APRES LE SCANDALE DES FAUSSES PREUVES DU KENYA CONTRE GBAGBO: FATOU BENSOUDA ABANDONNE LES POURSUITES CONTRE MUTHAURA, LE CO-ACCUSE DU PRÉSIDENT KENYATTA
Le 12 mars 2013 par IVOIREBUSINESS - MUTHAURA BLANCHI POUR ABSENCES DE PREUVES.
PHOTO PAR AFP. Francis Muthaura (2e D), et le ministre des finances kenyan Uhuru Kenyatta (2e G) lors d'une audience de la CPI le 8 avril 2011 à La Haye. Pool/AFP/Archives - Bas Czerwinski.
LA HAYE - La Cour pénale internationale a annoncé lundi l'abandon des charges contre le haut fonctionnaire kenyan Francis Muthaura, POUR FAUTES DE PREUVES.
Mr Muthaura était accusé de crimes contre l’humanité, conjointement avec le président élu du Kenya, Uhuru Kenyatta, à la suite des violences post-électorales de 2007-2008 au Kenya, violences DONT LA PROCUREURE FATOU BENSOUDA A étrangement ACCUSÉ LE PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO, AVANT DE RECONNAÎTRE SA FAUTE ET PRÉSENTER SES EXCUSES.
Francis Muthaura et Uhuru Kenyatta, alors ministre des finances du Président Mwaï KIBAKI, avaient répondu au moins deux fois à des convocations à la CPI, dont l’une a eu lieu le 8 avril 2011 à La Haye.
Aujourd’hui, comme pour le procès Laurent Gbagbo à la CPI, c’est tout le dossier d’accusation de le procureure Fatou Bensouda qui tombe comme un château de cartes.
Elle aurait dit-on été lâchée par un témoin clé de l’accusation, qui se serait parjuré après avoir reçu un pot de vin, et aurait retiré son témoignage. Ce même témoin clé est également celui utilisé contre le Président élu Uhuru Kényatta. Tout porte à croire qu’elle sera obligée d’abandonner également les charges contre Uhuru Kenyatta.
Le procès contre MM. Kenyatta et Muthaura devait s'ouvrir début juillet.
La CPI soupçonne M. Kenyatta d'avoir rémunéré un gang criminel pour mener des représailles et défendre sa communauté, les Kikuyu, quand le Kenya était au bord de la guerre civile après les résultats contestés du scrutin présidentiel de 2007.
M. Muthaura était, lui, accusé d'avoir autorisé la police à faire un usage excessif de la force et d'avoir protégé les milices de jeunes affiliés au Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki.
Il aurait également participé à des réunions où étaient planifiées des attaques menées par des membres de l'ethnie kikuyu.
Madame Bensouda, dont le départ de la CPI est annoncé pour faute grave – son succeseur le canadien James Stewart a prêté serment samedi dernier – a publié un communiqué laconique pour expliquer l’abandon des charges contre MUTHAURA : "Les témoins qui ont pu être en mesure de donner des éléments de preuve concernant le rôle de M. Muthaura ont été soit tués ou sont morts depuis ces événements et d'autres témoins ont refusé de parler au procureur", a expliqué Mme Bensouda.
De même, AVEC LE FAUX ET USAGE DE FAUX DONT S’EST RENDUE COUPABLE la procureure FATOU BENSOUDA DANS LE PROCÈS CONTRE LAURENT GBAGBO, EN ACCUSANT CE DERNIER DE CRIMES COMMIS AU KENYA, FAUX QU’ELLE A COMME ON L'A DIT RECONNU, ET DEVANT LE MANQUE FLAGRANT DE PREUVES POUR ÉTAYER SES ACCUSATIONS, elle POURRAIT EGALEMENT ABANDONNER LES CHARGES CONTRE LAURENT GBAGBO.
OÙ, la CPI dont la crédibilité est largement entamée, et qui joue sa survie, n’aura d’autre choix que de prononcer la relaxe pure et simple de Laurent Gbagbo.
Michèle Laffont,
Correspondante au Pays Bas.