ATTAQUES DE BLOLEQUIN, DE DIGNITAIRES DU RÉGIME ET DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : LES DESSOUS D’UNE GUERILLA ANNONCÉE
Le 19 mars 2013 par IVOIREBUSINESS - CHRONIQUE D’UNE GUERILLA ANNONCÉE.
Bloléquin, dignitaires du RDR, Assemble nationale: Les dessous d’une guérilla urbaine annoncée.
Après une longue série d’attaques contre les positions des FRCI durant tout le dernier semestre de 2012, le calme était revenu en Côte d’Ivoire depuis le début de cette année et ce jusqu’aux récentes attaques dans l’ouest du pays.
Seulement, si ces combattants sortis de nulle part et non encore identifiés ont observé une trêve de 72 heures, ceux-ci pourraient reprendre du service à tout moment selon plusieurs sources concordantes.
Attaque contre l’assemblée nationale
C’est dans la nuit de vendredi à samedi dernier que des hommes mystérieux ont franchi les portails de l’Assemblée nationale emportant plusieurs matériels de bureau et d’importantes sommes d’argent. Cette attaque pourrait être un message à l’institution qui s’apprête à légiférer sur une éventuelle naturalisation de près de 4 millions de Burkinabé en Côte d’Ivoire. Un projet sorti tout droit des tiroirs de l’annexe des Accords de Linas-Marcoussis signé à Paris en 2003. Doit-on voir là une menace de certains ivoiriens qui n’accepteraient toujours pas qu’on vienne brader leur nationalité au profit d’une certaine politique d’intégration sous régionale ?
Attaque contre le DG de l’école de police et le DG de l’ENS
Après les positions des FRCI, ce sont les personnalités du régime de Ouattara qui sont dans le viseur d’un commando invisible et qui sévit en Côte d’Ivoire depuis peu. Des actes qui pourraient mettre le doute dans l’esprit de plus d’un ivoirien à commencer par le Chef de l’état, quant à la capacité des FRCI à garantir la sécurité de la population. On l’a vu, si l’ouest ivoirien a été l’objet d’attaque le mardi 12 mars, soit au lendemain de l’inauguration du centre de commandement de la crise et la dotation du CCDO ( centre de coordination des décisions opérationnelles) en matériels de sécurité), le lundi 11 mars, c’est bien plus qu’une attaque banale. Et les attentats contre les personnalités proches de Ouattara ne sont pas non plus anodins. Faire trembler la république par tous les moyens serait le nouveau plan d’action en Côte d’Ivoire ? Un pays qui sort difficilement de deux ans de crise profonde. Et si cette fois-ci, le super Ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko autrefois très bavard après ce genre d’attaque, reste muet jusque-là, c’est bien parce qu’il sait que pour une fois, le coup ne viendrait pas des pro-Gbagbo comme il aime à le qualifier. Outre sa guéguerre avec Soro qui possèdent tous les deux leurs armées respectifs, l’homme fort du régime de Ouattara sait que la création de ces unité de sécurité s’accompagne aussi de la prolifération des armes sur le terrain.
Car, rappelons-le, en moins de deux ans, le régime de Ouattara est à sa cinquième force militaire. On a vu les Fafn rebaptisés en FRCI le 17 mars 2011. Puis la création de la police militaire en décembre 2011. Ensuite les forces spéciales sont apparues un 7 août 2012 lors de la fête de l’indépendance sans compter la force de recherche et d’action de la police (FRAP) qui travaille depuis sur le terrain, et maintenant le CCDO. Une dernière unité qui pourrait être la super unité de sécurité en Côte d’Ivoire. Mais il faut le savoir que toutes ces unités qui sont composées des mêmes éléments de la police, de la gendarmerie, des FRCI et parfois des éléments de l’Onuci, si elles ont pour mission de sécuriser les biens et les citoyens résidents en Côte d’Ivoire, elles se diffèrent par leur chef de commandement. Selon plusieurs sources, le tout nouveau patron du CCDO, Youssouf Kouyaté serait très proche du ministre Hamed Bakayoko, damant ainsi le pion à son rival Soro Guillaume qui avait le plein contrôle des FRCI et surtout la police militaire sous Koné Zacharia ou encore la force spéciale de Wattao. Au vu de toute cette anarchie, on n’est pas étonné de savoir qu’il pourrait avoir un règlement de compte par clans interposés à l’approche des échéances électorales de 2015, et dans le cadre d’un plan commun en vue de se saisir du pouvoir dans l'après Ouattara.
Enfin, à cette allure, on se demande si très bientôt, le pays entier ne va pas tomber dans une guérilla urbaine. Que dieu protège la Côte d’Ivoire !
SOURCE: De Eventnews tv