ATTAQUE ARMÉE CONTRE LE RÉGIME: Comment le Commando invisible a attaqué Yopougon « Toits rouges » et Agbaou, faisant 7 morts et plusieurs blessés?
Le 22 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS - Selon une source très crédible jointe par IvoireBusiness, on en sait un peu plus sur le déroulement de l’attaque du camp de gendarmerie de Yopougon, et du poste FRCI d'Agbaou.
En effet, l’attaque de « Yopougon Toits rouges » par le Commando invisible, puissamment armé, a eu lieu dans la nuit du 20 au 2& décembre 2012, vers 3h du matin (locales et GMT).
A cette heure très avancée de la nuit, des détonations assourdissantes d’armes lourdes et d’armes automatiques, déchirent soudainement la nuit.
Le Commando, une trentaine de combattants lourdement armés, sortis de nulle part, se met à tirer dans tous les sens, et à prendre des positions stratégiques dans les quartiers Koweit, Toits rouges, aux abords de la brigade de gendarmerie, lequel reçoit un déluge de feu. Des tirs sont également entendus du côté du Commissariat de police du 19e arrondissement, où un groupe de combattants a pris position.
Surpris par l’attaque, c’est d’abord la panique forces gouvernementales. Au camp de gendarmerie, des militaires sont cueillis à froid. Puis ceux-ci répliquent et effectuent un repli stratégique.
Nos sources parlent de sept soldats tués par le Commando, et de plusieurs blessés. Mais de source gouvernementale, la version est toute autre et on préfère parler d’un mort et de deux blessés : « Les tirs ont été intenses mais (les assaillants) ont été repoussés, a indiqué une source à l’état-major ».
Aucun des assaillants n’a été arrêté. Ils se sont évanouis dans la nature, vers 6 h, à l’arrivée des renforts, venus, notamment, de la base navale de Locodjro et de la caserne de la Brigade anti-émeute ( Bae), située à un cinquantaine de mètre.
De 3h à 4h du matin, les combats entre gendarmes et rebelles font rages. Des tirs d’armes lourdes et d’armes automatiques continuent à déchirer la nuit, dans tous les sens, sans qu’on sache vraiment qui fait quoi.
De Koweit à la gare des bateaux-bus de la Sotra, en passant par le quartier CIE et le Commissariat du 19e arrondissement, aucune âme vivante de présente.
Le quartier qui habituellement grouille de monde, s’est vidé de son monde comme une trainée de poudre.
Les combattants armés non identifiés détruisent le camp de gendarmerie et incendient une vingtaine de véhicules militiares. Le camp est pris de revers, et c’est la débandade.
Le Commando réussit à prendre un stock important d’armes et de munitions, avant de disparaître dans la nature, certains avec des voitures banalisés.
Les renforts gouvernementaux arrivent quant à eux vers 5h du matin, mais plus de Commando invisible présent.
Il s’est fendu dans la nature sans laisser de traces.
Les FRCI, arrivés en renfort, se mettent à fouiller habitations et ruelles environnantes, à la recherche des combattants non identifiés.
C’est aussi le moment des exactions contre les populations civiles, et des dénonciations arbitraires.
Au petit matin, le calme semblait revenu peu à peu à Yopougon Toits rouges. Les FRCI quadrillaient toutes les voies principales de la ville. La vie reprenait peu à peu son cours normal.
ATTAQUE SIMULTANEE AGBAOU PAR LE COMMANDO BEINGUISTE
La même nuit, pendant que le commando invisible faisait pleuvoir un déluge de feu sur Yopougon, une autre attaque visait le poste des Forces républicaines à Agbaou, village situé à centaine de km au nord d’Abidjan.
Selon nos sources, cette attaque simultanée est l’œuvre du commando beinguiste, et à a eu lieu aux environs de 2h45 mn (locales et GMT).
"Des hommes armés non identifiés ont attaqué vers 2H45 un check-point" des FRCI, a indiqué la porte-parole de l`Onuci.
Plusieurs FRCI sont blessés au cours de cette attaque, et des armes et des munitions sont emportées par le Commando, qui a encore réussi à s’évanouir dans la nature sans laisser de traces.
Eric Lassale avec Patrice Lecomte