Marche du Rhdp dans l’Indénié : L’ÉTAT AU CHEVET DES PRÉFETS

Le 14 février 2011 par Fraternité Matin - Les préfets de l’Indénié ont été victimes de blessures physiques et d’incendie de leur résidence et de leurs biens lors des manifestations dénommées «Opération ville morte» les 25 et 26 janvier

Le Président Gbagbo reconfortant le préfet du département d’Abengourou, Anon Léopold Florent.

Le 14 février 2011 par Fraternité Matin - Les préfets de l’Indénié ont été victimes de blessures physiques et d’incendie de leur résidence et de leurs biens lors des manifestations dénommées «Opération ville morte» les 25 et 26 janvier

par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). A la suite des Ivoiriens et du ministre de tutelle, cette administration préfectorale a reçu dans l’après-midi du samedi 12 février, le soutien de l’Etat. Avec la visite que le Président de la République Laurent Gbagbo a rendue en personne aux préfets à leur domicile à Abidjan où ils ont bénéficié de soins. Il s’agit successivement du préfet de la région du Moyen-Comoé, préfet du département d’Abengourou, Anon Léopold Florent et de son collaborateur, le Préfet du département d’Agnibilekro, Niamkey Basile et leur famille. La première étape de la visite du Président qui était accompagné du ministre de l’Intérieur Guiriéoulou Emile et du directeur général de l’administration du territoire Séhi Gaspard a eu pour cadre le domicile du préfet Anon Léopold Florent à la Riviera Golfe. Le Chef de l’Etat et la famille hôte ont passé environ 45 minutes ensemble, moment au cours duquel les circonstances des événements du 25 janvier lui ont été expliquées. La seconde étape a été le domicile du préfet Niamkey Basile à la Cité des Arts. Si les préfets ont recouvré entièrement la santé comme a pu le constater celui qu’ils représentent dans les régions, l’épouse du préfet d’Agnibilékro garde encore un membre dans le plâtre. Le Président a donc apporté son appui à la famille pour poursuivre les soins jusqu’à son rétablissement définitif. Au nom du chef suprême des armées et qui nomme aux hauts emplois civils et militaire dans l’administration publique, le ministre de l’Intérieur a bien voulu expliquer à la presse le sens de ces visites. «Vous savez que le 25 janvier dernier, Abengourou et Agnibilékro ont connu des manifestations violentes qui ont pris pour cible des symboles de l’Etat et des représentants du Chef de l’Etat. Ce sont les préfets dans ces deux localités, qui ont été sauvagement agressés et blessés. Vous venez de constater que même l’épouse du préfet d’Agnibilekro n’a pas échappé à la furia des manifestants. Le Chef de l’Etat a voulu leur marquer la solidarité de la nation parce que c’est au service de l’Etat et parce qu’ils servent l’Etat avec loyauté que des manifestants d’un autre âge ont voulu attenter à leur vie. Comment comprendre que des gens puissent verser de l’essence sur un préfet avec l’intention de le brûler? C’est ignoble, et le Président de la République ne pouvait pas rester insensible à tous ces méfaits. C’est pourquoi il a tenu à venir en personne saluer ses représentants. Il aurait pu m’envoyer, il a tenu à venir pour marquer que l’Etat est à leurs côtés. Mais aussi pour lancer un message à tous ceux qui s’agitent que leurs agitations sont vaines et que ce n’est pas cela qui va arrêter la marche l’Etat», a déclaré le ministre Emile Guiriéoulou.
Gratitude des préfets qui se disent prêts pour la reprise du service
Quant aux victimes, elles ne sont pas restées insensibles face à l’élan de solidarité qui leur a été manifesté par le premier citoyen du pays qui lui ont exprimé toute leur reconnaissance pour les avoir visités à leur domicile abidjanais. «Je suis très honoré que le Président de la République vienne chez un modeste préfet. Ça me donne encore plus de punch. Je considère ce qui m’est arrivé comme un incident mineur», a dit lors d’un entretien téléphonique hier, le préfet Anon Léopold Florent. Il s’est ensuite dit déterminé à poursuive la mission qui lui a été confiée. «Je suis prêt pour la reprise du service ; je verrai mon patron pour analyser les modalités. Le mental est fort et la visite du Président nous aguerrit davantage». C’est le même sentiment qui anime son collaborateur, le préfet d’Agnibilekro. «C’est un réconfort, j’apprécie la disponibilité du Président de la République qui est venu au domicile d’un modeste citoyen. C’est un acte qui me va droit au cœur et pour lequel je lui exprime ma gratitude», a dit Niamkey Basile. Non sans interpeller ses compatriotes auteurs des manifestations. «Nous sommes dans la recherche de solutions à la sortie de crise. Mon épouse et moi avons pardon ; les autres doivent faire preuve de retenue. Nous ne sommes animés par aucun sentiment de vengeance, de haine à l’égard de qui que ce soit. Que les blessés aient le moral et que les morts aient le repos éternel», a ajouté le préfet d’Agnibilekro. Ces tournées à ses collaborateurs ont été appréciées aussi bien par les familles hôtes que les voisins de quartiers qui n’ont pas manqué l’occasion de manifester leur joie de voir le Président de la République chez eux.
Paulin N. Zobo