Affaire café - cacao - 4 prévenus en fuite - Des mandats d`arrêt internationaux lancés contre eux

Publié le vendredi 7 janvier 2011 | Soir Info - L`affaire café–cacao réserve, assurément, des surprises. L`une de ces surprises, c`est sans aucun doute l’absence de quatre (4) prévenus de cette affaire depuis le début des débats. En effet, les nommés Amon

Planteur devant des cabosses de cacao.

Publié le vendredi 7 janvier 2011 | Soir Info - L`affaire café–cacao réserve, assurément, des surprises. L`une de ces surprises, c`est sans aucun doute l’absence de quatre (4) prévenus de cette affaire depuis le début des débats. En effet, les nommés Amon

Jean Claude (directeur de Nyccc), Agbré Yallé Gabriel (Trésorier de Nyccc), Moussa Bado (Forage Expertise Ingénierie / Forexi) et Diomandé Sindou (expert comptable diplômé) inculpés et poursuivis par le parquet d`Abidjan ne se sont pas encore présentés devant le président du tribunal Alain Pohan. Selon des sources proches du Palais de Justice d`Abidjan, leurs absences ayant été constatées depuis le début de l`instruction en juin 2008, des mandats d`arrêt internationaux ont été lancés contre ces « hors-la-loi ». Les sources avancent que Amon Jean Claude (directeur de New York Chocolate and Confections Company / Nyccc basé aux États Unis) et Agbré Yallé Gabriel (Trésorier de Nyccc), qui avaient en charge la
gestion d`une usine installée à Fulton, une ville new-yorkaise, n`ont pas fait le déplacement d`Abidjan. Ces deux Ivoiriens ont décidé de rester hors de portée de la justice ivoirienne et loin de leur pays où des comptes sont attendus de tous ceux qui ont géré des structures de la filière café-cacao. «Ils sont en fuite et se cachent. Ils ont certainement compris que l`affaire était sérieuse. Ils ont donc préféré ne pas venir à Abidjan. Ils ont déjà été interrogés aux États Unis au début de l`enquête dans la filière café-cacao. Lorsqu`ils ont été inculpés, il était question qu`ils viennent à Abidjan pour les auditions et autre procédure judiciaire puisqu`ils sont des prévenus comme ceux qui sont détenus pour la plupart, depuis juin 2008, à la Maison d`Arrêt et de Correction d`Abidjan (ndlr: Maca). Mais, ils ne sont pas venus. On ne les retrouve plus», a expliqué un juriste informé sur ce dossier. En ce qui
concerne Moussa Bado de Forexi, des sources concordantes font savoir que l`homme est en Côte d`Ivoire, mais demeure « introuvable sur le territoire ivoirien comme s`il s`était volatilisé». Relativement à l`expert comptable Diomandé Sindou, il nous est revenu que jusqu`à ce qu`il soit inculpé, l`homme était disponible vis-à-vis de la justice. « C`est après son inculpation qu`il a disparu de la scène. Ce n`est plus sûr qu`il soit en Côte d`Ivoire», a-t-on appris du côté du Temple de Thémis au Plateau. Pourtant, ces « disparitions » ne découragent guère la justice ivoirienne. « Ils sont toujours poursuivis; rien n`a changé. Jusque-là, on considère qu`ils ont pris la clé des champs. Ils sont donc en fuite. Les autorités compétentes les recherchent. Si on met la main sur eux, ils répondront devant la justice ivoirienne comme les autres prévenus de cette affaire», a fait savoir un informé du dossier Affaire café –
cacao. A propos du jugement de ces absents en fuite, il nous a fait savoir qu`ils seront jugés par défaut. Et, cela sur la base des pièces à conviction. Pour cette affaire, le dossier compte 257 pages et au moins 500 pièces à conviction. Mme Zalo Rosalie (procureur adjoint) et MM. Diakité Mamadou et Oulaye Fernand (substituts du procureur) représentent le parquet. Pour rappel, il faut noter que c`est par correspondance en date du 11 octobre 2007 que S.E Laurent Gbagbo instruisait le Procureur de la République, près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Raymond Tchimou, de diligenter, d’une part, une enquête sur le rachat des différentes sociétés acquises par les structures de la filière café-cacao depuis sa libéralisation, et d’autre part, sur la circulation des ressources et le flux financier de chacune des structures en question. L’enquête préliminaire et celle du doyen des juges, Ladji Gnakalé Joachim, ont
conduit à la détention préventive depuis bientôt trois (3) ans de hauts dirigeants de la filière café-cacao dont une vingtaine croupissent en prison. Le tout prochain développement de cette affaire sera connu aujourd`hui vendredi 7 janvier 2011 au Palais de la Justice où le tribunal doit décider s`il est favorable ou non à accorder la liberté provisoire aux prévenus détenus à la Maca. Il s`agit entre autres de Henri Amouzou, Théophile Kouassi, Mme Obogui Amenan Rosine, Tano Kassi, Mme Angéline Kili, Jean-Claude Bayou et autres.

