Proposition de l’Etat d’accueil potentiel, traitement médical…: Laurent Gbagbo encore objet du chantage de la CPI
Le 23 janvier 2013 par Notre voie - La CPI ne veut pas voir Laurent Gbagbo libre.
La juge unique de la Chambre préliminaire 1 de la Cour pénale internationale (CPI) ne veut vraiment pas voir Laurent Gbagbo libre. Mme Silvia Fernandez de Gürmendi l’a encore démontré, le vendredi 18 janvier dernier, en refusant de faire droit à une requête de la défense déposée le 7 décembre 2012 lui demandant d’organiser une nouvelle conférence de mise en état portant sur les garanties proposées
par l’Etat d’accueil potentiel pour une éventuelle liberté conditionnelle pour l’ex-président de la République de Côte d’Ivoire. Comme les précédentes fois, elle a encore indiqué que la simple possibilité pour Laurent Gbagbo de communiquer efficacement avec les membres de son réseau lui permettrait de prendre la fuite. Ce qui, de son avis, peut nuire à l’enquête et à la procédure. Des arguments qui laissent aisément à penser que Laurent Gbagbo est victime d’un chantage éhonté de la part de la CPI pour le maintenir injustement à la prison de Scheveningen à La Haye, au Pays Bas. Si tel n’est pas le cas, comment comprendre alors que la juge unique Silvia Fernandez de Gurmendi qui dit avoir pris note de l’offre faite par l’Etat hôtel potentiel, puisse indiquer dans sa décision que les motifs justifiant la détention en vertu de l'article 58 (l) (b) (i) à (iii) du Statut de Rome existent toujours et que le maintien en détention de M. Gbagbo semble nécessaire ? Mais quand elle explique par le fait que sur la base de nouvelles informations présentées par le Procureur de la Cour pénale internationale, les risques de voir Laurent Gbagbo prendre la fuite ont augmenté parce qu’il jouirait d’un réseau de partisans basés dans des pays voisins de la Côte d’Ivoire, en particulier au Ghana, avec un niveau militaire et organisation politique renforcé, on est en droit de désespérer de la Justice dite internationale. Surtout quand celle-ci reprend à son compte le rapport dit confidentiel produit par des « experts » de l’Onu qui accusait, il n’y a pas longtemps, les partisans du président Laurent Gbagbo, exilés au Ghana de préparer la déstabilisation du régime Ouattara avec le soutien d’islamistes radicaux liés à Aqmi, Al Qaida et Ançar Dine. On ne peut donc conclure, sans risque de se tromper, que cette Justice là refuse de dire le droit pour protéger le régime d’Alassane Ouattara que la communauté internationale a aidée à imposer aux Ivoiriens. Parce que malgré les observations soulevées par les exilés partisans de Laurent Gbagbo mis en cause, elle n’a jamais engagé une quelconque investigation pour montrer aux yeux du monde que le rapport confidentiel des « experts » de l’Onu incriminé n’est pas un grossier mensonge dont le seul est de maintenir Alassane Ouattara au pouvoir. La juge unique de la Chambre préliminaire 1 de la CPI se prononçant également sur les observations déposées le 21 décembre 2012 par les avocats de la défense sur le rapport sur le traitement médical de Laurent Gbagbo, a dit que l'objet de sa décision du jour n’était pas l’examen de la nécessité de la détention de M. Gbagbo en vertu de l'article 60 (3) du Statut de Rome. Par conséquent, la décision portant examen du rapport médical sur l’état de santé de Laurent Gbagbo sera l'objet d'un nouvel examen au plus tard dans les 120 jours. La juge unique estimant qu’il n'est pas nécessaire de connaître plus loin l'offre faite par l’État hôte potentiel, notamment en organisant une audition comme demandé par la Défense. Les avocats de Laurent Gbagbo soutenaient en effet que le bureau du greffe avait échoué à s'acquitter du mandat donné par la juge unique pour faire une identification appropriée du traitement des pathologies psychologiques et physiques dont M. Gbagbo souffre. Celle-ci avait aussi soutenu que le greffe refusait le caractère exceptionnel de l'état de santé de M. Gbagbo. Il fallait pour les avocats du président Gbagbo que la juge unique prenne des mesures en conséquence. Malheureusement, la liberté de l’ex-chef d’Etat ivoirien n’étant certainement pas une préoccupation pour Mme Silvia Fernandez de
Gurmendi. Alors elle pourra toujours user du chantage pour le maintenir inutilement en prison.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr