Gbagbo aux populations de Bondoukou : "Le 31 octobre, vous aurez à choisir entre le médicament et le poison"

Le 29 septembre 2010 par Notre Voie - Au cours de son dernier meeting dans le Zanzan, le président Laurent Gbagbo a invité les populations à faire le bon choix le 31 octobre.

Le Président de la République Laurent Gbagbo.

Le 29 septembre 2010 par Notre Voie - Au cours de son dernier meeting dans le Zanzan, le président Laurent Gbagbo a invité les populations à faire le bon choix le 31 octobre.

Le président Laurent Gbagbo a animé, hier mardi 28 septembre, son dernier meeting de précampagne dans le Zanzan. Le candidat de la majorité présidentielle a demandé les suffrages des populations du Zanzan pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain : «Je suis venu vous demander de me donner vos voix pour que la paix revenue, nous reprenions la voie du développement. Si je ne suis pas élu, notre résistance n’aura servi à rien. Nous n’allons quand même pas donner le pays à ceux que nous soupçonnons de nous avoir attaqués. Alors serrons-nous les coudes et en avant pour la victoire». C’est l’appel solennel que le chef de l’Etat a lancé, hier, aux populations de Bondoukou. Pour lui, quand un homme est malade, sa guérison dépend de celui à qui il va se confier pour le soigner. «Quand tu es malade et que tu vas voir quelqu’un que tout le monde connaît comme celui qui donne du poison, évidemment, tu ne guériras pas. Car il va te donner du poison et tu vas mourir. Tes parents vont pleurer, mais c’est toi-même qui auras choisi de mourir. Mais si tu vas te confier à un vrai guérisseur reconnu comme tel, il va te soigner et tu as des chances de guérir. Nous sommes 14 candidats. Chacun va passer ici et va dire qu’il est le plus beau. Regardez-nous bien ! Vous nous connaissez tous. Nous avons tous dirigé. Vous allez donc choisir en toute connaissance de cause. Vous aurez à choisir entre le médicament et le poison», a fait remarquer le président Laurent Gbagbo. Le candidat de La Majorité présidentielle a ensuite déroulé un pan de son programme. A savoir la décentralisation qui a permis la création des conseils généraux de département et la communalisation de tout le pays. L’école gratuite qui devra devenir l’école obligatoire afin que tous les enfants de Côte d’Ivoire, filles comme garçons, aient les mêmes chances d’aller à l’école et, enfin, l’Assurance-maladie universelle (AMU) qui permettra à chaque citoyen, quel que soit son rang social, de se soigner gratuitement lorsqu’il est malade. Faisant par ailleurs allusion à la citation du président Félix Houphouet-Boigny reprise par le porte-parole des populations, à savoir qu’après l’indépendance politique, l’indépendance économique était du ressort des générations futures, le président-candidat à sa propre succession a dit que tous les pays au monde ont toujours commencé par l’indépendance politique et, après, ils acquièrent l’indépendance économique. «Il ne faut pas attendre qu’on nous apporte de l’argent de l’extérieur pour notre développement. Même si ton propre frère est milliardaire, il peut t’aider, mais il ne peut te donner la moitié de sa richesse pour que tu deviennes aussi riche que lui. Donc c’est nous-mêmes qui devons prendre nos richesses pour les mettre au service de notre développement», a indiqué le candidat de La Majorité présidentielle. “Et si quelqu’un vient nous aider, a précisé Laurent Gbagbo, nous devions savoir qu’il ne vient le faire pour le plaisir de le faire. Mais c’est parce qu’il «aura pour lui dedans». Et «c’est quand tu sais ce qu’il va gagner que tu discutes et tu signes avec lui. Sinon je n’ai jamais vu quelqu’un qui vient aider gratuitement un pays. Donc soyons forts et courageux ! Il ne faut pas que quelqu’un nous trompe. Notre développement dépend de nous-mêmes», a ajouté Laurent Gbagbo. En définitive, pour lui, le développement du Zanzan et de toute la Côte d’ivoire dépend du choix que les Ivoiriens vont faire le 31 octobre. Le candidat de La Majorité présidentielle a invité les populations du Zanzan à ne pas pleurer sur les effets de la guerre. Les grands pays développés sont passés par là. Il a cité, en exemple, entre autres, l’Allemagne qui a perdu la guerre de 1945 et qui est aujourd’hui la première puissance économique d’Europe. “Nous avons été braves. D’autres pays en Afrique, pour moins que ce que nous avons connu, ont disparu. C’est le cas de la Somalie où l’Etat n’existe pas aujourd’hui. La paix est revenue. Regardons devant et travaillons au développement de notre pays”, a-t-il conseillé. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr envoyé spécial à Bondoukou