IVOIRIENNE ET IVOIRIEN, LE TEMPS DE TA LIBERTÉ A SONNÉ

(ADRESSE FIN 2010) Comme il est de coutume, l’an 2010 avait été déclaré « la bonne année » par chacun, par chacune, pour chacun et pour chacune puis

(ADRESSE FIN 2010) Comme il est de coutume, l’an 2010 avait été déclaré « la bonne année » par chacun, par chacune, pour chacun et pour chacune puis

pour notre continent, l’Afrique. Dans l’histoire de la Côte d’Ivoire qui, de la façon la plus déconcertante prend des proportions démesurées, esclavagistes et souvent irréfléchies, certains ont crut qu’avoir des élections pipées que Paris voulait à tout prix et en sa faveur suffirait de garantir la paix sociopolitique recherchée depuis 2002. Erreur grave de la part des politiques impotents et mange-mil qui ronronnent chaque jour leur ignorance prise pour de la vérité absolue, incontournable! Nous n’arrêterons pas de souligner ces quelques points tant que ceux qui sont en position de donner la vraie liberté à l’Afrique la compromettent au nom de leurs amitiés qui transforment la politique en un club où les amis à la cervelle ménopausée sont hissés au sommet pour quelques ragots colportés.
Bref, il est temps que nous passions au but de cette autre « adresse » aux Africains et très particulièrement aux enfants de la Côte d’Ivoire en cette fin d’année. Pour la huitième fois, ils passeront certainement les fêtes de fin d’année avec le cœur lourd et meurtri. La peur les tiendra prisonniers jusqu'à ce qu’une solution à la française (gouvernement-foutou) ou une autre à l’ivoirienne (le gouvernement librement formé par le premier ministre N’Gboh) devienne réalité. Sans détour, aucun, notre position est que le premier cas ne doit pas faire partie des solutions. La France et ses alliés voient toujours l’Afrique comme ils l’avaient balkanisée depuis des siècles. Les indépendances célébrées à cors, à grands cris et à grands prix sont factices, voire nulles. L’Afrique reste pour ces hommes et pour leurs nations y compris les Etats-Unis, un gâteau à maintenir dans la soumission totale et permanente pour mieux le « déguster » et cela en dépit de leurs « droits de l’homme » décrétés à travers multiples échafauds qui leur servent de pièges à singes ; le noir étant défini comme un bien-meuble et singe par le « Code Noir » de Louis XIV.
L’année 2010 que nous avons voulue bonne pour nous et pour notre pays, nous dit au revoir sans que notre registre de vie individuelle et la situation sociopolitique de notre nation aient été changés d’un iota. La France et ses amis occidentaux et africains font la guerre à notre terre pour ses richesses.
Il est important, ici, de nous tourner un moment vers les pays africains qui, par jalousie et au nom de la soumission volontaire à l’Occident attaquent notre nation avec pour seules armes le mensonge et la volonté cynique d’ignorer les dispositions mises en place par notre constitution. Nous faisons référence à Abdoulaye Wade du Sénégal ; le tueur de Sankara, l’assassin Blaise chouchouté par l’Occident ; Jonathan Badluck (Goodluck) et autres qui, dans leur démence acceptent d’attaquer la Côte d’Ivoire au nom des intérêts occidentaux. L’autre raison derrière est que ces marionnettes ont eu la promesse d’être maintenues au pouvoir par leurs maîtres occidentaux et américains. L’assassin Compaoré a remporté les dernières « élections » de novembre avec plus de 80% des suffrages exprimés, sans problème! Sir Jonathan Badluck a eu la promesse d’être aide dans les prochaines élections au Nigeria par ses amis américains et sarkoziens. La règle « du diviser pour régner » continue à merveille et cela avec la bénédiction de certains Africains qui ne pensent qu’à leurs ventres, sans souci! Nous l’avions dit et nous le répétons. Monsieur Dramane Ouattara est la source du mal qui frappe notre patrie. Imposé à monsieur Boigny par les Occidentaux et leurs institutions, monsieur Dramane est venu avec lui les P.A.S (programmes d’ajustement structurel) que nous définissons ainsi : les Programmes d’Appauvrissement Structuré. Ils méritent ce nom parce que c’est à partir de cet instant précis que la Côte d’Ivoire a assisté impuissamment au renvoi de ses fils et filles de leurs fonctions. Il arracha ainsi le pain quotidien à des milliers d’Ivoiriens sans soucier. C’est encore lui, Dramane qui a instauré la Carte de Séjour. Avec cette carte contre les Africains non-Ivoiriens, il a lézardé la société ivoirienne en disant de la manière la plus brutale et la plus sauvage à ces derniers qu’ils sont des « unwanted ». C’est une fois encore lui qui est à l’origine du concept politisé d’Ivoirité lorsqu’il a voulu marcher sur la Constitution Ivoirienne pour confisquer le pouvoir à la mort de monsieur Boigny. C’est toujours lui qui, servant de vassal à la France, a détruit notre pays avec la rébellion dont il est le chef depuis septembre 2002 et même bien avant. Nous savons le dessein premier de monsieur Dramane. Il veut satisfaire sa folie personnelle : devenir président par tous les moyens, y compris avec le sang des Ivoiriens sur tout son corps. Il veut aussi plaire à ses maîtres conduits par Sarkozy qui lui-même rapatrie des centaines de noirs et de Roumains selon son humeur chaque jour. L’homme à la taille de trois pommes est devenu le Louis XIV et le Napoléon de notre siècle. Il veut marquer le siècle de son empreinte. Il veut mettre l’Afrique au pas en procédant par le nettoyage de la Côte d’Ivoire avec ses barbouses. Notre pays doit servir d’exemple à toute l’Afrique qui a intérêt à se soumettre si elle veut encore figurer sur la carte du monde. Monsieur Dramane veut faire construire « un port sec » au nord de la Côte d’Ivoire pour permettre à la France de mieux voler l’Afrique sous un pseudo envie de servir les pays pauvres d’Afrique qui n’ont pas accès à la mer. Voici en grosso modo la mission de monsieur Dramane. Haaaa Dieu, cet invisible qui attend notre mort avant d’agir, de frapper le démon, nous te plaignons au nom de notre terre! Notre terre sur laquelle, chaque jour, en étrangers nous sommes transformés par les forces étrangères.
Ivoirienne, Ivoirien, le moment est plus que sérieux et grave. La liberté, nous chantent nos oppresseurs, s’arrache donc battons-nous, pour la nôtre. Nous sommes des orphelins. Nous sommes trahis à l’intérieur comme à l’extérieur. Nous sommes satanisés de partout. Nos médias n’ont pas de terrain pour montrer au monde entier la vérité, la vraie qui fait l’histoire des peuples. Nos avions acquis au prix de mille efforts sont pris en otage. Nous sommes dans ce que La Fontaine appelle « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Mais, allons-nous baisser les bras devant ces forces qui semblent indestructibles ? Non. Sinon, que dirions-nous aux générations à venir ? Transformons notre soif pour la liberté en réalité agissante, sur tous les plans et nous vaincrons. Faisons usage des symboles comme « David contre Goliath » pour vaincre en nous le pessimisme, la soumission, la trahison pour le gain facile, le complexe d’infériorité en nous planté depuis des milliers d’années et réclamons sans délai, sans ambages, sans faux arrangements et maintenant, notre liberté réelle, profonde puis totale.
Voici les raisons qui nous poussent en cette fin d’une autre année non fertile pour notre pays, de vous lancer cet appel qui, sûrement ne tombera point dans les oreilles de sourds.
Il nous faut, en nous cultiver certaines vertus qui feront de nous les hommes et les femmes de notre siècle ; c’est-à-dire des personnes qui veulent et réussissent donc ensemble de couper les chaînes de l’esclavage qui s’adaptent au temps en changeant de nom et de peau comme un serpent. Comme nous le savons tous, ce n’est pas parce que le cobra a fait sa mue qu’il n’est plus dangereux pour l’homme. C’est ainsi que nous devons regarder l’Occident qui parle aujourd’hui de « mondialisation » et de ses dérivés. L’Occident est un serpent très venimeux. Ne lui faisons plus /pas de confiance. Nous devons alors avoir avec nous:

