Côte d`Ivoire: Selon le HCR, le pays serait au bord d’une crise humanitaire de très grande envergure

Publié le mercredi 16 février 2011 | IVOIREBUSINESS - Il a indiqué craindre des déplacements de population "massifs" si le pays ne sortait pas l'impasse politique actuelle.

"Le HCR reste préoccupé par l'impasse politique qui suscite une peur généralisée et qui, si elle n'est pas résolue, pourrait conduire à un
déplacement massif", a expliqué une porte-parole de l'organisation, Melissa Flemming, lors d'un point presse.

Réfugiés ivoiriens à Duékoué.

Publié le mercredi 16 février 2011 | IVOIREBUSINESS - Il a indiqué craindre des déplacements de population "massifs" si le pays ne sortait pas l'impasse politique actuelle.

"Le HCR reste préoccupé par l'impasse politique qui suscite une peur généralisée et qui, si elle n'est pas résolue, pourrait conduire à un
déplacement massif", a expliqué une porte-parole de l'organisation, Melissa Flemming, lors d'un point presse.

Selon le gouvernement ivoirien, le HCR organe de l’ONU joue au pompier après le feu, car membre à part entière de la conspiration contre la Côte d’Ivoire.
Pour l'instant, le HCR a enregistré 38.600 déplacés par les violences en Côte d'Ivoire. "Il s'agit de déplacements locaux dans l'ouest du pays", a précisé Mme Flemming.
Pour répondre aux besoins humanitaires, le HCR a démarré lundi à Duékoué (ouest) la construction d'un premier camp qui permettra d'accueillir 6.000 personnes.
Il permettra de soulager la mission catholique de Duékoué où des milliers de personnes avaient trouvé refuge.
Environ 8.600 autres déplacés ont également pu être logés pour l'instant chez des familles d'accueil dans les districts de Duékoué, Danané, Bin-Houyé et Zouan-Hounien selon le HCR. L'agence onusienne tente toutefois d'identifier des lieux adaptés pour construire de nouveaux camps dans cette région de Côte d'Ivoire.

Selon le dernier décompte de l'ONU, 296 personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences.
De source proche du gouvernement ivoirien, "certaines personnes déplacées à l'ouest ont fait état de violences physiques et sexuelles par la rébellion des Forces Nouvelles toujours en armes dans le pays sans que la Communauté internationale et l’Onu ne s’inquiètent outre mesure.
Une autre porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba, a expliqué à l'AFP que ces violences avaient eu lieu "entre fin décembre et début janvier".
Mais "la peur de représailles combinée à l'absence et la paralysie des institutions judiciaires ont empêché de nombreuses personnes de déclarer ces abus" aux autorités, a souligné Mme Flemming.
Le HCR a par ailleurs enregistré 36.318 réfugiés Ivoiriens au Liberia jusqu’à ce jour.

Serge Sonan