Hortense Adé Assalé (FPI-France) au pouvoir Ouattara : «LE CATALYSEUR DE LA RÉCONCILIATION, C’EST LAURENT GBAGBO…»

Par EventNews TV - Hortense Adé Assalé (FPI-France) «LE CATALYSEUR DE LA RÉCONCILIATION, C’EST LAURENT GBAGBO…».

La représentation du Front Populaire Ivoirien (FPI) de France dirigée par
Hortense Adé Assalé a sacrifié à la règle républicaine de la présentation de vœu
en début d’année à ses militants. La cérémonie qui a réuni l’ensemble des
mouvements de résistance de la Diaspora et les partis politiques de l’opposition,
a eu lieu ce samedi 4 janvier 2014, au 29 de la rue Sadi Carnot à Aubervilliers…
Un véritable état des lieux désastreux de la
situation socio-politique de la Côte d’Ivoire avec en toile de fond, l’obscure détention
de Laurent Gbagbo à la CPI depuis trois ans. Voilà en somme, l’exercice auquel se
sont livrés les partis politiques de l’opposition ivoirienne représentés en France
et les organisations de résistance répondant ainsi à l’invitation de Mme Hortense
Adé Assalé, patronne du FPI en France. Pour l’occasion, les mouvements et
partis politiques n’ont pas voulu rater l’opportunité de la tribune offerte par
le FPI de Laurent Gbagbo pour fustiger le régime d’Abidjan. Le tableau qu’ils
ont dressé est sombre : Régression totale de la démocratie, embrigadement
de l’opposition, emprisonnements des
opposants et des civils, vie chère, assassinat des journalistes, impunité des ex-chefs
de guerre proches du régime, montée de la criminalité. Tour à tour, Paco Zegbé,
Abel Naki, Gnaoré Félix, Franck Segot Lutté, Willy Bla, Tagro Eugène, Brigitte
Gnazalo, au nom des mouvements de résistance, et au compte des partis politiques,
Etienne Fagnan (Cap UDD), Christian Vabé ( RPC-AC), Alexis Zahoua (UNG) et
Pascal Logbo (NPR) vont dénoncer ces grands
maux qui minent selon eux, la société ivoirienne depuis l’accession du
président Ouattara au pouvoir. Dès lors, tous ferons chorus pour faire le vœu d’une
plus grande solidarité et une responsabilité de l’opposition en cette nouvelle
année, afin d’assainir la vie politique. Autres sujets qui ont dominé la
rencontre, la détention prolongé du président Laurent Gbagbo à la Haye et les élections
présidentielles de 2015. Ce dernier point a laissé transparaître quelques
diverges de point de vue entre les alliés de l’opposition. Faut-il oui ou non
aller à ces élections ? Pour le président du NPR, Pascal Logbo, ne pas y participer serait suicidaire :«2015 est une
date constitutionnelle. Les partis politiques sont faits pour participer
aux élections. Notre devoir sera de nous mettre en ordre de bataille pour aller
en rang serré à ces élections pour battre proprement Alassane Ouattara…» dira le président du NPR. Ettienne Fagnan représentant France du
Cap UDD du président Gervais Coulibaly, a suggéré pour sa part, avant de parler élections de : « Renforcer la lutte pour obtenir la libération du président
Laurent Gbagbo » C’est la
même posture que préconisera Alexis Zahoua représentant France de l’UNG de Stéphane Kipré.
Plus tonique que jamais, Christian Vabé, président fondateur du RPC-AC, désignera
Alassane Ouattara comme l’ennemi commun à vaincre pour libérer la Côte d’Ivoire
invitant tous les ivoiriens à faire de : « 2014, année de la rue pour
réclamer leurs droits…». L’hôte de la cérémonie, Hortense Adé Assalé après
avoir religieusement écouté les uns et les autres et souhaité la bonne année
à ses invités, a souligné un certain nombre de faits d'arme du régime qui devraient
conduire justement au boycott des élections de 2015. « Comment peut-on aller à des élections apaisées en 2015 tant que
l’opposition et les partisans de Laurent Gbagbo se sentent en totale insécurité ? Peut-on participer à des
élections lorsque les cadres du Fpi sont soit en prison, soit en exil et que
leurs avoirs sont gelés ? Comment le Front populaire fait pour participer
à des élections lorsqu’il ne bénéficie pas du financement public de l’Etat
comme cela est prévu par la loi ? Comment fait-on alors que la Commission
électorale indépendance est composée uniquement par les seuls supporters de Alassane
Dramane Ouattara?» Des interrogations de fond qui étaient d’ailleurs
inscrites en bonne place des revendications du FPI au cours des différentes rencontres avec le Pouvoir. Poursuivant, la représentante du FPI en
France a soulevé comme autre condition majeure pour que le FPI retrouve sa quiétude
électorale : la libération du Président Laurent Gbagbo qui constituera
selon elle : « Le véritable
élément catalyseur pour aller à des élections apaisées et à une réconciliation
vraie…» La belle fête du FPI a pris fin par un cocktail et une
prestation de l’artiste Reine Pélagie qui a dû, retour du bâton oblige,
surmonter la réprobation d’une partie des militants du FPI pour son affinité
supposée avec le RDR./.
Augustin Djédjé djedjenet64@yahoo.fr - eventnewstv