« Affaire Simone Gbagbo aurait la Gale et serait en danger de mort »: Alassane Ouattara s’explique et s’enfonce
Le 01 août 2012 par IVOIREBUSINESS - « Mme Gbagbo n’a jamais dit qu’elle se sent bien en prison à Odienné. Elle n’a pas non plus refusé d’être transférée à Abidjan pour des soins. Son état de santé est préoccupant, il
Le 01 août 2012 par IVOIREBUSINESS - « Mme Gbagbo n’a jamais dit qu’elle se sent bien en prison à Odienné. Elle n’a pas non plus refusé d’être transférée à Abidjan pour des soins. Son état de santé est préoccupant, il
faut donc se garder de dire des contrevérités à son endroit », a soutenu hier un des avocats de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire. Même son de cloche pour cette proche de Mme Simone Gbagbo qui précise : « elle n’a jamais été saisie à ce propos. On ne lui a jamais demandé quoique ce soit ». Ces réponses démontrent clairement que les affirmations du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, relativement à Mme Simone Gbagbo sont totalement contraires à la vérité. Ni les avocats, ni les proches de la prisonnière politique d’Odienné, nord de la Côte d’Ivoire, n’ont intérêt à mentir. D’autant qu’il s’agit de la vie d’une personne qui leur est chère. Par contre, c’est bien l’actuel régime ivoirien qui croirait trouver son sésame dans le mensonge cynique sur le sort injuste que subit Simone Gbagbo, victime de la Justice des vainqueurs appliquée par Alassane Ouattara, depuis son installation au pouvoir, en avril 2011. Désarçonné par les révélations faites par le quotidien Notre Voie, dans son édition du vendredi 27 juillet 2012, concernant le traitement dégradant et inhumain auquel il soumet Mme Gbagbo, depuis plus d’un an, Alassane Ouattara tente de se défendre en embouchant la trompette de la démagogie. « Oui, elle est bien traitée. Nous voulions lui proposer d’être transférée plus près d’Abidjan, mais elle a estimé que ça n’était pas nécessaire, qu’elle est bien là où elle est, dans le nord-ouest du pays », a-t-il affirmé dans une interview accordée récemment au quotidien français, Le Journal du Dimanche (Jdd). Cette déclaration de M. Ouattara suscite le commentaire suivant : Mme Gbagbo n’a jamais demandé à être arrêtée, brutalisée puis détenue à Odienné en isolement. Ce sont les forces armées pro-Ouattara appuyées de l’Onuci et l’armée française qui l’ont conduite là où elle est. C’est donc le régime Ouattara qui la détient prisonnière dans des conditions exécrables. Comment une personne qui n’a pas demandé à être dans un mouroir peut-elle s’y sentir à l’aise au point de refuser d’en sortir ? L’argument d’Alassane Ouattara est donc totalement inopérant. Selon des sources judiciaires concordantes, ce sont les avocats de Mme Gbagbo qui, au vu de l’état de santé critique de leur cliente, ont approché le juge d’instruction en charge du dossier de l’ex-Première dame pour émettre le souhait qu’elle soit transférée à Abidjan ou à Bonouo afin de bénéficier de soins médicaux. Il y a quelques jours, l’avocat principal de Mme Gbagbo, Me Ciré Clédor Ly, a adressé un courrier de protestation au directeur de l’hôpital d’Odienné au sujet de la situation que vit sa cliente.
SOURCE NOTRE VOIE (Didier Depry didierdepri@yahoo.fr)