Gbagbo: l`Onuci a "tiré" sur des civils, elle doit partir de Côte d`Ivoire

Le 02 janvier 2010 par Afp - Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a accusé samedi l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) d`avoir "tiré sur des civils", et a de nouveau exigé son départ du pays.

"Effectivement, l`Onuci a tiré sur nos concitoyens, deux de nos concitoyens
que vous avez vus à la télévision, qui sont aujourd`hui à l`hôpital militaire
d`Abidjan", a déclaré M. Gbagbo à la télévision publique RTI.

Le Président de la République Laurent Gbagbo.

Le 02 janvier 2010 par Afp - Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a accusé samedi l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) d`avoir "tiré sur des civils", et a de nouveau exigé son départ du pays.

"Effectivement, l`Onuci a tiré sur nos concitoyens, deux de nos concitoyens
que vous avez vus à la télévision, qui sont aujourd`hui à l`hôpital militaire
d`Abidjan", a déclaré M. Gbagbo à la télévision publique RTI.

Il faisait référence à un incident qui a impliqué mercredi à Abidjan des
Casques bleus à une foule hostile à Abobo (nord). L`Onuci avait alors
formellement démenti avoir tiré sur la foule.

"Ce n`est pas le rôle des forces de l`ONU de tirer sur les citoyens, ce
n`est même pas leur rôle de faire la guerre. Leur rôle est de rassurer, or,
depuis un moment, elles ne rassurent plus", affirmé M. Gbagbo.

"Aujourd`hui, quand l`Onuci tire sur des civils, ce n`est pas normal et
c`est pourquoi je demande leur départ", a-t-il dit. "Je demande vraiment le
départ de l`Onuci et le départ de la Licorne qui les accompagne", a-t-il
insisté.

L`Onuci, composée de 9.000 hommes, est appuyée par 900 soldats français de
l`opération Licorne.

"J`ai lancé l`appel pour qu`on les laisse tranquilles, nous avons demandé
leur départ par la voie diplomatique, nous allons obtenir leur départ
définitif par la voie diplomatique, mais il faut qu`ils partent" parce que,
"sinon, les dérapages de ce genre vont aller en grandissant, et nous ne
pouvons pas l`accepter", a-t-il dit.

Le 18 décembre, M. Gbagbo avait déjà exigé "le départ immédiat" de l`Onuci
et de Licorne, accusées d`avoir pris partie pour le camp de son adversaire
Alassane Ouattara et de le soutenir militairement.

Depuis cette demande, plusieurs incidents se sont produits entre les
patrouilles de l`Onuci et des civils à Abidjan.

Mercredi, l`Onuci a affirmé qu`elle avait subi des tirs dans le quartier
d`Abobo et qu`elle avait répliqué par des "tirs de sommation".

La veille, un Casque bleu avait été blessé à la machette et un véhicule
incendié lors de l`attaque d`un convoi par une foule dans le quartier de
Yopougon (ouest).

La RTI, contrôlée par le régime de Laurent Gbagbo, a affirmé qu`à Abobo, la
patrouille avait tiré sur la foule et blessé des civils. Elle avait montré des
images de gens blessés, présentés comme les victimes de l`Onuci.

L`ONU avait dénoncé des "appels à la haine" de la RTI contre sa mission,
exprimant "son indignation" devant ses "manoeuvres destinées à inciter une
partie de la population à la haine pour l`empêcher de se concentrer sur son
travail au service du peuple ivoirien".

Elle avait rappelé "qu`elle n`est en guerre contre personne", appelant
"toutes les parties au calme, à la sagesse et à la sérénité pour une sortie de
crise définitive."