Attaque de la résidence de l’ambassadeur de France à Abidjan: Le gouvernement Gbagbo dément formellement
Publié le vendredi 8 avril 2011 | IVOIREBUSINBESS - Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement du Président Laurent Gbagbo, a démenti formellement vendredi à l’Afp, que l’armée loyaliste ait
attaqué la résidence de l’ambassadeur de France à Abidjan, M. Bernard Simon.
Publié le vendredi 8 avril 2011 | IVOIREBUSINBESS - Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement du Président Laurent Gbagbo, a démenti formellement vendredi à l’Afp, que l’armée loyaliste ait
attaqué la résidence de l’ambassadeur de France à Abidjan, M. Bernard Simon.
"Nous démentons formellement l`attaque de la résidence de l`ambassadeur de France. Toutes les armes lourdes de la résidence du président Gbagbo (qui jouxte le bâtiment, ndlr) ont été détruites, eux-mêmes (les Français) l`ont affirmé. Ce sont des manœuvres dilatoires pour attaquer (la télévision d`Etat) RTI qui vient de reprendre et la résidence du président Gbagbo", a ajouté le porte-parole.
Cette énième escalade en la France et la Côte d’Ivoire est partie du fait que l`ambassade de France a annoncé dans un communiqué vendredi que la résidence de l`ambassadeur de France à Abidjan - située près de celle du Président de la République Laurent Gbagbo - a été la cible de tirs d`armes lourdes des forces pro-Gbagbo.
"Le 8 avril à 16 heures (locales et GMT) la résidence de France située dans la commune de Cocody a été la cible de deux tirs de mortier et d`un tir de roquette à partir de positions tenues" par des éléments des forces armées toujours loyales à M. Gbagbo, indique l`ambassade. "C`est la deuxième fois en moins de 48 heures que cette emprise diplomatique fait l`objet d`une attaque délibérée", poursuit-elle.
Faux, faux et faux, a répondu la présidence ivoirienne, pointant des manœuvres dilatoires de la France pour attaquer de nouveau la résidence du Président Gbagbo, comme ce fut le cas mercredi de 22h15 à 6h du matin (locales et GMT), par un assaut d’une centaine de légionnaires sur la résidence présidentielle, débuté par le pilonnage de ladite résidence par au moins cinq hélicoptères Puma.
L’opération visait purement et simplement à capturer le Président Gbagbo en son palais, vivant ou mort.
Cette attaque, on se le rappelle, avait été maquillée par une fausse exfiltration de son domicile, de l’ambassadeur du Japon à Abidjan, prétendument attaqué par des mercenaires pro-Gbagbo. A la présidence, on en est encore tout estomaqué.
Selon la Russie, dont un contingent est arrivé à Abidjan mercredi soir, la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l`ONU ne donne pas droit aux forces impartiales (mission onusienne ONUCI et force française Licorne), de tuer des civils innocents et de bombarder des supermarchés, sous le fallacieux prétexte d’empêcher l’utilisation d’armes lourdes et de protéger ses ressortissants.
C’est la raison pour laquelle la Russie a exigé le départ des troupes françaises de Côte d’Ivoire et le retour en caserne des forces de l’ONUCI.
Serge Touré