Retour des exilés politiques : Amani NGuessan et Dano Djédjé en mission au Ghana

Par Notre Voie - Amani NGuessan et Dano Djédjé en mission au Ghana.

Les vice-présidents du FPI, Michel Amani NGuessan Dano Djédjé sont, depuis hier en mission pour le compte de leur parti au Ghana. Ils y sont allés pour discuter des conditions du retour des exilés politiques.
La mission que conduisent les deux responsables du FPI intervient après une première rencontre entre le gouvernement et le parti du président Laurent Gbagbo dans le cadre du dialogue direct. Le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, avait qualifié cette rencontre de positive.

Boga Sivori

Retours des exilés-Réconciliation / LES ACTES FORTS QUE TOUS ATTENDENT DE OUATTARA…(Par EvenNews TV)

Le ministre Hamed Bakayoko a profité ce vendredi 17 janvier de la dynamique du retour de Marcel Gossio en Côte d’Ivoire pour inviter le ministre Koné Katinan, porte-parole du président Gbagbo, un homme contre lequel l’armada sécuritaire du régime avait été mise en branle pour obtenir son extradition du Ghana, à rentrer les doigts dans le nez au pays. L’annonce a surpris plus d’un ivoirien et invite à quelques éclaircissements…
La main du président Ouattara aux Ivoiriens qui sont encore à l'étranger reste tendue. C’est en somme ce qu’il faut retenir des propos du Ministre Hamed Bakayoko qui s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie de présentation de vœux à son cabinet ce vendredi 17 janvier. L’officiel du régime qui détient encore dans ses geôles, Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu, Youan Angenor pour ne citer que ces civils a demandé aux ivoiriens en exil de profité de la fenêtre d’opportunité ouverte par le président Ouattara pour rentrer en Côte d’Ivoire à l’instar de Marcel Gossio qui a acté l’invitation ce même vendredi. Le ministre Hamed Ouattara a même rassuré que ceux qui rentreraient pourraient reprendre leurs activités, retrouver leurs familles et peut-être même sabler le champagne avec les FRCI qui occupent encore leurs résidences. Poursuivant, le ministre Bakayoko a fait savoir que tout est désormais tellement idyllique en Côte d’Ivoire que malgré le mandat d’arrêt émis contre le porte-parole de Gbagbo : « s'il arrive demain à l'aéroport, (le ministre Katinan) on ne pourra pas l'arrêter. Parce que, si nous le faisons, les gens diront que nous ne sommes pas sérieux parce que nous avons dit aux gens de venir et lorsqu'ils viennent, on les arrête » Bravo et belle sortie orale.Toutefois, l’enthousiasme qui gagne le ministre Bakayoko et certains ex-pontes du FPI devrait passer par le filtre de cette interrogation centrale ?

CALCULS POLITIQUES ET PETITS ARRANGEMENTS

Si tant est que la réconciliation doit se faire avec tous les fils de ce pays, pourquoi ne pas libérer ici et maintenant les prisonniers du régime cités plus haut? Bien mieux, lorsqu’on annonce l’arrivée imminente en Côte d’Ivoire d’Alain Dogou, ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo a qui on a absout toutes ses fautes au nom de la dynamique de la réconciliation nationale, pourquoi ne pas alors pousser les pions plus loin pour pardonner au Général Dogbo Blé Brunot, à l’Amiral Vagba Faussignaux, au commissaire Monnet, aux Commandants Séka Séka Anselme et Jean Noël Abéhi pour ne citer que les plus connus de ces militaires qui croupissent dans les geôles du régime ? Les déplacer de leur lieu de détention pour les ramener à Abidjan, une ville qu’ils n’auraient jamais dû quitter au demeurant, ne pourra pas s’inscrire comme un acte d’apaisement du pouvoir. En outre, le général Dogbo Blé Brunot comme on le sait est resté loyal jusqu’au bout au régime du président Laurent Gbagbo en refusant de trahir justement les ordres du ministre de la Défense Alain Dogou. Le premier est-il plus fautif que l’autre? Autre cas: Issa Malick Coulibaly ex-directeur national de campagne du président Laurent Gbagbo, qui se trouve être l’oncle de M. Amadou Gon Coulibaly, Secrétaire Général de la présidence de la République est réfugié au Benin. La main tendue de Ouattara lui est-elle aussi destinée ? Si oui, le neveu aurait dû avoir déjà fait le voyage pour aller chercher son «père». Soro Guillaume a-t-il déjà rendu visite à son ex-compagnon de lutte Blé Goudé dans le sous-sol de la DST? Ouattara a-t-il pensé à aller rendre visite un jour à la Haye, à Laurent Gbagbo qui lui a donné, malgré son inéligibilité constitutionnelle, le blanc-seing pour être candidat à la magistrature de son pays? Si ce n’était que pour ça, pourquoi diantre a-t-on brisés des carrières en annulant par exemple les résultats de l'ensemble des concours organisés par l’administration Gbagbo après son investiture par le Conseil Constitutionnel. Des jeunes ivoiriens en souffrent jusqu’à ce jour et d’autres ne s’en sont jamais remis. Les exemples qui pourraient corroborer la réelle sincérité des intentions de Ouattara sont ainsi légions. Et quelques retours arrangés au pays destinés à des fins électorales ne pourraient pas blanchir totalement le tableau. Cela dit, on ne peut que saluer le courage de ceux qui ont franchi le rubicond. On n’est mieux que chez soi./.

Augustin Djédjé – djedjenet64@yahoo.fr
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