Paris: L'entrepreneur Mathieu Wahi sort de l'ombre

Le 03 novembre 2011 par IvoireBusiness – Les médias, la lumière, les lauriers, n’ont jusqu’à présent pas été sa priorité. Il a toujours préféré agir dans l’ombre sans rien exiger en retour.

C’est pour la première fois qu'il a accepté de sortir de l’ombre.

Ce qui frappe chez Mathieu Wahi, directeur d'une entreprise de gardiennage, c’est son port jovial et son sourire à toute épreuve.

Mathieu Wahi.

Le 03 novembre 2011 par IvoireBusiness – Les médias, la lumière, les lauriers, n’ont jusqu’à présent pas été sa priorité. Il a toujours préféré agir dans l’ombre sans rien exiger en retour.

C’est pour la première fois qu'il a accepté de sortir de l’ombre.

Ce qui frappe chez Mathieu Wahi, directeur d'une entreprise de gardiennage, c’est son port jovial et son sourire à toute épreuve.

Et le fait qu’en une journée, il enchaine réunions et rencontres, à n’en pas finir. Pourtant rien de prédestinait le jeune Mathieu Wahi, arrivé de son Guiberoua natal pour la France en 1990, à pareille débordement d’énergie et réussite dans les affaires sur les bords de la seine.
Affaires par lesquelles il n’a pourtant pas signé ses débuts à Paris.
C’est d’abord la gastronomie qui l’attire avec pour ambition de devenir un grand chef. Il décroche à cet effet un BTS en gastronomie française. Cela lui ouvre grandement les portes des plus grandes chaînes françaises de la restauration. Malgré l’embarras du choix, il pose ses valises chez la chaîne de restaurants Hippopotamus, présente sur tout le territoire français.
Il y roule sa bosse pendant trois ans et devient chef.
C’est alors que contre toute attente, il est piqué par le virus des affaires. C’est dans le gardiennage qu’il fourbit ses premières armes. D’abord comme directeur d’exploitation d’une entreprise de sécurité pendant six bonnes années, au cours desquelles il apprend toutes les ficelles du métier.
Bien armé et ayant bien appris, il décide en 2008 de se jeter à l’eau en créant sa propre entreprise.
La rigueur étant son point fort, le succès est tout de suite au rendez-vous.
Mais Mathieu Wahi reste néanmoins sobre. Il garde la tête sur les épaules. De nature généreuse, de nombreux ivoiriens profitent de sa gentillesse et de ses largesses. Certains en abusent parfois. Mais lui garde de cap, car il sait d’où il vient et où il va.
Les ressortissants du nord de la Côte d’Ivoire représentent 70% de ses effectifs. Mais lui les considère comme ses frères. C’est pourquoi il appelle les ivoiriens à être unis même loin de leur patrie.
Il lance un appel solennel à l’unité, au pardon et à la réconciliation de tous les fils et de toutes les filles de la Côte d’Ivoire.
Mathieu Wahi entretient de bons rapports avec tous ses amis entrepreneurs ivoiriens en France, même si ces derniers ne sont pas encore organisés. Mais cela ne saurait tarder, car le pays pourrait compter sur eux pour la reconstruction post-crise.
Les artistes ivoiriens profitent aussi de ses largesses. Il a produit certains d’entre-eux comme Noël de Bialy. Il a aussi aidé Christian Dior à faire son dernier album.
De l’avis de tous, Mathieu Wahi est une valeur sûre de la communauté ivoirienne en France, qui de part son sérieux et sa générosité, participe au rayonnement de cette dernière.

Christian Vabé