RENDEZ-VOUS DU 28 NOVEMBRE 2010 - Laurent GBAGBO : LE RAMPART

Le 17 novembre 2010 par IvoireBusiness - Les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle dans notre pays ont été rendus publics ce samedi 06 novembre par le

Conseil Constitutionnel. Résultats qui nous conduisent vers un second tour prévu le 28 novembre prochain et qui opposera Laurent GBAGBO, le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP) au candidat du RDR.

Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire.

Le 17 novembre 2010 par IvoireBusiness - Les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle dans notre pays ont été rendus publics ce samedi 06 novembre par le

Conseil Constitutionnel. Résultats qui nous conduisent vers un second tour prévu le 28 novembre prochain et qui opposera Laurent GBAGBO, le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP) au candidat du RDR.

Ils sont nombreux à considérer que ‘’la Côte d’Ivoire, après ces élections, pourra être montrée comme l’un des rares pays africains à faire des élections à deux tours, alors que le Président sortant est en lice’’. Pour eux, ‘’c’est un modèle de démocratie dont il y’a lieu de se féliciter’’. Le mérite en revient aux ivoiriens, qui ont ainsi démontré aux yeux du monde, leur sens de civisme affirmé et une réelle volonté de sortir d’une longue crise imposée à leur pays.

Au delà de ce satisfecit, les ivoiriens ne devront pas seulement se contenter d’être ‘’un modèle de démocratie’’, mais tout de suite se projeter dans l’optique du rendez-vous final du 28 novembre 2010 et se souvenir. Se souvenir que le pari de la Démocratie et de la Liberté qu’ils sont en passe de gagner a une histoire et un visage, qui renvoient inéluctablement et invariablement au même Homme : Laurent GBAGBO.

Que les ivoiriens devront surtout se souvenir de ce que leur dit le même Laurent GBAGBO. A savoir : ‘’… que cette échéance du 28 novembre 2010 oppose deux lignes : une ligne de ceux qui veulent l’asservissement, c’est-à-dire, une Côte d’Ivoire soumise à l’emprise de certaines puissances étrangères et la ligne que lui, il incarne, qui est celle de ceux qui sont déterminés à se battre pour garantir l’indépendance et la souveraineté de notre pays’’.

En d’autres termes, les ivoiriens devront se rappeler ‘’que depuis l’Egypte de Abdel G. Nasser en 1956, le Ghana de K. Nkrumah en 1957, la Guinée de H. Sékou Touré en 1958 ou encore l’Afrique du Sud de Nelson Mandela en 1990, aucun pays d’Afrique n’avait autant porté les espoirs de libération et d’émancipation de l’Afrique, que la Côte d’Ivoire et Laurent GBAGBO, par la résistance farouche qu’ils ont opposé à la domination étrangère.

Beaucoup plus que cela, ‘’c’est en Côte d’Ivoire seule, malgré les apparences et les illusions, les propagandes et les diabolisations, les complots et les humiliations, que l’Afrique de l’Ouest peut secouer le joug de la domination étrangère et initier une alternative de développement’’. Les ivoiriens devront également se souvenir que ‘’c’est ici, chez eux, que la seconde crise de décolonisation de l’Afrique a atteint son point culminant, créant par là même, la possibilité d’un achèvement du processus de décolonisation entamé depuis la fin de la seconde guerre mondiale’’.

Les ivoiriens devront se rappeler que c’est dans le seul but de contrarier toutes ces espérances de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, portées par Laurent GBAGBO, que toutes les forces affidées à la nébuleuse étrangère ‘’se sont données rendez-vous dans notre pays et se sont liguées contre le Peuple de ce pays, pour barrer la route à une liberté chèrement acquise, et tenter de ruiner tous les espoirs légitimes de la nation ivoirienne et de l’Afrique tout court’’.

