Institutions financières ouest-africaines: le camp Gbagbo accuse Ouattara

Le 18 décembre 2010 par Afp - Le gouvernement de Laurent Gbagbo, un des deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, a accusé vendredi son rival Alassane Ouattara

d`essayer de nommer des représentants au sein des organisations économiques ouest-africaines, dans un communiqué lu à la télévision d`Etat.

Jacqueline Lohouès Oble, porte-parole du gouvernement.

Le 18 décembre 2010 par Afp - Le gouvernement de Laurent Gbagbo, un des deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, a accusé vendredi son rival Alassane Ouattara

d`essayer de nommer des représentants au sein des organisations économiques ouest-africaines, dans un communiqué lu à la télévision d`Etat.

"Des initiatives sont prises" par M. Ouattara, "ancien Premier ministre (...) en vue de désigner de nouveaux représentants dans les organes de l`UEMOA", l`Union économique et monétaire ouest-africaine, affirme ce texte lu par la porte-parole du gouvernement Gbagbo, Jacqueline Lohoues Oble.

L`UEMOA regroupe huit pays ayant le franc CFA comme monnaie commune et la
Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO) comme institut
d`émission.

"En outre, on note une volonté" de M. Ouattara "et de ses soutiens
régionaux et internationaux de faire jouer à la BCEAO un rôle politique qui
n`est pas le sien", a dit Mme Oble, dénonçant une "immixtion de la politique
dans le fonctionnement normal des institutions ivoiriennes".

La ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a
récemment déclaré "que la seule signature bancaire valable pour l`Etat
ivoirien c`est désormais celle de M. Ouattara".

Selon Mme Oble, ces "agissements" de M. Ouattara "font peser de graves
menaces sur la survie" de l`UEMOA. Elle a appelé les responsables régionaux "à
la réserve et à la retenue" en soulignant que la Côte d`Ivoire est la
"locomotive économique de la zone, même pendant cette crise".

A l`issue du second tour de l`élection présidentielle du 28 novembre,
Laurent Gbagbo a été déclaré réélu par le Conseil constitutionnel, et Alassane
Ouattara, l`a été par la commission électorale et reconnu par la
quasi-totalité de la communauté électorale.

La diffusion des chaînes d'informations internationales a été suspendue dans le pays après l'éclatement de la grave crise politique née de la présidentielle du 28 novembre.