Abidjan: Des milliers de jeunes patriotes prennent d’assaut l’Etat-major des armées pour défendre leur pays, répondant à l’appel de Blé Goudé

Publié le lundi 21 mars 2011 | IVOIREBUSINESS ABIDJAN – « Héi, c’est gâté, c’est chié, tout va finir aujourd’hui » !
C’est par ces paroles décousues mais de bon sens que des milliers de jeunes (100.000 selon les organisateurs, 50.000 selon la Préfecture de

Le chef d’Etat-major des armées Philippe Mangou et Charles Blé Goudé, venus enrôler les jeunes ivoiriens à l'Etat-major des armées, le 21 mars 2011.

Publié le lundi 21 mars 2011 | IVOIREBUSINESS ABIDJAN – « Héi, c’est gâté, c’est chié, tout va finir aujourd’hui » !
C’est par ces paroles décousues mais de bon sens que des milliers de jeunes (100.000 selon les organisateurs, 50.000 selon la Préfecture de

police) partisans du président ivoirien Laurent Gbagbo, ont envahi l’Etat-major des Armées lundi matin, répondant ainsi à l’appel de leur leader Charles Blé Goudé à se faire enrôler dans l’armée, a constaté un journaliste d’IvoireBusiness.
Ces jeunes sont venus par milliers de tous les quartiers d’Abidjan, et même de l’intérieur du pays, pour se faire enrôler dans l’armée et combattre la rébellion armée au régime du Président Laurent Gbagbo, et soutenue par son rival Alassane Ouattara.

« On est prêts à dja (mourir) pour notre pays », scandaient-t-ils par milliers et bruyamment, parfois au bord de l’hystérie.

"Je veux une kalach(nikov) pour défendre mon pays", dira l’un d’eux tandis qu’un autre confessait avoir répondu à l’appel du général Blé Goudé.

Devant les locaux de l`état-major, le général Philippe Mangou, chef des Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo, qui était accompagné de M. Blé Goudé, s`est adressé aux volontaires.
"Donnez vos coordonnées" dans un des dix points d`enregistrement et
"repartez tranquillement, on vous convoquera le moment opportun", a-t-il dit.

"Je salue votre engagement et votre détermination à défendre la
souveraineté de la Côte d`Ivoire. Est-ce que je peux compter sur vous pour la
défense de la souveraineté de la Côte d`Ivoire?", a-t-il lancé à la foule.
"Oui, on veut des kalach", ont répondu les jeunes.

Ce regain d’engouement des jeunes à combattre dans l’armée régulière contraste avec les déclarations du camp Ouattara et apportent un démenti aux allégations de défections dans l’armée régulière, laquelle selon ces rumeurs s’apprêterait à rejoindre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), formées par Alassane Ouattara il y a quelques jours.

Patrice Lecomte