« Election sans violence pour sauver la Côte d'Ivoire »: Bamba Massany dévoile le projet du Président Laurent Gbagbo

Par 2cminfo.net - « Election sans violence en Côte d’Ivoire ». Une initiative de Laurent Gbagbo pour sauver la Côte d’Ivoire.

Mme Bamba Massany, ex-députée de la commune de Port-Bouët, le 30 juin 2020 à Abidjan.

Ce mardi 30 juin, a eu lieu à l’espace "Palm Club" sis à Cocody, le lancement du projet « Initiative pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire ». Projet initié par le président Laurent Gbagbo et piloté par Mme Bamba Massany, ex-députée de la commune de Port-Bouët.

C’est au cours d’une conférence de presse animée par Mme Bamba Massany, ex-députée de la commune de Port-Bouêt, nommée pour piloter cette initiale à même d’amener les Ivoiriens à militer pour une élection sans violence en Côte d’Ivoire, que le projet « Initiative pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire » a été officiellement lancé.

Dans son propos liminaire, Bamba Massany a situé le cadre de ce projet en citant le président Laurent Gbagbo, « Depuis 1995, les élections présidentielles sont marquées par des violences qui entrainent hélas des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Le point culminant de cette violence a été atteint après les élections de 2010. Alors qu’on la croyait limitée, la violence électorale a touché malheureusement les élections de 2018 des collectivités décentralisées, jusque-là considérées comme ayant de faibles enjeux politiques.

Il importe impérativement de reconnaître que la violence électorale met en péril la démocratie à laquelle le peuple de Côte d’Ivoire aspire profondément et légitimement. Tous les démocrates sont conscients que le cheminement vers la démocratie reste un processus long qui passe par une période d’apprentissage. Mais cela ne peut constituer une excuse pour justifier la tendance à la violence qui caractérise nos scrutins depuis plus de 25 ans.

Si la démocratie reste, avant tout, un état d’esprit, elle a ses rigueurs et exigences. Les réformes normatives et institutionnelles sont certes nécessaires pour accompagner et encadrer le processus démocratique, mais elles ne peuvent, à elles seules, suffire si l’esprit démocratique n’est pas accepté de toutes et de tous.

Par conséquent, nous devons travailler à intégrer un esprit collectif de démocratie dans notre société. Cet esprit ne peut être porté que par le dialogue permanent, dans le but de travailler à la pacification du cœur et de l’esprit de chacune et de chacun de nos compatriotes ».

De ce constat, pour la conférencière, « la Côte d’Ivoire, jadis un pays stable et paisible, apparait aujourd’hui fortement et durablement divisée entre les groupes ethniques du Nord, de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud, et, enfin, entre les religions ». C’est pourquoi, elle appelle les filles et les fils de la Côte d’Ivoire à s’unir, car « on ne se bat pas au chevet d’une mère malade », comme l’a dit son père fondateur, feu Félix Houphouët-Boigny.

Pour sa part, celle qui doit désormais amener les Ivoiriens à une élection sans violence a pris l’engagement d’associer tout le monde à ce noble projet du président Laurent Gbagbo. « Nous prenons l’engagement de solliciter, de manière solennelle, l’appui de tous les acteurs politiques, des leaders d’opinion de la société civile, des chefs religieux, des chefs coutumiers et de toutes Ivoiriennes et tous les Ivoiriens, pour la réussite de ce vaste chantier ».

Enfin, Bamba Massany a invité la presse et les hommes de média à prendre leur place dans cette initiative en relayant les informations auprès des populations ivoiriennes.

N'Guessan Flore Eliora AMANI

NB: Le titre est de la rédaction.

"Déclaration liminaire à
la conférence de presse
Mesdames et Messieurs les Journalistes,
Femmes et Hommes de médias,

Nous vous retrouvons, ce matin, suite à notre désignation par le Président Laurent Gbagbo pour conduire son Projet dénommé « Initiative pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire ». Mais pourquoi un tel projet. C’est l’initiateur, le Président Gbagbo, qui l’explique. Et il écrit :
« Depuis 1995, les élections présidentielles sont marquées par des violences qui entrainent hélas des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Le point culminant de cette violence a été atteint après les élections de 2010. Alors qu’on la croyait limitée, la violence électorale a touché malheureusement les élections de 2018 des collectivités décentralisées, jusque là considérées comme ayant de faibles enjeux politiques.

