Francis Wodié depuis Bruxelles: "Une candidature consensuelle est la solution à la crise"

Le 09 octobre 2010 par Lateral.info - Le patron des travailleurs ivoiriens était présent dans la capitale européenne, Bruxelles, ce

Francis Wodié Vangah, président du PIT.

Le 09 octobre 2010 par Lateral.info - Le patron des travailleurs ivoiriens était présent dans la capitale européenne, Bruxelles, ce

week-end pour rencontrer ses compatriotes de la diaspora afin de partager avec eux les grandes lignes de son programme de gouvernement si les rênes de la Côte d'Ivoire revenait au Pit après la présidentielle du 31 octobre 2010. Il n'existe pas de différences fondamentales, comme lui-même le reconnaît, d'avec les programmes qui sont épluchés à coups de bien grands mots par les autres partis politiques. Mais comporte plutôt un chapitre de plus et de loin le plus important aux yeux de cet éminent professeur de droit, c'est la moralisation de la vie politique en Côte d'Ivoire. « Aujourd'hui les ivoiriens peinent à croire en leurs politiciens tant la mauvaise foi est devenue la règle », a indiqué M. Wodié. Selon lui toutes les composantes politiques seraient touchées par cette gangrène.
Mais c'est autour de la stratégie de sortie crise que les échanges ont été bien plus intéressants. Car, les ivoiriens de la diaspora qui souhaitent voir leur pays sortir de la zone rouge regardent néanmoins la date du 31 octobre avec beaucoup de craintes. Leurs préoccupations, comment faire sortir le pays de cette crise dans la douceur? Et le président Wodié semble leur avoir montré une piste qui si elle était explorée par les autres acteurs impliqués dans la crise ivoirienne pourrait être la voie du salut pour la Côte d'Ivoire. « La fracture sociale est trop importante en Côte d'Ivoire pour qu'on aille à une élection à n'importe quel prix. Il aurait été judicieux qu'on explore la solution d'une candidature consensuelle. Qu'on dégage les priorités de l'Etat pour un temps bien déterminé. Une fois cela fait, nous les acteurs choisissons parmi nous celui que nous estimons capable de mener à bien cette mission. Et à parallèlement, nous nous donnons pour mission de recoller tous les morceaux éparpillés de la Côte d'Ivoire afin d'amener les ivoiriens à se parler à nouveau, à se faire confiance », a indiqué le professeur. Malheureusement, selon lui, il semble être le seul dans la sphère politique ivoirienne à y penser. Les autres privilégiant les rapports de forces avec le pouvoir en place. « Ce qui a l'inconvénient de nous rapprocher chaque jour un peu plus du chaos. Pour preuve, pendant qu'on s'apprête à rentrer officiellement en campagne, d'autres se signalent par les achats d'armes au motif de vouloir sécuriser l'élection et ce malgré l'embargo », a déclaré M. Wodié. Face une telle situation, le patron du Pti a exhorté ses compatriotes à la prière pour éviter à leur pays une dérive post-électorale grave.