Affaire Koné Katinan : Les graves révélations d’un cadre du Nord
Le 29 juin 2012 par Le Temps - Le lundi 18 juin 2012, le Secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (Rdr), Amadou Soumahoro a animé une conférence de
Le 29 juin 2012 par Le Temps - Le lundi 18 juin 2012, le Secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (Rdr), Amadou Soumahoro a animé une conférence de
presse. Au cours de cette rencontre avec la presse, il lui a été demandé ce qu’il savait de la prétendue arrestation de M. Koné Katinan Justin, Porte-parole du Président Laurent Gbagbo. Et voici ce qu’il a dit : «Je suis chargé des Affaires politiques au nom du Président de la République. Moi, personnellement, celui qui m’a mis à cette charge ne m’a pas encore informé officiellement que Koné Katinan a été arrêté. Sinon, c’est vous de la presse qui vous nous l’avez appris. C’est vrai quand nous avons appris, nous y avons cru. Chacun est allé dans le sens où il voulait pour vérifier l’information. Mais, je ne crois pas aussi que le gouvernement a fait un communiqué officiel. Quelqu’un me dit qu’on l’a vu à la télé. Personnellement, je n’ai pas eu la preuve de l’arrestation de M. Koné Katinan. Mais en tout état de cause, M. Katinan a contre lui, un mandat d’arrêt international qui finira, un jour ou l’autre, par être appliqué. Il s’est rendu coupable de faits graves : allé braquer la banque centrale, allé piller les caisses de la Banque centrale, ce n’est pas un exploit. Je crois que ce frère doit aujourd’hui être en train de s’interroger sur son avenir. Ça croyez moi : je ne crois qu’il soit heureux là où il est, parce que c’est la première fois dans l’histoire des Nations qu’on apprend qu’à la suite d’une crise, un des camps soit allé attaquer, braquer, casser, piller la Banque centrale. Même dans l’histoire de la deuxième ou de la première guerre mondiale, aucun professeur, moi personnellement, j’ai failli faire les Histoire-géographie-, ne nous a dit qu’en Allemagne, en Angleterre, quand ça chauffait en Russie, il fallait aller casser, braquer la banque. C’est lui qui s’est rendu coupable de ça. Il ne pourra jamais être une vedette dans ce pays. Il s’est rendu coupable d’acte relevant de voyou, de vulgaire bandit. Et, il était le ministre du budget. Mais, le budget de l’Etat, ce n’est pas à la Banque centrale qu’on va le chercher. M. Koné Katinan n’est pas un homme politique modèle. J’avoue que quand j’ai vu qu’on faisait beaucoup de bruits autour de ce triste personnage, personnellement (…), si ça ne tenait qu’à moi, on allait taire ces noms parce qu’ils sont ceux-là les garants de la médiocrité (…)».
Notre analyse
A l’analyse de la sortie de M. Amadou Soumahoro, on se rend compte qu’il fait preuve de haine gratuite à l’égard du Porte-parole du président Gbagbo. D’où les propos du genre : «Il ne pourra jamais être une vedette dans ce pays; Il s’est rendu coupable d’acte relevant de voyou, de vulgaire bandit; Koné Katinan n’est pas un homme politique modèle; (…) ils sont ceux-là les garants de la médiocrité». En vérité, M. Amadou Soumahoro en veut à M. Koné Katinan Justin pour trois raisons essentielles. Premièrement, son parti, le Rdr a fait des pieds et des mains pour le débaucher alors qu’il était Directeur départemental de campagne (Ddc) du président Laurent Gbagbo à Niakara, mais en vain. M. Alassane Ouattara lui-même a tenté, plusieurs fois, d’enrôler M. Koné Katinan dans son parti. Mais l’homme est resté ferme sur sa position et sa conviction : le soutien au combat mené par le président Laurent Gbagbo. Ce refus, le Rdr et son président ne l’ont pas digéré surtout venant d’un cadre du Nord.
Deuxièmement, quand M. Koné Katinan Justin a été nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances par le président Laurent Gbagbo, déclaré élu par le Conseil constitutionnel après le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, il a mené et gagné la guerre économique que le camp Ouattara avait imposée à la Côte d’Ivoire. Après la fermeture sauvage des banques commerciales et de la banque centrale, M. Koné Katinan, sous l’autorité du ministre de l’Economie et des Finances, M. Désiré Dallo, a fait exécuter les décisions de nationalisation prises par décret par le président Laurent Gbagbo. Alors que le camp Ouattara rêvait d’asphyxier économiquement le régime Gbagbo et les Ivoiriens, M. Koné Katinan a mis fin à leur complot. Ainsi, les banques commerciales et la banque centrale ont été rouvertes, l’Etat a continué à payer les salaires des fonctionnaires et à faire face à ses obligations régaliennes. Le «mythe de grand économiste, de grand banquier et de grand financier» de Ouattara entretenu par ses sbires et autres suiveurs venait ainsi d’être brisé par le jeune ministre du budget du président Gbagbo qui doit tout son parcours scolaire et universitaire au système ivoirien. Face à cet échec retentissant, le camp Ouattara n’avait d’autre choix que d’engager, le 31 mars 2011, le combat militaire avec ses rebelles, l’Onuci et la Licorne.
