Administration territoriale : les frontières ivoiriennes présentées par le secrétaire exécutif de la CNFCI

Par CICG- Administration territoriale. Les frontières ivoiriennes présentées par le secrétaire exécutif de la CNFCI.

© CICG-CÔTE D’IVOIRE PAR DR DIAKALIDIA KONATÉ, SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA COMMISSION NATIONALE DES FRONTIÈRES DE LA CÔTE D’IVOIRE (CNFCI).

Abidjan, Le secrétaire exécutif de la Commission nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté, a présenté les frontières ivoiriennes, ce mardi 9 mai 2023 à Abidjan-Plateau, à l’occasion de son passage à la tribune d'échanges "Tout savoir sur (TSS)" du Centre d'Information et de Communication gouvernementale (CICG).

Diakalidia Konaté a défini la frontière comme étant un objet géographique séparant deux systèmes territoriaux contigus, c’est-à-dire la ligne de séparation entre deux souverainetés. « Cet objet intègre une dimension politique, une dimension symbolique et une dimension matérielle », a-t-il ajouté.

Le secrétaire exécutif de la CNFCI a fait savoir que la Côte d’Ivoire a trois types de frontières, notamment terrestres, maritimes et aériennes. « Les frontières terrestres peuvent obéir aux lois de la nature en suivant des cours d’eau, des chaînes de montagnes ou être définies arbitrairement suivant des méridiens et des parallèles. Les frontières aériennes sont les projections verticales des frontières d’un État. Elles délimitent l’espace aérien de l’État. Les frontières maritimes, quant à elles, délimitent en mer les territoires respectifs sur lesquels s’exerce la souveraineté de deux États », a-t-il expliqué.

L’invité de ce rendez-vous digital a rappelé que sur la base du principe "d’uti possidetis", donc du "legs colonial", les pays africains ont hérité des puissances colonisatrices, de deux catégories de frontières. Il a fait cas des frontières conventionnelles (limites d’État) ou frontières internationales issues des accords entre deux ou plusieurs puissances coloniales (cas des frontières avec le Ghana et le Libéria) et des limites administratives (limites de colonies) érigées en frontières internationales.

À l’en croire, la Côte d’Ivoire partage au total 3 927 km de frontières dont 3 373 km de frontières communes avec 05 pays qui sont le Liberia (715 km), la Guinée (732 km), le Mali (598 km), le Burkina Faso (603 km) et le Ghana (725 km). En outre, la Côte d’Ivoire dispose d’une façade maritime longue de 554 km, soit 4 460 km2.

Elle partage également, a poursuivi Diakalidia Konaté, son espace aérien avec des pays proches comme le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, le Libéria, la Guinée (avec lesquels elle a des frontières terrestres) et des pays lointains dont le Sénégal, le Brésil et l’Angola. « Cela s’explique par l’existence d’une zone internationale en mer qui a été répartie entre les pays. De ce fait, la zone de responsabilité de la Côte d’Ivoire est adjacente à celle d’autres pays de la façade atlantique, notamment le Sénégal, le Brésil et l’Angola », a-t-il dit.

La Commission Nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), créée par le décret n° 2017- 462 du 12 juillet 2017, a pour missions d’impulser, de superviser et de coordonner les actions de l’administration, des partenaires régionaux et internationaux et des acteurs de la société civile dans les espaces frontaliers. Elle est également chargée de procéder à la matérialisation des frontières, de prévenir et de gérer les conflits avec les pays limitrophes, de renforcer la coopération transfrontalière, de développer les espaces transfrontaliers et de renforcer la résilience des populations transfrontalières ainsi que les capacités des acteurs frontaliers.

CICG