Il importe impérativement de reconnaître que la violence électorale met en péril la démocratie à laquelle le peuple de Côte d’Ivoire aspire profondément et légitimement. Tous les démocrates sont conscients que le cheminement vers la démocratie reste un processus long qui passe par une période d’apprentissage. Mais cela ne peut constituer une excuse pour justifier la tendance à la violence qui caractérise nos scrutins depuis plus de 25 ans.

Si la démocratie reste avant tout, un état d’esprit, elle a ses rigueurs et exigences. Les réformes normatives et institutionnelles sont certes nécessaires pour accompagner et encadrer le processus démocratique, mais elles ne peuvent, à elles seules suffire si l’esprit démocratique n’est pas accepté de toutes et de tous.

Par conséquent, nous devons travailler à intégrer un esprit collectif de démocratie dans notre société. Cet esprit ne peut être porté que par le dialogue permanent, dans le but de travailler à la pacification du cœur et de l’esprit de chacune et de chacun de nos compatriotes ».

De ces constats faits par le Président Gbagbo, nous déduisons que la violence engendrée par les élections est la conséquence de la division observée à tous les niveaux dans le pays. La Côte d’Ivoire, jadis un pays stable et paisible, apparait aujourd’hui fortement et durablement divisée entre les groupes ethniques du Nord, de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud, et enfin entre les religions.

Les filles et les fils de ce pays n’ont pas le droit de le laisser sombrer dans cette division annonciatrice de chaos, encore moins de l’accompagner dans son effondrement. Bien au contraire, leur devoir est de mettre fin au cauchemar auquel ils assistent. Il leur faut ici et maintenant se retrouver pour rechercher ensemble, loin des récriminations habituelles, les moyens de mettre un terme à ce processus de déchéance. « On ne se bat pas au chevet d’une mère malade », aimait enseigner le père fondateur feu Félix Houphouet Boigny .

Le moment semble venu, pour exalter et sublimer cette valeur commune, permanente, durable et éternelle qu’est l’amour de notre pays. Il faut mettre un terme à toutes les idées, les attitudes et les comportements qui alimentent et entretiennent la division des Ivoiriens dans leur si beau pays. Un pays n’est pas seulement une idée abstraite, il est aussi un espace géographique qui rassemble dans sa beauté et dans sa grandeur, les personnes imprégnées de la même culture et de la même histoire.

C’est pourquoi, Ivoiriens, Ivoiriennes, la promotion de cette noble idée incombe à chacune et à chacun.
Pour l’amour de notre pays, privilégions désormais l’intérêt général, l’amour qui existent entre nous, car nous sommes étroitement liés par l’histoire, la langue, la culture, les traditions et les habitudes de vie !

Pour l’amour de notre pays, mettons désormais fin aux sentiments et aux comportements qui engendrent la stigmatisation, la division ethnique, la division religieuse, les querelles fratricides pour l’accaparement et la confiscation du pouvoir politique et des ressources du pays.

Pour l’amour de notre pays, prenons enfin l’engagement de contribuer à l’organisation d’élections apaisées, maillon essentiel d’un processus de réconciliation.
Pour ce qui nous concerne, fort de cette mission que le président Gbagbo nous a confiée, nous prenons l’engagement de solliciter, de manière solennelle, l’appui de tous les acteurs politiques, des leaders d’opinion de la Société civile, des chefs religieux, des chefs coutumiers et de toutes Ivoiriennes et tous les Ivoiriens, pour la réussite de ce vaste chantier.

Car c’est ensemble et unis, que nous pourrons la consolider la cohésion sociale dans notre nation. Seule une véritable fraternité éclose en solidarité comprise comme une communauté de destin, peut donner une âme vivante et former un corps concret à la réalité qu’est notre pays. La nature ordonne d’aimer de prédilection et de dévouement le pays où nous sommes nés et où nous avons été élevés.

Mesdames et Messieurs les Journalistes
Femmes et Hommes de médias,
Telle est la raison qui justifie notre rencontre de ce jour.

Je voudrais sincèrement vous remercier pour votre présence et vous exprimer nos attentes. Votre métier fait de vous nos meilleurs partenaires dans cette mission. En effet, non seulement vous prolongerez l’écho de nos voix à toutes les extrémités du pays voire au-delà, mais par le ton de vos écrits, vous pourrez devenir des acteurs très importants de cette mission.

Nous devons tous tirer leçon de notre douloureux passé et bâtir un avenir démocratique meilleur pour nous-mêmes et, surtout, pour les générations futures. Tel est le plus grand souhait de son Excellence le Président Laurent GBAGBO.

Je vous remercie de votre attention.

Abidjan, le 30 juin 2020
Honorable Massany BAMBA"