M. Koné Katinan est donc un «modèle». N’en déplaise à Amadou Soumahoro. Les condisciples, collègues et collaborateurs de M. Koné Katinan savent qu’il a toujours été parmi les premiers, les meilleurs, les majors. Ils sont nombreux et ils peuvent témoigner. Nous sommes convaincus que ni «Amadou cimetière», ni M. Hamed Bakayoko qui déclarait, le jeudi 19 avril 2012, à Abidjan, alors qu’il était l’invité du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), que «ceux qui ont pris à la Bceao des caisses d’argent et qui ont signé avant de partir au Ghana, comme Katinan Koné» ne peut apporter la preuve de leur grotesque accusation. C’est que, ni le ministre de l’Economie, ni le ministre du budget ne signe sur des comptes à la Bceao. C’est l’Agent Comptable Central du Trésor (Acct) qui le fait. L’un des comptes les plus importants qu’il tient à la Bceao est celui qui reçoit chaque jour les recettes collectées par les principales régies financières de l’Etat que sont la Direction Générale des impôts (Dgi), la Direction générale des Douanes (Dgd) et accessoirement par la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (Dgcpt) communément appelé Trésor Public. Ce compte est mouvementé par la seule signature de l’Acct. C’est à partir de ce compte que tous les autres comptes du Trésor sont alimentés. Les signataires de ces sous comptes sont tous des comptables publics. Sur la base des fonds mis à leur disposition par l’Acct, ils effectuent le paiement des dépenses publiques arrivées à maturité après avoir suivi toutes les étapes prévues par la procédure des dépenses publiques. Par exemple, à la fin du mois, en fonction de la position nette de son compte à la Bceao, l’Acct vire sur le compte de celui que tout le monde appelle le Payeur Général, la somme correspondant à la masse salariale arrêtée chaque mois par la Direction de la solde de la Direction Générale du budget. C’est le Payeur Général du Trésor (Pgt) qui vire à partir de son compte crédité en amont par l’Acct, sur les comptes des fonctionnaires ouverts dans les livres des banques privées les salaires de ceux-ci. Ce rappel, à la suite du ministre Koné Katinan, est important dans la mesure où les Hamed Bakayoko et autre Amadou Soumahoro n’en pas savent grand chose. Et, ce n’est pas de notre faute. Le Rdr pense-t-il que les Ivoiriens ont oublié que la seule casse enregistrée dans l’histoire de la Bceao a été opérée par et pour le compte de ceux avec lesquels le Rdr partage le pouvoir d’Etat aujourd’hui ? Pourquoi ces messieurs se contentent-ils de faire des accusations sans preuve alors que ce sont leurs hommes qui sont aujourd’hui aux commandes ? Ne serait-il pas simple pour eux de demander à leurs hommes au ministère de l’Economie et des finances, au Trésor public, à la Bceao… de les aider à brandir ses prétendues preuves du «pillage et du braquage» de la banque centrale ? Troisièmement, le Rdr n’apprécie pas que le ministre Koné Katinan ait accepté de porter la parole du président Laurent Gbagbo depuis mai 2011. Dans leur milieu, clanique et tribaliste à outrance, on les entend dire : «comment un nordiste comme lui continue de défendre celui-là (le président Gbagbo) ?». M. Koné Katinan apparaît aujourd’hui comme l’homme à abattre, parce que loyal, il continue et continuera de défendre le Président Laurent Gbagbo. M. Koné Katinan apparaît aujourd’hui comme l’homme à abattre parce qu’il détruit les mensonges d’Etat du Rdr et vend si bien l’image du président Laurent Gbagbo au point où le pouvoir est obligé d’envoyer, avec l’argent du contribuable ivoirien, ses sbires à l’étranger pour, disent-ils, «désintoxiquer» le monde. M. Koné Katinan apparaît aujourd’hui comme l’homme à abattre parce que sa côte de popularité, au plan national comme international, ne cesse de monter du fait des positions courageuses qu’il prend pour le président Laurent Gbagbo, pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique digne. Amadou «cimetière» peut donc mal contenir sa jalousie en se demandant pourquoi la presse s’intéresse tant à lui. Si M. Alassane Ouattara lui-même s’intéresse à M. Koné Katinan, pourquoi la presse ne s’intéressera pas à lui. A son retour de l’extérieur, le lundi 25 juin 2012, M. Alassane Ouattara a déclaré à la presse que le Porte-parole du Président Laurent Gbagbo est au «Cameroun» et qu’il est «recherché». Il venait ainsi d’apporter un démenti cinglant aux rumeurs d’«arrestation» et d’«extradition» de M. «Koné Katinan au Cameroun» rapportées par ses hagiographes et autres thuriféraires les vendredi 15 et samedi 16 juin 2012. Donc de l’arrestation, nous sommes passés à la recherche. Et comble des combles, M. Alassane Ouattara continue d’affirmer que M. Koné Katinan est au Cameroun. Quel mensonge d’Etat ! Nous rassurons les Ivoiriens et tous les démocrates du monde entier que M. Koné Katinan n’est pas au Cameroun. Il est là où il doit être pour porter la parole du président Laurent Gbagbo.
Notre position
1- Le «Cri de la Liberté» condamne ces contrevérités grotesques et grossières du Rdr et de son président contre le ministre Koné Katinan.
2- Le «Cri de la Liberté» décide de répondre désormais, du tac au tac, aux mensonges grotesques et grossiers du Rdr.
3- Le «Cri de la Liberté» signifie aux Ivoiriens, aux démocrates du monde entier que ces mensonges grotesques et grossiers du Rdr sont le signe d’un pouvoir aux abois.
4- Le «Cri de la Liberté» se réserve le droit de porter plainte, au moment opportun, contre tous ceux qui, comme Hamed Bakayoko ou Amadou Soumahoro, tenteront de diffamer le ministre Koné Katinan, le président Laurent Gbagbo et la Côte d’Ivoire digne.
Fait à Abidjan le 25 juin 2012
Pour le «Cri de la Liberté»,
Le président national
Bamba Mamadou