Côte d'Ivoire: Quand le trio Gbagbo-Bedie-Ouattara feinte l'opinion publique nationale et internationale, Par Dapa Donacien

Dans le tintamarre et tohu-bohu assourdissant appelant soit au retour du président Laurent Gbagbo au pays,pour participer, sinon booster le processus de retour à la paix et à la concorde nationale, soit pour qu'il ne mette jamais les pieds en Côte d'Ivoire, les 3 vieux briscards de la politique ivoirienne savaient sans doute que certains de leurs partisans respectifs ne croyaient pas en réalité à l'effectivité de leurs doléances.

Sinon, qu'est ce qui pourrait honnêtement l'histerie de certains collaborateurs du Pdt Guillaume Soro à l'idée que Laurent Gbagbo ait embrassé Alassane Ouattara ? Le premier des 3, le président Bédié qui connait mieux les ivoiriens dans le faux semblant, prend le leadership des partisans du retour.

Alassane Ouattara se met dans la danse bien que tiraillé et contrebalancé par les faucons hostiles au retour du fils de feu Koudou Paul,d'une part,et d'autre part,par l'aile des personnalités lucides pilotée par le Directeur de Cabinet Fidèle Sarassoro et le Premier Ministre Gérôme Patrick Achi, favorable au retour.

En l'absence de Laurent Gbagbo, Dr Assoa Adou, saisit les codes phares du camp adverse qu'il réussit tant bien que mal à rassurer,sur le caractère pacifique de Laurent Gbagbo acquitté et libéré...Emmanuel Monnet ne s'ecartera pas de la ligne directrice d'Assoa Adou.

Le front des invectives désarmé a failli toutefois capoter avec l'entrée en scène d'électrons incontrôlés de part et d'autre.Finalement,la raison et la force de persuasion finiront par l'emporter sur les passions.Les plateformes de communication et les réseaux sociaux réussiront à imposer le modus vivendis et la feuille de route tracée par Dr Assoa Adou et le Comité National d'Accueil du Président Laurent Gbagbo.Laurent Gbagbo joue sa partition partageant la poire en deux.

S'il refuse catégoriquement un débarquement en catimini à Abidjan, il a opté en revanche pour un embarquement en catimini pour ne pas effrayer le pouvoir d'Abidjan... Aucun rassemblement festif ni bruyant en Europe annonciateur de son départ.Fait à dessein afin que l'effervescence en Europe n'en rajoute à la trouille qui s'était emparée des sponsors de la clique à Issiaka Diaby et autres, soutenue par une partie de chefs traditionnels,summum du sacrilège !

Échec de ce plan,devant la montée en puissance de la légion d'honneur des rois et chefs traditionnels sous la conduite du Chef suprême des Koulango,Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, membre du Comité National d'Accueil du Président Laurent Gbagbo.Soutenue par le Président des Chefs Tchagba, génération au pouvoir des Atchan.

Soutenue également par les chefs du Guemon.Dès 10 heures, première délégation à l'aéroport,Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, accompagné de 20 chefs Koulango,bravent les bombardements et cordons de policiers et les intimidations, puis investissent les bâches du Pavillon présidentiel,faisant ignorer, sur les chaînes de télévisions internationales, le boycott de l'événement par l'écurie du Directoire de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Nanan Désiré AmonTanoé.

Alors que la Nation était en droit d'attendre d'eux un minimum de droiture et d'élévation.Occasion ratée une fois de plus pour cette institution de redorer son blason et réconcilier les ivoiriens.Face à cette félonie, la légion d'honneur de la corporation des rois et chefs coutumiers se substitua au directoire, comme le fit le Général De Gaulle face à la couardise et à la compromission de Pétain, quand l'Allemagne Nazie occupait la France.

Accueil triomphal et retentissant du président Gbagbo dans le monde entier comme le souhaitait le Comité National et la Coordination Opérationnelle ainsi que les ivoiriens, les africains et les citoyens libres du Monde. Passons sous silence la parenthèse d'ordre familial pour noter le succès de son accueil à Abidjan, Mama, Kinshasa, Daoukro et Présidence de la République.

Au total, l'ex prisonnier de la CPI est venu contaminer agréablement sa chaleur communicative à ses 2 ex-adversaires et à ses plus farouches détracteurs. Mieux encore,les gestes et la convivialité qui se laissaient percevoir entre Alassane Ouattara et son hôte Laurent Gbagbo est au-dela des espérances... Faucons et intégristes de tous les bords désarmés.

Le sourire d'un Adama Bictogo en dit long sur son cœur soulagé de la fausse perception qu'il se faisait de Laurent Gbagbo.Tandis que ses adversaires virent à son administration, voilà que des hypocrites qui prétendaient espérer de Laurent Gbagbo poser des actes de réconciliation, se rebiffent et se dévoilent. Soro Guillaume gagnerait à discipliner certains de sa blogosphère sur leur manque de sérénité alors que Laurent Gbagbo ne fait acception de personnes s'agissant de la liste de prisonniers dont il plaide la libération.

Autant dire que ce sont pas tous ceux qui réclamaient le retour de l'homme qui s'imaginaient les 3 protagonistes capables de dépassement. Et contre toute attente, les 3 protagonistes se subliment. Barack Obama pouvait s'exclamer devant l'exploi: "WE DID IT".Dans ce concert de retour à la fraternité à l'ivoirienne, il convient de saluer en premier le Président Bédié, sans oublier le président Ouattara.

Mais, l'honneur et la palme d'or revient au Président Gbagbo qui a fait preuve de pardon en embrassant ses geoliers d'hier. Nelson Rolihlahla Mandela n'a pas fait mieux. Plutôt que de stigmatiser les 3 leaders de leurs bonnes intentions présentes, adressons des paroles d'action de grâce au Seigneur. Les victimes expédiées au cimetière par la mésentente des 3 hommes auraient apprécié la portée significative de ce début de concombre nationale si elles étaient en vie comme nous survivants.

Une contribution de Dapa Donacien

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