Attaque du camp d’Akouedo: Le régime Ouattara accuse Hervé Blé alias "Gédéon" et Abel Naki, président du Cri-panafricain

Le 09 août 2012 par IVOIREBUSINESS – C’est avec une célérité inhabituelle que le régime d’Alassane Dramane Ouattara a bouclé ses enquêtes sur les attaques meurtrières de Yopougon, d’Abengourou, d’Akouedo, et d’Agboville.

Hervé Blé alias "Gédéon", le présumé cerveau des attaques contre le régime Ouattara.

Le 09 août 2012 par IVOIREBUSINESS – C’est avec une célérité inhabituelle que le régime d’Alassane Dramane Ouattara a bouclé ses enquêtes sur les attaques meurtrières de Yopougon, d’Abengourou, d’Akouedo, et d’Agboville.

Après le Conseil des ministres d’hier, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a rendu ses conclusions face à la presse.
Il a commencé par donner le nom des victimes des attaques :
- Commissariat du 17ème Arrondissement de Yopougon où 4 soldats FRCI ont été tués. Il s’agit des soldats Camara Mamadou, Coulibaly Adama, Koffi Jean Jacques et Dosso Adama. Le soldat FRCI Kambiré Sié a été blessé à la main gauche.

- Camp Akouédo, les morts sont :
Caporal Dago Koudou,
Caporal Ligué Albert,
Caporal Bakayoko Soualio,
Brigadier-chef Koné Clochari qui était le chef de poste ce jour-là,
du caporal Sekongo Issoufou
et du caporal Koné Mamadou.
Au niveau des soldats blessés, il y a le caporal
Sangaré Mamadou atteint à l’avant-bras droit,
le caporal Coulibaly atteint à l’avant-bras gauche,
le caporal Soro Féridjounayari,
l’élève sous-officier d’active Kouamé Koffi Raymond et
l’élève sous-officier d’active Coulibaly Zoumana les deux atteint par balle à la poitrine.
Les personnes arrêtées sont : le sergent chef Goucloué Jean, né le 20 août 1967 à Man, armurier au 1er bataillon d’Akouédo,
Caporal Gbessi Tapé, né le 1er novembre 1980 à Vavoua, armurier au 1er bataillon d’Akouédo.

« Plus loin dans les forêts après Bingerville, nous avons arrêté M. Kadja Bagnon, né le 5 mai 1980 à Adzopé. Il se dit machiniste en zone industrielle de Yopogon,
Irié Bi Boti, né le 13 août 1973 à Attécoubé sans emploi,
M. Moa Didier Lionel, né le 02 juillet 1987 à Bingerville
M. Abo Abé Victor Wilfried, né en 1991 à Cocody, sans emploi
M. N’Cho Koutouan Bruno, né le 15 mai 1981 à Akandjé, sans emploi
M. Agoh N’Cho Emile, né le 4 avril 1994 à Akandjé
M. N’gochio N’Gochio Cyrille Marcellin, né le 05 mai 1988, sans emploi
AU cours des opérations, un assaillant a été tué. Les services d’identification ont pu faire la lumière sur son identité complète. Il s’agit de M. Guéi Joseph, né le 25 avril 1985 à Guiglo et notoirement connu de nos services comme étant un ancien milicien du front de libération du grand ouest de Maho Gloféhi. »
« Sur regroupement, nous avons également mis la main sur M. Bekouno Franck Serges, 29 ans, originaire de Sikensi », a dit le ministre.

LES CERVEAUX DES ATTAQUES SELON LE MINISTRE HAMED BAKAYOKO SONT HERVE BLE DIT GEDEON ET ABEL NAKI
Hamed Bakayoko s’est voulu très prolixe sur l’identité des assaillants : « A la question de savoir qui était leur chef, cette même personne qui a participé aux opérations, nous a dit que le chef s’appelait GEDEON qui était son nom de code. L’exploitation de tous les portables retrouvés sur le théâtre des opérations a permis de noter que ce GEDEON était une des pièces maîtresses de l’opération. Nous lui avons demandé s’il savait où le Gédéon en question habitait, il a dit qu’il habitait Yopougon. Nos forces dans la nuit d’hier ont fait une descente au domicile du GEDEON en question. La résidence avait désertée par lui et toute sa famille. Et nous avons retrouvé les indications qui nous ont permis de conclure que ce GEDEON est en fait le soldat Blé Hervé du 1er bataillon d’Akouédo. Les recoupements nous ont permis de retrouver sa photo et un avis de recherche a été émis. Il est le 17 juillet 1980 à Daloa et il est militaire depuis l’année 2011 au BASA. Les premiers éléments de l’audition des prévenus nous ont situés sur la participation de deux lieutenants qui sont les coordonnateurs de l’opération. Il s’agit du lieutenant de Bawa Anselme Marcellin et du Lieutenant Péhé Félicien Oridjou. A ce stade de l’enquête, nous avons pu établir que le soldat Blé Hervé est en contact avec beaucoup de pro-Gbagbo et il est quotidiennement en contact avec M. ABEL NAKI qui est le coordonnateur des manifestations pour l’ancien président Laurent Gbagbo à la Haye. Nous avons également interpellé M. MADI BOUABRE, beau-frère de l’ex Première Dame Simone Gbagbo au poste frontalier de Noé. Car très tôt le matin, avant cette opération il est sorti avec sa femme, Ehivet Victoire avec trois grosses valises… Les indices très nets et très techniques nous ont indiqué que le coordonnateur le Lieutenant Péhé à un moment donné a été positionné à une adresse géographique qui correspondait à une villa près à la villa de cet Avocat… »

Comme nous le voyons, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a bouclé ses enquêtes avec une célérité à nul autre pareille, et les heureux élus, principaux coupables de conspiration contre le régime sont Blé Hervé dit Gedeon et Abel Naki, patriote ivoirien vivant en France, et président du Cri-panafricain.
Ce que le ministre n’explique pas, c’est comment un patriote vivant en France peut se retrouver sur un théâtre des opérations militaires en Côte d’Ivoire. La légèreté et la gravité de ces accusations nous amènent à douter des accusations du ministre.
La vérité, c’est que Abel Naki paye le prix de sa témérité et de son patriotisme à battre le pavé, une année durant en France et en Europe, pour alerter l’opinion sur les dérives tyranniques du régime Ouattara, et sur l’innocence du Président Gbagbo dans la crise-postélectorale.
Et crime de lèse-majesté, ABEL NAKI a récemment déposé une gerbe de fleurs devant la résidence d'Alassane Dramane Ouattara à Mougins, dans le Sud de la France. Comme Calixte Belaya et bien d’autres, il est aujourd’hui dans le collimateur du régime Ouattara, pour ses convictions politiques, et non pour avoir tenté un quelconque coup d’Etat.
Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte