Appel du président Henri Konan Bédié : L`armée, la clef du puzzle

Le 22 décembre 2010 par le Nouveau Réveil - Les cris de détresse des populations ivoiriennes, en particulier celles qui habitent la capitale économique Abidjan et qui sont à la merci des escadrons de la mort et des hommes encagoulés qui sévissent

Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda.

Le 22 décembre 2010 par le Nouveau Réveil - Les cris de détresse des populations ivoiriennes, en particulier celles qui habitent la capitale économique Abidjan et qui sont à la merci des escadrons de la mort et des hommes encagoulés qui sévissent

la nuit tombée dans les quartiers, parviennent-ils aux oreilles de leurs frères des Fds ?
Pourquoi s`échinent-ils à défendre vaille que vaille un homme qui a perdu les élections et qui s`est arrangé, au détour d`une incroyable et rocambolesque gymnastique à se proclamer vainqueur des élections par le Conseil constitutionnel ?
La Cei n`est-elle pas aussi une institution de la République de Côte d`Ivoire ?
Les Fds, qui soutiennent Gbagbo contre le peuple souverain de Côte d`Ivoire, pensent-elles vraiment que tous les pays qui peuplent la terre des hommes sont contre Gbagbo pour exiger son départ du pouvoir parce qu`il a perdu le scrutin du 28 novembre ? Le Président Henri Konan Bédié, homme d`Etat, qui a servi ce pays avec amour et œuvre pour le bien-être des Ivoiriens, a lancé, après avoir pris le temps d`observer, un appel aux Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire. Pour les inviter au sursaut. Car gardiens des institutions de la République, elles ne peuvent cautionner la forfaiture. Gbagbo a tout perdu, il ne lui reste plus que l`armée. Et le pouvoir, il ne peut le gérer dans les conditions pareilles. La Côte d`Ivoire mérite-t-elle vraiment un régime dont les tenants sont en rupture de ban avec le monde entier ?
Le peuple ivoirien est d`autant plus frustré par son armée que des éléments de celle-ci acquise à Gbagbo n`hésitent pas à tirer à bout portant sur des manifestants aux mains nues.
Comment peut-on tolérer que l`on jette des bombes lacrymogènes dans des mosquées ? Comment peut-on tolérer que des miliciens écument les quartiers pour tuer et semer la désolation ?
On parle déjà de charniers. Jusqu`à quand les Fds, qui ne sont peut-être pas mêlées à ces horreurs, vont-elles cautionner ce drame infernal ?
Quel pays veut-on bâtir quand pendant des semaines, plus personne ne travaille en Côte d`Ivoire à cause du diktat d`un homme ?
Le président du Conseil conditionnel, l`homme qui a mis le feu aux poudres, a invalidé les élections dans certaines localités du Nord en prétextant des violences et des empêchements des vote contre certains électeurs. Or les préfets, qui sont les représentants de l`Etat dans lesdites localités, ont attesté par des rapports détaillés que les choses ne sont pas passées comme l`ont indiqué Yao-N`dré Paul et le camp présidentiel. Que mieux, les élections se sont déroulées dans des conditions démocratiques et crédibles, ainsi que l`a certifié le représentant du Sg de l`Onu à Abidjan.
Aujourd`hui, tous les diplomates ont pratiquement fait allégeance à Ouattara. Il en va de même pour les hauts fonctionnaires et agents de l`Etat. Seule l`armée ne semble pas avoir compris que le peuple souverain de Côte d`Ivoire a décidé de tourner la page Gbagbo, le 28 novembre. Penser pouvoir soumettre le peuple par la violence est une grosse erreur. Ce qu`il faut éviter, c`est que des frères d`armes en viennent à se tirer dessus. Le sang a trop coulé. Il faut que, comme le souligne le Président Bédié, l`armée fasse un examen sérieux et lucide de la situation afin d`opérer le choix de la légalité et de la légitimité.
Paul Koudou