Affaire « créances dues à des entreprises » : le District d'Abidjan fait la lumière et rassure
Par Opéra news - Affaire « créances dues à des entreprises ». Le District d'Abidjan fait la lumière et rassure.
Un collectif de sociétés d’électrification du District autonome d’Abidjan (CSEDAA) réclame plus de milliards de FCFA au District Autonome d’Abidjan. Composé de 63 entreprises, ce collectif, a exigé au cours d’une manifestation le paiement immédiat du montant qui lui serait dû par l’institution dirigée par le Ministre-gouverneur Beugré Mambé. De son côté, le District a bien voulu éclairer la lanterne de l’opinion sur les faits.
C’est le Directeur de l’information, de la Communication et des Tic du District Autonome d’Abidjan, Nicolas Baba Coulibaly, qui a rendu public une note dont nous avons reçu copie. D’entrée, il a fait la genèse de cette affaire qui oppose le CSEDAA au District. « Dans le cadre de la phase 1 du projet de désenclavement des villages, le District Autonome d’Abidjan a entrepris des travaux d’électrification pour une dizaine de localités confrontées à de réelles difficultés », a-t-il écrit.
Après avoir marqué son étonnement face aux « violentes manifestations suivies de publications sur les réseaux sociaux et dans la Presse, par des entreprises qui lui réclameraient la somme de 9 629 695 456 FCFA au titre de travaux qui auraient été exécutés », il a révélé que « ces entreprises ne disposent d’aucun document régulier : pas de bon de commande, pas de marché, pas d’ordre de service de commencer les travaux, pas d’attestation de service fait ».
Face à cette situation, a poursuivi le directeur de la Communication, « le Ministre-gouverneur a lui-même rencontré ces entreprises, et mis en place un Comité dirigé par le 1er Vice-Gouverneur pour examiner de façon minutieuse le dossier, puis commis l’expertise du BNETD à l’effet d’évaluer les travaux réalisés et de vérifier la conformité des sommes réclamées en vue d’un redressement de la situation ».
Une vue des membre du CSEDAA
« Le rapport du BNETD produit à l’issue des investigations fait état de multiples irrégularités, notamment intégration dans les factures de prestation de SECUREL, d’ouvertures de layons, coûts exorbitants des câbles et poteaux électriques, coûts unitaires prix unitaires pratiqués par certaines entreprises sont largement au-dessus du Bordereau des Prix Unitaires de CI-ENERGIES, etc…. »
Il en veut pour exemple, la Société « Lavinon et Compagnie sarl » du « Porte-parole » du collectif des Entreprises qui réclame au district autonome d’Abidjan le paiement de la somme de 74.117.268 Fcfa, là où l’expertise du BNETD évalue les travaux effectivement réalisés à 12,039,175 francs CFA, correspondant à 18,66% de travaux réalisés ».
La note précise qu’« après les enquêtes sur terrains en présence des entreprises elles-mêmes et des chefs de villages bénéficiaires et la consolidation des évaluations faites par le BNETD, le montant total à payer pour les travaux réalisés se chiffre à 4.353.846.450 Fcfa. Sur ce montant, la somme de 692 millions a déjà été payée ».
Nicolas Baba Coulibaly indique que « contrairement à ce que réclament ces entreprises, le District Autonome d’Abidjan ne doit pas la somme de 9 629 695 456 Fcfa ». Toutefois, a-t-il précisé, les services du Ministre-gouverneur Beugré Mambé consentent à « procéder au paiement des sommes restantes qui s’élèvent à 3.661.846.450 Fcfa selon un calendrier déjà arrêté de commun accord à la rencontre du 07 septembre 2022 ».
« Nous ne comprenons pas, alors que le processus de régularisation très complexe a commencé, soutenu par un calendrier de paiement, que ces entreprises soient encore à agiter l’environnement », se désole le District Autonome d’Abidjan.
Saint_Claver_Oula (via Opera News )