Affiche de campagne - Le RDR a-t-il abusé de dame Koukoua ? - La grosse bourde du staff de Ouattara

Le lundi 22 novembre 2010 par l'Inter - L’affaire fait grand bruit, depuis son éclatement dans la presse le week-end dernier. Dame Christelle Charlène Koukoua, apparaissant sur

Dame Charlène Koukoua et son bébé.

Le lundi 22 novembre 2010 par l'Inter - L’affaire fait grand bruit, depuis son éclatement dans la presse le week-end dernier. Dame Christelle Charlène Koukoua, apparaissant sur

une affiche de campagne où elle appelle à voter le candidat du RDR, Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle, s’en plaint et menace de saisir la justice. Elle crie à la duperie quant à l’usage de son image à des fins électoralistes aux côtés du leader des républicains. Certes, la plaignante reconnait avoir effectué le déplacement au domicile de M. Ouattara, après avoir été contactée, elle et d’autres femmes, pour des séances photo avec la promesse de toucher la rondelette somme de 500.000 F CFA chacune. Mais, elle ne se reconnait pas dans un accord stipulant que ces images allaient servir pour des affiches de campagne. Cette question, à n’en point douter, va jouer sur l’intégrité du candidat du RDR soutenu par le Rassemblement des Houphouétistes (RHDP). Soit il y a eu de la manipulation, auquel cas dame Koukoua serait victime d’un abus. Soit ce n’est rien d’autre qu’un grossier montage de la part de la plaignante, dans les derniers jours vers le 2nd tour du scrutin présidentiel et à plus d’un mois après l’affichage des images en question ayant servi pour les campagnes du premier tour le 31 octobre dernier. En revenant sur les faits, dame Koukoua dit avoir eu la promesse de 500.000 F Cfa contre les photos qu’elle allait faire au domicile du président du RDR. Cette promesse, la porte-parole de campagne de M. Ouattara, Mme Anne Ouloto la confirme quand elle réagit en parlant de ‘’cachet’’ de la plaignante que des mains occultes chercheraient éventuellement à revaloriser en la poussant vers des journaux. Ce qui n’est pas le cas chez son collègue, Conseiller en communication, Amadou Coulibaly qui, faisant mention d’un contrat, souligne que toutes les femmes recrutées ‘’ont prêté gratuitement leur image’’ à son parti. Si tant est qu’il y a eu un contrat, d’où vient-il que Dame Koukoua se plaint ? Pourquoi remet-elle en cause sa propre signature ? C’est là où le bât blesse. Dans ses propos, la plaignante souligne et met quiconque au défi de sortir et de rendre public le contrat qu’elle aurait signé, s’il y en a vraiment un qui existe. De son côté, M. Amadou joint pour en savoir davantage, soutient mordicus détenir lesdits contrats qu’il est prêt à présenter sans toutefois en donner copie pour publication comme preuve et trancher le débat. Qui finalement est manipulé et qui est le manipulateur ? A la vérité, c’est une grosse bourde au niveau du staff du candidat du RDR dont la probité et la rigueur sont brandies comme des qualités face à ses adversaires. Quelque chose de pas clair s’est passé, qui justifie l’attitude de dame Koukoua plus convaincante dans sa démarche que les collaborateurs du candidat du RDR. Si tel n’a pas été le cas, pourquoi les collaborateurs de M. Ouattara, pour un travail si important, ne se sont-ils pas fait assister d’un cabinet de juristes, spécialisé pour prévenir tout revirement ? En la matière, l’on connait la longue procédure et les précautions que prennent les agences de communication pour recruter les figurants sur les images photos exploitées sur les affiches ou dans les éléments filmés. Pourquoi les services de M. Ouattara n’en ont pas fait autant ? Que se reproche M. Amadou pour refuser que copie du présumé contrat auquel il fait allusion soit rendue publique pour mettre fin à toute supputation? En tout cas, quelque chose n’a pas marché. La vérité doit se savoir sur cette affaire. Et elle passe par ce fameux contrat d’où tout est parti. Affaire à suivre donc.
Félix D.BONY