Réconciliation nationale / Franck Kouassi Sran ( Porte-parole de Charles Konan Banny) : « … Pas de réconciliation des vainqueurs »

Publié le vendredi 2 septembre 2011 | Soir Info - Franck Kouassi Sran, porte-parole et chargé de communication du président de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation, (Cdvr) dans le

Franck Kouassi Sran.

Publié le vendredi 2 septembre 2011 | Soir Info - Franck Kouassi Sran, porte-parole et chargé de communication du président de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation, (Cdvr) dans le

cadre de la tournée des organes de presse, en vue d’établir une proximité avec eux, était le jeudi 1er septembre 2011, au Groupe Olympe, éditeur des journaux Soir-Info, L’inter et Star-Magazine. A la rédaction de Soir-Info où il a entretenu journalistes sur les missions et les objectifs de la Cdvr, il a souligné que « la réconciliation est une entreprise de communication » et qu’elle ne saurait se faire sans l’appui de ces acteurs « majeurs » que sont les médias. Tirant la fibre civique et patriotique des journalistes du Groupe Olympe, Franck Kouassi a dit qu’il est de leur devoir de porter, au bout de leur plume, le message de la réconciliation et de la paix en Côte d’Ivoire. L’enjeu ici est que s’il n’y a pas de réconciliation, il n’y aura pas de paix et c’est la stabilité du pays qui en souffrira. « Les médias seront au centre du processus », a-t-il fait remarquer, soulignant que « ce ne sera pas une réconciliation des vainqueurs, mais plutôt une affaire de tous les Ivoiriens ». Franck Kouassi Sran a invité les journalistes ivoiriens a prioriser et à mettre en relief toutes les informations touchant à la réconciliation nationale. Une réconciliation qu’il veut « inclusive et participative », parce qu’elle sera d’abord et avant tout « un tribunal moral et de guérison qui s’oppose à un tribunal juridictionnel ». C’est une grosse erreur pour des gens de penser que la justice et la réconciliation ne peuvent pas aller de pair, souligne celui qui fut l’un des premiers journalistes du Groupe Olympe en 1994. La justice, à ses yeux, doit être le ferment de la réconciliation, « sinon, nous connaîtrons pire que ce que nous avons connu ces derniers mois », a-t-il prévenu. De l’avis de tous les journalistes présents, le porte-parole du président de la commission, en communicateur chevronné, a su mettre les hommes des médias devant leur responsabilité, quant à la nécessité, pour eux, d’accompagner et de soutenir le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. A cet effet, Franck Kouassi Sran dira, à leur endroit, que la « réconciliation est d’abord et avant tout, une affaire individuelle, avant d’être collective ». « Tous, autant que nous sommes, avons besoin de réconciliation. Il ne faut pas obliger les gens, mais il faut plutôt les convaincre à aller à la réconciliation. Si on ne se réconcilie pas, nous allons connaître pire que ce que nous avons connu. La réconciliation, tout le monde y gagne, les médias seront au centre du processus », a-t-il fait valoir. Franck-Kouassi Sran est revenu sur la composition de la Cdvr dont l’installation qui devrait avoir lieu hier 1er septembre, est reportée à une date ultérieure. La Commission centrale de la Cdvr comprendra 11 membres. Les grandes régions du pays y seront, notamment, représentés, ainsi que la Cedeao ( Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et un représentant des Ivoiriens de la diaspora. Didier Drogba, le footballeur de Chelsea, selon des sources, devrait faire partie de la commission centrale.

Armand B. DEPEYLA