Alpha Blondy à Jeune Afrique : « Il faut faire revenir Gbagbo et Blé Goudé à Abidjan ».« Gbagbo et Blé Goudé à La Haye, c’est de la déportation »

Par IvoireBusiness - Alpha Blondy à Jeune Afrique « Il faut faire revenir Gbagbo et Blé Goudé à Abidjan ».« Gbagbo et Blé Goudé à La Haye, c’est de la déportation ».

Alpha Blondy à Jeune Afrique « Il faut faire revenir Gbagbo et Blé Goudé à Abidjan ».« Gbagbo et Blé Goudé à La Haye, c’est de la déportation ».

La star internationale du Reggae Seydou Koné dit Alpha Blondy demande désormais que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé soient ramenés en Côte d'Ivoire pour y être jugés comme l'ex-Première dame, Simone Gbagbo. Car pour lui, « Laurent Gbagbo et Blé Goudé à La Haye, c’est de la déportation ». Un retournement de veste spectaculaire pour ce fervent supporter d'Alassane Ouattara après avoir été celui de Laurent Gbagbo pendant la campagne présidentielle de 2010.
Selon ses détracteurs, Alpha Blondy est passé maître dans l'art du retournement de veste, préférant sécher ses habits là où le soleil brille. A-t-il senti le vent tourner? Rien n'est moins sûr.

Dans une interview à paraître lundi dans les colonnes du magazine panafricain Jeune Afrique, Alpha Blondy demande de ramener Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé en Côte d'Ivoire pour les juger comme Simone Gbagbo, rapporte le Directeur des rédactions de ce magazine, François Soudan.

Pour Alpha Blondy, la Cour pénale internationale (CPI) où l'ancien Chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé ont été envoyés est un lieu de "déportation".

L'artiste planétaire a pris cette position en sa qualité d'Ambassadeur pour la paix de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il avait dans le même élan plaidé la semaine dernière en faveur de l'ancien ministre sénégalais et fils d'Abdoulaye Wade, Karim Wade emprisonné pour six ans de prison pour enrichissement illicite.

La CPI a décidé de juger Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé au cours d'un seul et même procès. L'ex-Première dame Simone Gbagbo a été condamnée en mars dernier à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour son rôle durant la crise post-électorale de 2010-2011.

78 personnes ont été également jugées à ses côtés pour leur rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011, causée par le refus d’Alassane Dramane Ouattara de reconnaître la victoire de Laurent Gbagbo à la présidentielle de novembre 2010. Les violences entre les deux camps ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Eric Lassale