Hermance K-N

Conférence de presse/ Alassane Ouattara - ‘’Gbagbo tombera comme un fruit pourri’’
Publié le vendredi 7 janvier 2011 | L'intelligent d'Abidjan

Alassane Ouattara a animé une conférence de presse le jeudi 5 janvier 2011 au Golf Hôtel. Le président reconnu par la communauté internationale a fait remarquer que l’option militaire de la Cedeao ne sera pas dirigée contre les ivoiriens. Le président Alassane Ouattara a déclaré face aux journalistes qu’il privilégie la diplomatie et la voie pacifique pour la résolution de la crise ivoirienne. Au cas où cette option ne portera pas ses fruits, a-t-il martelé, la force légitime sera envisagée. Toutefois, il a tenu à préciser que l’action militaire n’est pas dirigée contre les ivoiriens et n’entrainerait pas de Chaos. «Je connais bien Laurent Gbagbo. En 2000, lorsqu’il y a eu des difficultés entre les deux armées -la faction qui le soutenait et celui qui soutenait le général Guéi- il s’est fait transporter dans le coffre d’une voiture par Lida Kouassi pour se mettre à l’abri. Donc, quand la Cedeao mettra en œuvre sa décision, je pense qu’il prendra la fuite comme beaucoup de dictateurs l’ont fait (…) Laurent Gbagbo partira avant la fin du mois de janvier. J`ai toute une série de mesures en cours qui vont faire qu`il va tomber comme un fruit, pas mûr, mais comme un fruit pourri », a-t-il souligné. Poursuivant dans la même veine, le conférencier a signifié que les proches de Laurent Gbagbo désertent tous les jours la capitale ivoirienne. Car « tous les hôtels dans la frontière ghanéenne sont occupés par les refondateurs, c'est-à-dire les partisans de Laurent Gbagbo. Pour la plupart, ils ont commencé à prendre la fuite. Ils partent tous les jours par dizaine par avion à divers destination, Dubaï etc. Plusieurs militaires, gendarmes et policiers nous ont contactés pour dire qu’ils sont encerclés par des tueurs, leurs familles sont en danger, mais qu’ils nous soutiennent et sont à notre disposition. Vous savez, à un moment donné, la peur quitte les comportements et Laurent Gbagbo sera surpris. Car à un moment donné il n’aura plus le soutien de personne. . Celui qui a été proclamé vainqueur par la Cei, a souhaité que des sanctions comme les interdictions de visas et le gel des avoirs qui ont frappées des proches de Laurent Gbagbo doivent également affectés les membres de leur famille. Aussi a-t-il préconisé que ceux-ci soient interdits de voyage dans tous les pays africains à commencer par ceux de la Cedeao. « Les banques centrales comme les banques commerciales et les entreprises ne doivent plus donner droit à quelque demande d’utilisation de ressources par le gouvernement fictif de Laurent Gbagbo », a-t-il fustigé. Non sans signifier que tout contrevenant à cette mesure sera sous le coup des sanctions internationales.
T.Abdoulaye