-vigilance, elle nous permettra de ne plus être pris au piège de l’Occident conduit par Sarkozy et Obama pour lequel beaucoup d’entre nous ont veillé et chanté lors de sa victoire aux présidentielles américaines dernières; sauf nous.

-le travail, il faut que l’autorité ivoirienne pense d’abord à donner du travail à l’Ivoirien. Nous sommes des orphelins, agissons ainsi pour notre survie dans cette jungle où nos ennemis sont sortis au grand jour.

-honnêteté, tout faire dans la clarté. Bannir la tricherie et ses corollaires.

-fermeté, nous devons être fermes pour se faire respecter par les Africains-ennemis de notre pays. Ces pays ont oublié leurs ressortissants nombreux qui vivent en Côte d’Ivoire.

-dignité, il faut enlever de nos habitudes les plaies comme la corruption et le clientélisme. Travaillons avec conscience et nous y arriverons.

-formation et information, il faut se cultiver à tout prix et par tous les moyens pour devenir maîtres chez nous à la manière des Japonais et des Chinois. Car quelqu’un d’autre ne nous rendra jamais heureux sur la terre de nos ancêtres.

A la fin, nous vous invitons à cogiter sur cette pensée de Kouamé Nkrumah qui disait : «Tant qu’une partie de l’Afrique sera occupée par une force étrangère, le monde ne connaîtra pas de repos».
Bonne année à vous et que vive une Côte d’Ivoire libérée de tous les magnans, de toutes les sangsues et de tous les vautours qui veulent, avec notre sang, la vendre à vil prix aux esclavagistes-colons qui prétendent nous gouverner depuis Paris, Washington…

Nous profitons de cette adresse pour demander à toute la communauté ivoirienne à l’intérieur comme à l’extérieur, d’organiser des marches de protestation sur les ambassades du Nigeria dans le monde entier pour dire à monsieur Jonathan Badluck (autant pour nous, Goodluck) d’arrêter sa témérité et son envie de plaire à la France qui le tire par le nez dans la crise ivoirienne. Notre pays n’est pas un quartier du Nigeria où Goodluck, dans son indécence politique et dans sa moquerie envers tout Africain, viendrait mettre de l’ordre.

SYLVAIN DE BOGOU, LONDRES LE 27 DECEMBRE 2010.