Abidjan: les tirs à l`arme lourde s`étendent à un autre quartier

Le 15 mars 2011 | AFP - Des combats à l`arme lourde ont éclaté lundi après-midi à Abidjan dans le quartier stratégique d`Adjamé, traduisant une considérable

dégradation de la situation sécuritaire dans la capitale économique ivoirienne depuis le début de la crise post-électorale.

La crise née de la présidentielle de novembre 2010 a déjà fait près de 400
morts selon l`ONU et menace de faire basculer le pays dans la guerre civile.

Rebelle en arme.

Le 15 mars 2011 | AFP - Des combats à l`arme lourde ont éclaté lundi après-midi à Abidjan dans le quartier stratégique d`Adjamé, traduisant une considérable

dégradation de la situation sécuritaire dans la capitale économique ivoirienne depuis le début de la crise post-électorale.

La crise née de la présidentielle de novembre 2010 a déjà fait près de 400
morts selon l`ONU et menace de faire basculer le pays dans la guerre civile.

A Adjamé, des tirs sporadiques à l`arme légère avaient été entendus dans la
journée. Mais vers 17H00 (locales et GMT), des tirs nourris d`armes lourdes
ont retenti, a constaté un journaliste de l`AFP.

Selon plusieurs témoignages, ces tirs provenaient du secteur de
Williamsville, dans le centre d`Adjamé, qui abrite deux importants camps
militaires, dont le camp de gendarmerie d`Agban, le plus grand du pays.

"Ils sont en train de tirer, les murs tremblent, on est tous enfermés dans
la maison", a confié une mère de famille, la gorge nouée.

Un mécanicien de retour du travail en début de soirée a raconté qu`il avait
dû "passer entre les rebelles" pour regagner sa maison située dans le secteur.

Dans la matinée avait eu lieu une attaque près de la résidence privée du
général Philippe Mangou, chef d`état-major des forces pro-Gbagbo, à Yopougon,
un autre quartier d`Abidjan.

Des tirs à l`arme lourde avaient alors été entendus, pour la première fois
depuis le début de la crise dans ce bastion du président sortant.

A Koumassi (sud), des tirs d`arme légère ont été signalés en fin
d`après-midi.

Dans ce contexte d`extrême tension, la vie à Abidjan s`est presque arrêtée
au cours de la journée. La circulation automobile s`est très fortement
réduite, seuls circulant encore quelques taxis et de très rares transports en
commun.

Grouillant en temps normal, le quartier du Plateau (administration et
affaires) avait été quasi désert.

Samedi, les militaires pro-Gbagbo avaient lancé une offensive pour déloger
les insurgés d`Abobo, faisant au moins une dizaine de morts.
La France a condamné "les violences" meurtrières de samedi "contre des
civils" à Abobo et de nouveau réclamé le départ de Laurent Gbagbo.

Quelque 75.000 Ivoiriens ont fui au Liberia les violences depuis le début de
la crise, dont la moitié depuis un mois.

Afp.