Le rendez – vous du 28 novembre 2010, les ivoiriens le savent très bien, opposera d’une part, le candidat des puissances étrangères que symbolise M. Ouattara, tombeur du Président H. Konan BEDIE en décembre 1999 et aujourd’hui candidat à titre exceptionnel, parce que de nationalité étrangère révélée par le Président du PDCI himself dans son ouvrage, “Les chemins de ma vie”, et d’autre part, au candidat de la Côte d’Ivoire et de la Souveraineté de notre pays, le combattant de toujours, le résistant africain et ivoirien Laurent GBAGBO.

Comment d’ailleurs imaginer qu’un homme comme M. Ouattara, dont l’action politique ne s’est nourrit que de violences et de régionalisme depuis son irruption sur la scène politique nationale, comme en témoigne la cartographie des résultats du 1er tour, peut prétendre diriger un pays comme la Côte d’Ivoire ? Comment comprendre d’avantage que des ivoiriens, pour beaucoup victimes de la guerre dont le Président du RDR est le seul bénéficiaire, viennent lui donner leurs suffrages le 28 novembre 2010 ?

A l’occasion de ce deuxième tour des élections présidentielles, des contacts se nouent et des compromis avec des odeurs de compromissions sont célébrés chaque jour sous nos yeux. Des accords incongrus qui appellent à une certaine alliance, comme si les ivoiriens étaient aveugles et amnésiques. Que retiendra t-on d’un homme comme M. Konan BEDIE, qu’on pensait avoir tout donné de sa vie à la Côte d’Ivoire, s’empresser de verser sa caution à cette dance de sorciers, pour une tentative d’OPA visible à l’œil nu, sur un Pays et une Nation qui lui ont tout rendu?

L’on peut dire que l’appel à voter du Président H. Konan BEDIE ne sera suivi d’aucun effet. Parce que le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) reste et demeure le fruit des batailles et des labeurs de millions d’ivoiriens, rassemblés derrière feu le Président Félix Houphouët Boigny, à un moment où justement, la question des indépendances et de la souveraineté de l’Afrique et de la Côte d’Ivoire était posée.

En outre, combien de nos concitoyens - travailleurs, étudiants et scolaires- ont eu à contribuer, de gré ou de force, à l’essor de ce Parti ? Monsieur H. Konan BEDIE ne saurait donc être le propriétaire des électeurs qui ont porté leurs suffrages sur sa personne, en sa qualité de candidat de ce PDCI là. Ici et maintenant, dans leur immense majorité et parce qu’il faut se le dire, les ivoiriens sont persuadés que des voix autorisées ne vont pas tarder à s’élever contre cette hyène puante que constitue cette autre cabale du RHDP.

Au surplus, les ivoiriens demeurent attachés au Parti créé par le Père Fondateur de la République. Et pour rien au monde, ils ne ratifieraient ce contrat éhonté qui s’apparente à un bradage de ce qu’ils considèrent comme leur patrimoine. Parce que le PDCI a toute sa place dans le paysage politique de notre pays, la subordination de ce grand Parti à une association clanique au service d’un individu, reste inacceptable dans l’imaginaire de beaucoup de nos compatriotes.

Au demeurant, il s’agit pour les ivoiriens ‘’de se donner la pleine mesure d’agir sur le cours de l’histoire et de le modifier afin de garantir un Avenir à la Côte d’Ivoire et un Futur à l’Afrique’’. Il ne saurait ‘’y avoir d’autre alternative que de s’élever à la hauteur des enjeux de la période ouverte’’ dans notre pays à l’occasion de ce décisif scrutin du 28 novembre 2010. ‘’Or, l’équation se résume dans une large mesure au symbole qui exprime le mieux’’ cet espoir et cette espérance, en l’occurrence Laurent GBAGBO.

Vincent LOHOURI G.
Ingénieur en économie logistique
E-mail : meolizzi@yahoo.fr

Recommandations bibliographiques :
 La Côte d’Ivoire face à son destin ; et si l’Afrique était Gbagbo ?
(Collection Afrique Liberté & L’Harmattan, octobre 2010)
 Notre voie ; 6-7 novembre 2010