Après une rencontre avec Soro/ Bakayoko Soumaila: «Tout va changer» / “La responsabilité des chefs est engagée”

Publié le samedi 24 décembre 2011 | Le Patriote - L’instant n’était pas à la plaisanterie. Et les mines graves qu’affichaient le chef d’état major général des FRCI, le chef d’état-major particulier du

Soumaïla Bakayoko et Guillaume Soro.

Publié le samedi 24 décembre 2011 | Le Patriote - L’instant n’était pas à la plaisanterie. Et les mines graves qu’affichaient le chef d’état major général des FRCI, le chef d’état-major particulier du

Président de la République, les Commandants des unités spéciales que sont le GSPR, le GASPM, et le GR, les commandants des Forces, les commandants des Forces spéciales, les commandants régionaux, les commandants des bataillons, les ex-commandants du groupement tactique, le commandant du GMMG et les commandants écoles, suffisaient pour conclure de la gravité de la situation. Les tapes amicales auxquelles ils nous ont habitués, à chaque fois qu’ils se rencontraient, se sont limitées juste à des garde-à-vous. Le Premier ministre, ministre de la Défense, n’avait pas lui non plus l’air gai.

C’est l’atmosphère qui a régné hier à la Primature. De 9h à 12 h, le ministre des la Défense s’est entretenu avec ses hommes, loin des regards de la presse. Entre les deux rencontres, le général Nicolas Kouakou a planté le décor. La rencontre du jour qui a eu lieu à la demande du Premier ministre, ministre de la défense, fait suite à trois évènements malheureux qu’a connu le pays le week-end dernier. «Alors que les élections législatives se sont déroulées dans un climat bon enfant et que nous n’avons pas eu d’incidents déplorables, ce week-end a été particulièrement chargé sur le plan des incidents », a-t-il rappelé.

Il s’agit d’abord au niveau d’Abidjan, de l’incident qui a eu pour cadre la préfecture de police. «Des éléments se réclamant des FRCI pris dans un fumoir par la direction de la police des stupéfiants et des drogues et mis au violon ont été libérés de force par leur camarade», a évoqué le général Nicolas Kouakou. Le deuxième incident, a-t-il poursuivi, s’est produit à Yopougon où une autorité, sans l’autorisation de la hiérarchie militaire, avait autour de lui des éléments se réclamant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, comme garde de corps. Il s’est produit des incidents malheureux entre ces différents éléments, a-t-il rappelé. «Le point culminant de ces incidents sera atteint à Vavoua, où une patrouille non autorisée a eu à commettre des débordements, lesquels débordements ont occasionné des pertes en vies humaines. Cinq morts pour être plus précis», a-t-il regretté.

Toute chose qui a amené le Président de la République a monté au créneau en recevant la haute hiérarchie militaire à qui il a donné des instructions très précises. Rentré de mission après ces évènements, la rencontre du jour initiée par le Premier ministre, ministre de la Défense a été pour lui l’occasion de s’adresser à la hiérarchie militaire. Des instructions reçues cinq sur cinq par le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état major général des FRCI. «Nous venons de recevoir des instructions fermes de la part du Premier ministre, ministre de la Défense qui nous a instruit de reprendre en main l’armée. De faire en sorte que la discipline revienne au sein de nos troupes, mettre nos hommes en caserne et faire en sorte que la formation et l’instruction devienne une réalité.

En somme, redorer l’image des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, faire en sorte que cette armée soit celle là dont le peuple ivoirien rêve. Nous avons pris note. Nous nous mettons au travail. La responsabilité des chefs est engagée, chacun à son niveau. Nous avons promis de faire en sorte que dans les jours qui arrivent, tout change au sein des armées» a-t-il déclaré.

Thiery Latt