Après l’élection du 1er tour présidentiel : Le sucre et le charbon de bois se font rare
Le 11 novembre 2010 par Fraternité Matin - A Abidjan, les conditions de vie des ménagères deviennent de plus en plus lamentables. Dans plusieurs communes de la capitale
économique ivoirienne, les boutiques manquent pour certains du sucre roux et d’autres du blanc. Ainsi que le charbon de bois. Les prix ont pris de l’ascenseur. De sorte que, lorsqu’on en trouve le consommateur est obligé de débourser presque deux fois le prix initial.
Le 11 novembre 2010 par Fraternité Matin - A Abidjan, les conditions de vie des ménagères deviennent de plus en plus lamentables. Dans plusieurs communes de la capitale
économique ivoirienne, les boutiques manquent pour certains du sucre roux et d’autres du blanc. Ainsi que le charbon de bois. Les prix ont pris de l’ascenseur. De sorte que, lorsqu’on en trouve le consommateur est obligé de débourser presque deux fois le prix initial.
Les activités économiques ont repris à Abidjan après la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier. Mais elles n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière. En tout cas, c’est le constat fait en début de semaine sur le marché de la capitale économique ivoirienne. En effet, depuis l’élection présidentielle, quelques vendeurs de charbon qui ont des stocks cèdent les sacs au prix fort.
Avant la crise, le sac de charbon qui était vendu à 5000 F Cfa est aujourd’hui cédé à 8000 Fcfa, soit une augmentation de 3000 Fcfa. Le petit sac qui se négociait à 2500 Fcfa, lui est passé à 5000 F Cfa, soit une majoration de 50%. Nombre de ménagères et vendeuses de la ville d’Abidjan préfèrent se ravitailler en détail. Les amateurs de thé, eux aussi ont de la peine à s’approvisionner en charbon de bois devenu une denrée rare sur le marché.
« Nous ne savons plus à quel saint se vouer. Depuis quelques jours, le charbon manque. Et s’il ne manque pas, il est mouillé à cause de la pluie qui s’abat sur la ville », se plaignent des femmes à Yopougon.
Dame kouadio Léa, vendeuse de banane « braisée » à Adjamé ne dit pas autre chose lorsqu’elle indique qu’elle « débourse encore plus pour avoir du charbon pour faire cuire quelques bananes ». Selon elle, les ménages ont besoin pour la consommation quotidienne en charbon entre 1000 F et 2000 F CFA.
Le phénomène de pénurie sur le marché Abidjanais touche aussi le sucre. En effet, sur une vingtaine de boutiques sillonnées ce 9 Novembre à Yopougon Niangon, seule une possédait un petit stock de sucre blanc. Les autres sont en rupture depuis une semaine.
« Il n’y a plus de sucre et on n’en trouve plus sur le marché » explique Abou, commerçant à Yopougon.
Cette situation prend de l’ampleur, à Abobodoumé. Nombre de commerçants ne sont pas en mesure d’offrir la précieuse marchandise à leurs clients. « Le sucre est introuvable depuis un certain moment, on ne sait pas pourquoi ? », s’interroge un client.
Le prix du kilogramme a flambé selon le lieu entre 900 F et 1000 Fcfa. Soit une augmentation de 300 F à 400 Fcfa, par rapport au prix de vente habituelle.
L’un des grossistes du secteur du sucre installé à Adjamé a expliqué récemment que le stock de sucre blanc est épuisé à cause de la forte demande enregistrée ces derniers temps, sans toutefois indiqué à quand le réapprovisionnement sur le marché.
Les plus heureux dans cette situation de pénurie sont les revendeurs de ces produits de grandes consommations. En tout cas, cas ils se frottent les mains. Car la spéculation est en leur faveur. « Nous ne nous plaignons pas, parce que ces jours ci nos recettes quotidiennes connaîssent une hausse», a reconnu un revendeur d’Adjamé, Aladji M., le sourie aux lèvres.
Au regard de tous ce qui précède, même si le charbon de bois reste un facteur de déboisement majeu. Car les études indiquent que pour produire 1 kg de charbon, il faut 7 kg de bois, il reste le combustible tant apprécié des ménages citadins. Car faire régulièrement « une sauce graine sur du gaz butane est aussi coûteux ».
Que dit le gouvernement par rapport à tout cela ?
Gahie Agbadou T.
Stagiaire