Coup de tonnerre à la CPI : Fatou Bensouda humiliée à son appel. Ce qui s’est passé hier. Pourquoi Gbagbo est apparu barbu

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre à la CPI. Fatou Bensouda humiliée à son appel. Ce qui s’est passé hier. Pourquoi Gbagbo est apparu barbu.

Le Président Laurent Gbagbo le 22 juin 2020 à la CPI. Visioconférence.

Le procès en appel contre l’acquittement du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé par la procureure Fatou Bensouda s’est ouvert ce lundi 22 juin 2020 devant la cour pénale internationale et devrait se poursuivre jusqu’au 24 juin 2020.

Le Président Laurent Gbagbo a comparu en visioconférence barbu tandis que le Ministre Charles Blé Goudé était physiquement présent.
Ce qu’il faut retenir c’est que la procureure a reproché à la chambre de première instance d’avoir bâclé la procédure, d’avoir fait des erreurs de procédure, notamment de l’avoir brutalement interrompu en ne jugeant pas nécessaire de faire comparaître les témoins de la défense. Comme prévu, l’accusation réclame l’invalidation du procès et l’annulation des acquittements.

Tandis que la représentante des victimes a reproché au procureur d’avoir de n’avoir pas enquêté sur le terrain, et d’avoir bâclé son enquête.
Comme on le voit, c’était la confusion totale dans le camp de l’accusation.
La Défense notamment l’avocat de Charles Blé Goudé, Me Jacobs, a infligé une grande humiliation à la procureure Fatou Bensouda, mettant en lumière son incapacité notoire à reprocher quoi que ce soit aux juges, après avoir été incapable d’apporter la moindre preuve de ses accusations.

« Le procureur est incapable de reprocher quoi que ce soit aux juges», a-t-il déclaré, affirmant que l’argument de Mme Fatou Bensouda « de reprocher aux juges d’avoir porté atteinte à l’équité de la procédure est irrecevable devant la cour ».

Pendant deux ans, la procureure a eu le temps, de présenter son cas, les droits de Laurent Gbagbo étaient au cœur des démarches des juges. « Quelle justice aurait été rendue si les juges avaient attendu six mois de plus pour rendre leur décision », a poursuivi Me Jacobs.

Autre fait marquant hier fut la barbe inhabituelle du Président Laurent Gbagbo à l’écran.

La raison est toute simple, c’est parce qu’il ne devait pas apparaître à l’audience. Il est apparu suite à une erreur technique.

En effet, on remarque sur la photo un technicien de la CPI en train de lui faire des réglages depuis sa résidence de Bruxelles en Belgique. C’est durant ces manipulations que son image est apparue par inadvertance sur les écrans.

N’ayant pas prévu apparaitre sur les écrans, le président Laurent Gbagbo n’a donc pas jugé nécessaire de se raser comme il le fait habituellement, d’où son apparition couvert d’une touffe de barbe blanche.
Laquelle a d’ailleurs déjà donné lieu à un challenge sur les réseaux sociaux.

Le ministre Charles Blé Goudé, était par contre bien présent physiquement après avoir enfourché un vélo en homme libre de sa résidence à la CPI.

Nous y reviendrons.
Michèle Laffont
Correspondante permanente aux Pays Bas