Election législative apaisée : L’Anp et la Haca exhortent les journalistes au professionnalisme

Par Le Nouveau réveil - Élection législative apaisée. L’Anp et la Haca exhortent les journalistes au professionnalisme.

Abidjan le 31 octobre 2020. Les populations de Port-Bouët se sont rendues ce samedi dans les différents lieux de vote pour élire le prochain président de la république.

Informer et sensibiliser les professionnels des médias, les organisations de la société civile, les jeunes et les femmes à une participation citoyenne à l’élection législative du 06 mars 2021. Tel est l’objectif visé par le panel organisé par le Mouvement ivoirien des droits de l’homme (Midh), en collaboration avec l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (Oscs), la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) et l’Autorité nationale de la presse (Anp).

A cette occasion, Tiozon Konaté, directeur général de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (Oscs), présentant la grille d’observation de son institution, a révélé des zones à risque de tension.

« Dans notre contexte où la démocratie est mal maitrisée, où on va à des élections uniquement pour les gagner, cela nous amène à craindre certaines choses. La population se demande : que nous réservent ces élections législatives ?

Pour Abidjan, les circonscriptions de Yopougon, Plateau, Port-Bouët et Marcory sont des zones à risque. A l’intérieur, Zouan-Hounien, Bouna, Gagnoa, Dabakala, Niakaramadougou, Toulépleu, Man etc. » a-t-il déclaré avant de conclure. « Ce sont les localités qu’il faudra bien surveiller pour éviter des vélléités de violences ».

Douho Konaté de l’Anp a insisté sur le rôle des médias en période électorale. « Lorsque vous allez couvrir les activités d’un candidat et qu’il insulte ses adversaires, vous n’êtes pas obligés de rapporter ces injures.

Mais l’un des rôles de la presse est de toujours interpeller, non seulement sur la gouvernance économique, mais aussi sociale et politique. Tous ces méfaits qu’on voit dans le champ politique, vous avez le droit de les dénoncer, mais non de faire comme eux » a-t-il souligné en présence de Bamba Drissa, président du Midh, initiateur de ce panel.

Abondant dans le même sens, le doyen Samba Koné, président de l’Anp, a indiqué que les journalistes sont astreints aux mêmes règles d’éthique et de déontologie en tout temps.

« Pendant les périodes électorales, nous sommes sujets et nous ne sommes pas à l’abri des manipulations. C’est le moment où chaque homme politique aimerait avoir son journaliste, comme on a son médecin. Afin de donner plus d’échos à leur campagne électorale. Notre job, c’est de montrer les deux faces de la médailles, de recouper l’information. Nous devons être sur nos gardes pendant la période électorale.

Il n’y a pas de pratique professionnelle spécifique en période électorale. Le code de la route est le même en période pluvieuse et en saison sèche. De nuit comme de jour, le code de la route est le même. En période électorale ou non, le code de déontogie des journalistes est le même » a-t-il insisté.

Siméon Koné, directeur des affaires juridiques de la Haca, a fait une communication sur la régulation des médias audiovisuelles en période électorale, qui est de promouvoir l’équité et l’égalité. A l’en croire, quatre décisions interpellatrices ont été prises par son institution lors de cette campagne législative.

SERGE AMANY