour s’y éterniser, par la terreur. Il est aujourd’hui flagrant que le procès de l’illustre prisonnier de La Haye n’a jamais rien eu de juridique. Aussi les hommes de Droit et les observateurs à travers le monde, sont-ils humanismes sur le fait que rien dans le dossier contre le Président Laurent Gbagbo ne permet, au plan juridique, de le maintenir en détention, encore moins de le juger et de le condamner pour des «crimes» qu’il n’a pas commis.
Le président Gbagbo serein avant l’acte deux de la mise en scène
La Cpi est tout simplement dans son rôle. Un vulgaire instrument d’accusation, d’intimidation, voire de répression et de privation de liberté pour les leaders africains qui réclament la souveraineté de leur continent qui fait l’objet d’une exploitation sans limite et d’un pillage organisé depuis des siècles. Le 19 février 2013, l’acte 2 du procès Gbagbo va se jouer. L’audience qui confirmera ou infirmera les charges aura enfin lieu. Mais la victime de l’imposture onusienne attend, avec sérénité l’audience suit nous situera sur la suite que la Cpi réserve aux charges qui ont été grossièrement montées contre lui. Certes les patriotes, les démocrates et la diaspora mobilisés ont parfois exprimé leur indignation, leur colère et parfois le dépit devant ce procès sans tête ni queue qui ressemble à une danse sur place. La Cpi n’ayant pas craint de se déculotter sur la place publique par des balbutiements et des actes de négation du traité de Rome qui fonde la Cour. Car derrière la Cpi, il ya l’Onu qui en constitue la tutelle. Et bien sûr les commanditaires du complot contre le Président Laurent Gbagbo. Ceux qui tirent les ficelles. Mais le prisonnier politique de Ouattara et des parrains occidentaux n’a-t-il pas déjà souligné le caractère éminemment politique de son procès en rappelant que les raisons de son maintien à La Haye ne relèvent nullement d’une question de Droit ? «Je sortirai le jour où ceux qui n’ont déporté ici se décideront à me libérer». Tel est le message qu’il a fait parvenir aux Ivoiriens. Or, la politique, on le sait, a des raisons que la raison elle-même ignore. Tout est donc possible le 19 février 2013. Les avocats de la défense, eux, tiennent bien leurs arguments juridiques qui ont confondu les juges de la Cour et le bureau procureurs et pousser la Cpi à de discréditer en prenant des décisions dépourvues de sens au plan juridique. Combat juridique ou politique. Qu’importe. Seule compte la lutte contre l’arbitraire. «Aller jusqu’au bout». Car la victoire sera du côté de la vérité.

K. Kouassi Maurice