Affi N’Guessan, Aké N’Gbo, Sangaré, Bro-Grébé, Alcide Djédjé, Béchio… : Leurs interrogatoires au fond démarrent le 29 mai
Publié le samedi 26 mai 2012 | Notre Voie - Dans un document dont nous avons pu obtenir copie et daté du 18 mai dernier, le magistrat, Koné Mamadou, juge d’instruction du 10ème cabinet
Publié le samedi 26 mai 2012 | Notre Voie - Dans un document dont nous avons pu obtenir copie et daté du 18 mai dernier, le magistrat, Koné Mamadou, juge d’instruction du 10ème cabinet
du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, a dressé le programme des interrogatoires au fond et des nouvelles inculpations des prisonniers politiques du régime Ouattara détenus dans le nord du pays. Ainsi, selon ce programme, c’est l’ex-Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, président du Fpi, incarcéré à Bouna, qui sera le premier détenu politique à être interrogé au fond. Cela du 29 mai au 9 juin 2012. Le juge d’instruction, Koné Mamadou, et son équipe se rendront, ensuite, à Katiola, du 12 au 30 juin, pour interroger les ex-ministres Sangaré Abou Drahamane, Genéviève Bro-Grébé, Jean-Jacques Béchio, ainsi que Narcisse Kuyo Téa, ancien chef de cabinet du Président Gbagbo. Du 9 au 21 juillet, ce sera au tour des nombreux militaires, policiers et gendarmes détenus à Korhogo par le pouvoir Ouattara d’être auditionnés par le juge. Avant que, du 8 au 31 octobre 2012, l’ex-Premier ministre, Gilbert Aké N’Gbo ; les ex-ministres, Alcide Djédjé, Désiré Dallo et Christine Adjobi ; l’ex-député et patron de presse, Martin Sokouri Bohui ; le leader syndical, Basile Mahan Gahé ; le patron de presse et ex-conseiller technique à la Présidence, Norbert Gnahoua Zibrabi ; l’ex- Directeur du Croua-A, Séka Obodji, ne soient interrogés. Selon des sources proches du dossier, l’ex-gouverneur de la Bceao, Henri Dakoury-Tabley, également détenu à Boundiali mais évacué, le mois dernier, à la Pisam pour des soins, pourrait être auditionné à Abidjan.
Des sources judiciaires précisent que les interrogatoires au fond sont l’occasion pour le juge d’instruction de dire aux prévenus pourquoi ils sont poursuivis. « Ils seront interrogés sur les actes qu’ils auraient posés et qui justifient leur inculpation », soutient une source judiciaire proche du tribunal d’Abidjan-Plateau. Réagissant à tout cela, Me Toussaint Dako-Zahui, l’un des avocats des prisonniers politiques, joint hier, s’est voulu formel : « ce qui nous intéresse, c’est la liberté de nos clients ». Avant d’ajouter que « cette procédure relative aux interrogatoires sur le fond est normale. Ça a tout simplement duré longtemps. Pour la plupart, nos clients étaient inculpés mais ils n’avaient pas encore été entendus sur le fond. Est-ce qu’ils seront interrogés à la fois sur les anciennes et nouvelles inculpations ? On verra. Mais, le plus important pour nous, c’est qu’il faut libérer nos clients ».
Didier Depry