Affaire « Ouattara aurait remis 100 milliards de Fcfa à Guéant pour rééquiper la police ivoirienne »: Voici les 34 voitures de police d’occasion de Guéant d’un coût de 100 milliards de Fcfa, payés par le contribuable ivoirien

Le 10 mai dernier, IvoireBusiness relayait une information du site Koaci.com selon laquelle le chef de l’Etat Alassane Ouattara, aurait remis 100 milliards de Fcfa (152 millions d’euros) à Guéant pour rééquiper la police ivoirienne.
En vérifiant nos sources, IvoireBusiness est en mesure de dire que cette transaction pharaonique a eu lieu au mois de novembre 2011 (Lundi 7 ou 8 novembre 2011 précisément) lors d’une visite officielle du ministre Claude Guéant sur les bords la lagune ébrié.
Claude Guéant avait alors offert 34 véhicules de police aux couleurs françaises à la police ivoirienne, et autre matériels de maintien de l’ordre.
En effet, c’est important lot de 34 véhicules de police aux couleurs françaises Bleu-Blanc-Rouge, de matériels de maintien d’ordre, des tenues de travail ainsi que du matériel technique et informatique qui avaient été remis à la police ivoirienne.

Claude Guéant s’était la main sur le cœur fendu d’un dithyrambe : "Il s’agit pour nous de témoigner, par un geste concret, notre solidarité avec les forces de sécurité de la nouvelle Côte d’Ivoire", soulignant que ces dons constituent "une première réponse à la situation d’urgence dans laquelle se trouvent les forces de sécurité ivoiriennes". On se rend aujourd’hui compte avec les enquêtes françaises sur les allers retours de Claude Guéant à Abidjan, qu’il s’agissait d’une arnaque qui aurait couté 100 milliards de Fcfa, payable cash par le contribuable ivoirien.
Ces fameux dons à 100 milliards de Fcfa sont composés de 34 véhicules dont 10 transportant des troupes, des pièces détachées de véhicules, de 100 paires de menottes, 100 bâtons de défense à poignet latéral, 200 bâtons de protection à double poignet latéral, 200 gilets, 200 paires de manchettes, 200 protections d’épaules et de bas de taille et de 500 tenues de combat.
Le matériel technique et informatique est constitué, quant à lui, de 42 ordinateurs, 42 écrans dont deux de 17 pouces, trois ordinateurs portables, un onduleur et de 50 magnétomètres.

Selon nos sources, ces trente-quatre (34) véhicules d’occasion seuls coûteraient au maximum soixante-cinq millions de Fcfa (100.000 euros) en France.
Malgré cela, ce serait 100 milliards de Fcfa du contribuable ivoirien qui auraient été remis par le chef de l’Etat à Claude Guéant selon des sources diplomatiques proches des enquêteurs français, qui sont actuellement en train d’enquêter et faire la lumière sur le marché de rééquipement de la police ivoirienne.
Si les enquêtes en France confirment le montant pharaonique de cette transaction de 100 milliards de Fcfa pour acquérir 34 véhicules de police et autres matériels de police, ce seront les plus chers payés de l’histoire.
Tout cela par le contribuable ivoirien qui ne mange pas à sa faim, dont le pouvoir d’achat s’est effondré, qui subit la flambé des prix et la cherté de la vie, dont les salaires ne sont pas payés, et qui n’arrive toujours pas à trouver un emploi, car le taux de chômage a atteint des niveaux records sur les bords de la lagune ébrié.
Cerise sur le gâteau, le chef de l’Etat évite soigneusement de rencontrer les travailleurs ivoiriens chaque 1er mai, depuis qu’il est au pouvoir.
Les enquêteurs français essaient également de faire la lumière sur 500 000 euros versés sur le compte bancaire de Claude Guéant.
Ce dernier affirme que cette importante somme provient de la vente de deux tableaux du maître Andries Van Eertvelt.
Mais le Nouveau Courrier affirme qu’il ne s’agit pas de deux toiles de Van Eertvelt, mais qu’en réalité, il s’agit d’une seule toile. Et cette toile qui représente un couple naïf ivoirien, est l’œuvre du peintre ivoirien James Houra. Tableau remis par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara à son ami Claude Guéant, justement à l’occasion de la vente par ce dernier des 34 véhicules de police et autre matériels de police, au chef de l’Etat ivoirien, pour la bagatelle de 100 milliards de Fcfa.
Inutile de dire que les résultats des enquêteurs français sont attendus avec impatience autant à Paris qu’à Abidjan.

Catherine Balineau