Affaire Firmin Mahé: Le général Henri Poncet nie avoir donné l’ordre de tuer Mahé. Le réquisitoire de l’avocate générale

Publié le jeudi 6 décembre 2012 | IVOIREBUSINESS PARIS – C’est aujourd’hui jeudi que l’avocate générale, Me Annie Grenier, prononcera son réquisitoire dans l’Affaire Firmin Mahé » où quatre anciens

militaires français de la force Licorne en Côte d'Ivoire jugés depuis le 27 novembre pour le meurtre en 2005 de l'Ivoirien, un crime passible de 30 ans de réclusion.
L'avocat des parties civiles doit plaider à partir de 09H30. L'avocate générale prononcera ensuite son réquisitoire, suivi des plaidoiries de la défense.
Le verdict du procès est attendu vendredi.

Général Henri Poncet, Commandant de la force Licorne au moment de l'affaire Mahet.

Publié le jeudi 6 décembre 2012 | IVOIREBUSINESS PARIS – C’est aujourd’hui jeudi que l’avocate générale, Me Annie Grenier, prononcera son réquisitoire dans l’Affaire Firmin Mahé » où quatre anciens

militaires français de la force Licorne en Côte d'Ivoire jugés depuis le 27 novembre pour le meurtre en 2005 de l'Ivoirien, un crime passible de 30 ans de réclusion.
L'avocat des parties civiles doit plaider à partir de 09H30. L'avocate générale prononcera ensuite son réquisitoire, suivi des plaidoiries de la défense.
Le verdict du procès est attendu vendredi.

Firmin Mahé, 29 ans, avait été étouffé avec un sac plastique alors que blessé par
balle, il était transporté dans un blindé français.

Pour les militaires de la Froce française Licorne, c’était un "coupeur de
route", un bandit terrorisant les populations dans la "zone de confiance"
qu'ils étaient chargés de surveiller, dans un pays coupé en deux par une
guerre civile.

LA FAMILLE MAHE ARRIVEE EN RENFORT AU TRIBUNAL

La famille de la victime, dont trois membres sont venus au procès en tant
que partie civile, continue d'affirmer qu'il n'était pas un criminel, ce que
les débats n'ont pas permis de trancher.

Parmi les accusés figure le colonel Eric Burgaud, 50 ans, qui a reconnu
avoir transmis à ses hommes l'ordre implicite que Mahé n'arrive pas vivant à
destination. Lui-même affirme avoir tenu cet ordre du général Henri Poncet,
commandant de la force Licorne à l'époque, qui lui aurait dit: "roulez
doucement... vous m'avez compris".

Mais le général, qui avait bénéficié d'un non-lieu durant l'enquête, a
réaffirmé au procès qu'il n'avait pas prononcé cette phrase.

L'adjudant-chef Guy Raugel, 48 ans, a quant à lui reconnu avoir étouffé
Mahé sur ordre du colonel Burgaud. Il n'a jamais varié dans ses déclarations,
en déplorant que tous ses supérieurs n'aient pas assumé leurs responsabilités.

Les deux derniers accusés sont le brigadier-chef Johannes Schnier, 35 ans,
qui maintenait Firmin Mahé, et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, 32 ans,
qui conduisait le véhicule.

Les débats ont tourné autour de la possibilité qu'avaient ces soldats de
désobéir à un ordre illégal, dans le contexte d'une mission de maintien de la
paix sans cadre juridique adapté. Les militaires ont rappelé qu'ils étaient
excédés d'assister à des exactions et de voir leurs auteurs remis en liberté
sitôt arrêtés.

Catherine Balineau avec AFP