2 mois de salaires impayés: Ouattara affame les agents de la Présidence

Le 16 mai 2011 par le Temps - Alassane Ouattara, le nouveau Président de la Côte d’Ivoire n’a pas payé le personnel de la Présidence. Cela fait exactement 2 mois 16 jours que les agents de la Présidence de la République sont sans

2 mois de salaires impayés: Ouattara affame les agents de la Présidence.

Le 16 mai 2011 par le Temps - Alassane Ouattara, le nouveau Président de la Côte d’Ivoire n’a pas payé le personnel de la Présidence. Cela fait exactement 2 mois 16 jours que les agents de la Présidence de la République sont sans

salaire. La vie continue d’être pénible pour ces pères et mères de familles après le coup d’Etat du 11 avril 2011. Ouattara, le nouvel homme fort, imposé par Nicolas Sarkozy n’a pas encore fait parler le cœur de la République en faveur de ses employés. Or, après le putsch, la presse proche de lui avait annoncé des conteneurs d’argent arrivés au bord de la lagune Ebrié. Si les fonctionnaires ont reçu deux mois de salaire dont le virement effectué par le régime Gbagbo avant sa chute, les employés des institutions eux, continuent de broyer du noir. Pas de salaire. Pas de vie. La survie avoisine l’opprobre. Où sont passés les conteneurs d’argent pour que déjà, le Président de la communauté internationale soit incapable de payer les personnels des institutions ? Alassane va-t-il comme cela se murmure, privilégier le règlement des charges des gouvernements burkinabé et sénégalais au paiement des salaires des Ivoiriens ? Pourquoi met-il tant de temps à se pencher sur cette situation sous ses yeux, alors qu’il s’est donné la réputation d’avoir tout l’argent de la planète ? Ne veut-il pas payer le personnel de la Présidence parce qu’il le soupçonne de soutenir Laurent Gbagbo ? Pourtant l’administration est une continuité. Et la plupart des employés de cette institution étaient là depuis Félix Houphouët-Boigny, le premier Président de la Côte d’Ivoire dont Ouattara se réclame. Pourquoi donc « wari-fatchê », le père de l’argent, affame-t-il son personnel ? L’argent des Ivoirien doit leur revenir d’abord. S’ils sont satisfaits, rassasiés, alors Ouattara pourra jouer ensuite les généreux.

Jean-Marc Devan