Après la mission de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire / Agapito Mendes Dias (administrateur pour la Côte d’Ivoire) rassure : « Le point d’achèvement du Ppte, avant juin »
Publié le mardi 14 fevrier 2012 | Le Nouveau Réveil - Au terme d’une vite de 4 jours en Côte d’Ivoire, la dizaine d’administrateurs de la Banque mondiale a fait le point au cours d’une conférence de presse le samedi dernier au ministère de
Publié le mardi 14 fevrier 2012 | Le Nouveau Réveil - Au terme d’une vite de 4 jours en Côte d’Ivoire, la dizaine d’administrateurs de la Banque mondiale a fait le point au cours d’une conférence de presse le samedi dernier au ministère de
l’Economie et des finances. A cette occasion, les administrateurs ont donné des assurances quant à l’aboutissement de l’initiative Ppte avant juin 2012. « Nous pensons que le point d’achèvement de l’initiative Ppte peut être atteint avant Juin. Nous encourageons donc le gouvernement et les services de la banque à préparer le dossier et le faire connaître avant juin » a dit Agapito Mendes, à la suite de son collègue pour la Suisse, Jörg Frieden. « Nous ne voyons pas d’obstacle ni d’empêchement (…) La réforme du gouvernement doit conduire le pays à son désendettement » a-t-il dit. Concernant la réforme de la filière du cacao, les administrateurs de la Bm ont donné également bonne impression. « Nous avons constaté une convergence importante d’intérêt et d’opinion actuelle de cette réforme. Il y a des aspects qui ne sont pas encore finalisés mais qui sont sur le point de l’être. La dynamique est là » a dit Jörg Frieden qui a été appuyé par Agapito. « La Banque mondiale est entièrement satisfaite de la mise en œuvre de la réforme de la filière. Il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Le gouvernement est sur la bonne voie » soutient-il. Les conférenciers ont également indiqué qu’ils ont été impressionnés par la maîtrise des activités par le secteur privé ivoirien auquel ils promettent des investissements en plus du secteur public. Revenant sur le soutien massif et la flexibilité demandés par le 1er ministre le mercredi dernier, l’administrateur pour la Côte d’Ivoire a dit ceci. « Nous avons effectivement constaté que la Côte d’Ivoire a besoin de ce soutien. Car nous avons compris que la Côte d’Ivoire est un pays clé pour le développement de la sous région » a-t-il dit avant de préciser que la Banque mondiale va intervenir dans les limites de ses possibilités. Les membres du conseil de l’institution bancaire mondiale ont, par ailleurs, tenu à situer le sens de leur mission en Côte d’Ivoire. «C’était une mission pour les administrateurs pour mieux connaître les réalités de la Côte d’Ivoire (…) Afin d’être en mesure de prendre des décisions quand les dossiers nous seront soumis» précise Agapito Mendes Dias. Le ministre de l’Economie et des finances qui avait à ses côtés, les directeurs généraux et centraux des régies financières du pays a pris part à la conférence.
François Bécanthy
Réforme de la filière Cacao / Charles Koffi Diby (ministre ivoirien de l’Economie) : « Il y a déjà 5 milliards sur le compte du fonds de réserve »
Publié le mardi 14 fevrier 2012 | Le Nouveau Réveil
Répondant à une préoccupation de journalistes, le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby, a indiqué que le fonds de réserve de la filière existe bel et bien. «Nous avons effectivement constitué un fonds de garantie qui permet de gérer le risque. Il a été constitué non pas en créant une surtaxe par rapport aux engagements que nous avons dans la filière. Nous sommes restés à l’intérieur des 22%. Il y a déjà 5 milliards sur ce compte. Le montant annuel convenu est de 40 milliards. Puisque cette taxe fait partie de la fiscalité qui alimente le budget de l’Etat, pour ne pas créer un gap et un déficit, nous avons regardé dans les activités qui sont sous fiscalisées et nous avons constitué le fonds provenant d’autres activités en dehors de la filière. Nous avons donc identifié 53 milliards. Nous avons donc 13 milliards même en réserve. Il n’y a pas de risque immédiat pour les finances publiques qui se portent bien», a assuré le ministre Diby après avoir rappelé l’objectif de la réforme. «La réforme n’est faite pour satisfaire tel ou tel acteur, mais pour établir l’équité. Faire en sorte que le paysan et les opérateurs du secteur soient mieux rémunérés. Et que l’Etat prenne la juste valeur de sa fiscalité qui est de 22% du prix Caf», précise-t-il. Par ailleurs, il est revenu sur la suppression de 164 parafiscalités récemment engagée. «Notre objectif, c’est d’assainir les finances. C’est de faire en sorte que l’ensemble des ressources générées par toutes les activités productrices soient collectées et viennent dans les caisses uniques gérées par le Trésor public. Pour que ces ressources servent à couvrir l’ensemble des dépenses de l’Etat de façon équitable et transparente. Nous avons décidé qu’il n’y ait pas de parafiscalités qui doivent être perçues par certains services et utilisées directement par ce service. Un nettoyage a été fait et désormais, toute perception doit faire l’objet de l’annexe à la loi de finances», a dit l’argentier du gouvernement.
F.B