France / Obsèques d’Amédée Pierre : Des artistes ivoiriens s’organisent

Publié le mercredi 16 novembre 2011 | L'Intelligent d'Abidjan - Des artistes chanteurs ivoiriens se sont réunis au domicile de Justin Rabet Stanislas à Champigny –sur-Marne (banlieue Est de la

région parisienne), le dimanche 6 novembre 2011. A l’ordre du jour de cette rencontre, un seul point: comment les artistes ivoiriens de France pourraient participer aux obsèques de leur mentor commun Amédé Pierre ? Au nombre des artistes présents, l’on retient Benny Bezy, Luckson Padaud, Diane Solo, Lizzy Mac Koré, Adé Liz, Rato Mobio Venance, Andy Aby, et l’ancien président du conseil d’administration du Burida, Gadji Céli. Ainsi que le représentant du Burida en France, Jean-Paul Tagro. Chacun des artistes présents a évoqué un souvenir, une anecdote avec Amédée Pierre. Le témoignage d’Adé-Liz a particulièrement ému l’assemblée. «Le doyen Amédée Pierre est tombé dans le coma quasiment dans mes bras, la dernière fois que je l’ai rencontré à mon dernier voyage à Abidjan. C’est moi qui l’ai conduit à la Pisam (…) Je ne pouvais pas imaginer à cet instant-là que c’était la dernière fois que je voyais vivant celui qui reste pour moi comme un père. J’estime que tous ici, nous sommes des enfants d’Amédée Pierre», raconte celle qui vient de reprendre dans son dernier opus un succès du rossignol. Yvonne Rabet, la marraine de Clignancourt pour les professionnels du show-biz afro-parisien, épouse de Justin Rabet Stanislas et patronne d’une maison de production à Paris, a profondément regretté de ne pas avoir réalisé un coffret de toutes les chansons du père de la musique moderne ivoirienne. "Amédée Pierre est à la musique ivoirienne ce que Descartes est à la philosophie (…) Lorsque mon mari Justin et moi étions allés le voir pour réaliser un clip avec lui, il m’avait demandé de rassembler toute son œuvre musicale dans un coffret, mais les évènements sociopolitiques n’ont pas arrangé les choses. Cependant, je souhaite qu’avec l’autorisation de la famille, nous puissions mettre à la disposition des mélomanes ivoiriens et africains ce que cet artiste hors norme a donné pour la postérité», a-t-elle déclaré. Il a été décidé l’organisation d’un concert géant à la mi-janvier 2012 en guise d’obsèques parisiennes d’Amédée Pierre. «Les artistes et Ivoiriens de France ne veulent pas être en marge de ces obsèques qui doivent être un véritable hommage national à ce fils du pays. En chaque Ivoirien, il y a un peu d’Amédée Pierre. La totalité des recettes de ce concert et des produits dérivés devra revenir aux héritiers biologiques de notre père à tous. Pour notre part, nous artistes musiciens et chanteurs de France, nous nous sentons redevables à cet homme qui nous a beaucoup donné. Raison pour laquelle, nous devons participer pratiquement à l’organisation des funérailles d’Amédée Pierre», a ajouté Justin Stanislas, désigné président du comité d’organisation du concert hommage par ses pairs. Prenant part aux échanges des artistes chanteurs de France en qualité d’observateur, Gadji Céli s’est d’abord réjoui de l’initiative de ses pairs de France, puis a demandé aux initiateurs de ce giga concert-hommage de faire le maximum afin que cet évènement soit une célébration à la dimension du disparu.

Jean-Paul Oro à Paris