Appel à la reprise des cours: La rentrée des classes incertaine ce mardi
Le 26 avril 2011 par le Temps - Alassane Dramane Ouattara, le Président illégitime et illégal de la Côte d’Ivoire a fixé, à travers sa ministre de l’Education nationale Camara Kandia, la reprise de la rentrée scolaire ce mardi matin sur
Le 26 avril 2011 par le Temps - Alassane Dramane Ouattara, le Président illégitime et illégal de la Côte d’Ivoire a fixé, à travers sa ministre de l’Education nationale Camara Kandia, la reprise de la rentrée scolaire ce mardi matin sur
toute l’étendue du territoire national. En réalité, cette reprise des cours n’aura pas lieu comme le souhaite le camp Ouattara à la tête d’Etat d’Eburnie. Les raisons. En effet, depuis le 18 novembre 2010, date du 2e tour du scrutin présidentiel, les enseignants qui étaient présidents ou assesseurs dans des bureaux de vote, membres de la Majorité présidentielle ou proches du Président de la République Laurent Gbagbo, ont été vilipendés surtout dans les zones sous contrôle de la rébellion. Tous se sont retrouvés dans la partie sud pour chercher refuge, abandonnant ainsi livres et leurs apprenants. A l’Ouest du pays, c’est le même décor. Par exemple, dans la ville de Duékoué, les populations après une attaque barbare des rebelles à la solde d’Alassane et de Soro Guillaume, le 4 janvier dernier, on plié simplement bagage pour se retrouver dans les zones comme Daloa, Issia, Bouaflé, Yamoussoukro ou même dans la capitale économique Abidjan. Cette violence s’est déportée dans les communes d’Abobo et d’Anyama où un certain commando invisible égorgeait les populations. Ce qui a fait également fuir des personnes avec leurs enfants et autres enseignants et éducateurs des Lycées et collèges. A l’époque, le ministre de l’Education nationale, Anne Jacqueline Lohoues Oble, avait, sur instruction du Président de la République Laurent Gbagbo, ouvert des écoles relais à Daloa et au collège Lemania et dans plusieurs établissements scolaires pour accueillir ces élèves déplacés. Malheureusement à Abidjan, cette politique n’a pas pris forme à cause de la mauvaise volonté d’Alassane Dramane Ouattara et de Soro Guillaume qui ont attaqué la capitale économique, faisant fuir ainsi les populations dans toutes les communes vers d’autres cieux. Laissant alors derrière eux des mercenaires et autres rebelles qui s’adonnent au pillage et aux exécutions sommaires des personnalités. De même, ces rebelles jettent leur dévolu sur certains établissements scolaires. Dans les trois universités, Cocody, Abobo-Adjamé et Bouaké la Neuve, délocalisée à l’université d’Abobo-Adjamé, l’administration a été pillée, le matériel emporté. C’est dans ce cafouillage et la totale insécurité que Kandia Camara appelle professeurs et élèves à reprendre le chemin de l’école. Cet appel semble tomber dans les oreilles de sourds. Car les parents d’élèves n’ont pas envie d’envoyer leur progéniture à l’abattoir. Les professeurs, non plus. Car aucune garantie sécuritaire n’a été donnée aux parents d’élèves et aux apprenants. Plus grave, ces parents d’élèves, pour la plupart des fonctionnaires et autres agents de l’Etat, n’ont pas encore perçu leur salaire du mois de mars. Leurs poches sont vides. Dans ces conditions, comment peuvent-ils rejoindre leurs postes ? Comment l’élève qui fréquente à Yopougon et qui se retrouve, par la faute de Ouattara et de Guillaume Soro, à Cocody ou à Port-Bouet, peut rejoindre son établissement d’origine ? Autant de questions pour lesquelles les enseignants et parents d’élèves attendent des réponses de la part de Camara Kandia. En tout cas, la reprise de l’école, comme le souhaite cette dernière, n’est pas pour l’heure, la préoccupation des parents et leurs enfants. Ouattara et ses suiveurs doivent avoir le courage de déclarer cette année scolaire comme une année blanche.
Landounou Koffi