Incroyable mais vrai : Le siège des services secrets français perquisitionné par un juge dans l’affaire Ben Barka
Le 13 octobre 2010 par IvoireBusiness – Un juge français enquêtant sur l’affaire Ben Barka a perquisitionné cet été, le siège des
Le 13 octobre 2010 par IvoireBusiness – Un juge français enquêtant sur l’affaire Ben Barka a perquisitionné cet été, le siège des
services secrets français, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), une première dans le monde. Car jamais « une officine » n’a été perquisitionnée. L’information a été rendue publique lundi 11 octobre par une source proche du dossier.
Cette perquisition au siège des services secrets français, situé boulevard Mortier dans le 20e arrondissement de Paris, est une première dans un lieu classé secret-défense depuis l'entrée en vigueur des dispositions de la loi du 29 juillet 2009 relatives à la protection du secret de la défense.
Le juge Patrick Ramaël, qui enquête aussi sur l’affaire Kieffer du journaliste franco-canadien disparu en 2004 en Côte d’Ivoire, s’est rendu à deux reprises cet été au siège de la DGSE situé boulevard Mortier dans le 20e arrondissement de Paris, le 29 juillet et le 3 août, aux archives centrales de la DGSE pour saisir des dossiers sur la disparition de l'opposant marocain. Il était accompagné président de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) comme le prévoit la nouvelle loi, laquelle avait provoqué de vifs débats lors de son adoption faisant craindre l'instauration de "zones de non-droit législatives".
Les documents perquisitionnés par le juge Ramaël datent de l’époque du Service de la documentation extérieure et du contre-espionnage (SDECE), qu’a remplacé la DGSE en 1982. Mais rien n’est encore joué car la Commission du secret défense doit encore rendre dans une semaine, son avis favorable ou défavorable sur la déclassification des documents saisis. Ce sera ensuite au ministre de la Défense, Hervé Morin, d’y donner une suite favorable ou pas. Autant dire une éternité dans le jargon du renseignement.
Catherine Balineau