Bagarre à PARIS : La résistance patriotique pro-Gbagbo vire au pugilat sur fond de querelles de leadership. La table ronde vire à la table cassée!
Le 19 décembre 2011 par IvoireBusiness – La table ronde sur la crise ivoirienne organisée vendredi 16 décembre dernier à l’AGECA à Paris, n’a visiblement pas tenu ses promesses, préférant virer à la table cassée.
Le 19 décembre 2011 par IvoireBusiness – La table ronde sur la crise ivoirienne organisée vendredi 16 décembre dernier à l’AGECA à Paris, n’a visiblement pas tenu ses promesses, préférant virer à la table cassée.
Et pour cause, résistants et patriotes pro-Gbagbo ont préféré les coups de poings aux débats d’idées, les noms d’oiseaux aux questions-réponses.
Gbagbo peut donc crever à La Haye pendant que ses soutiens s’entre-déchirent en lambeaux. La résistance patriotique est aujourd’hui tellement divisée par ses querelles de petits chefs, qu’on se demande ce qui lui reste.
Rien ne prévoyait pourtant une telle issue pugilistique à cette table ronde qui réunissait du beau monde. Alain Toussaint était présent ainsi que les avocats de Gbagbo comme Me Dadjé.
La résistance patriotique et les partis pro-Gbagbo avaient aussi fait le plein. Les organisations comme le Cri-panafricain, le FPI-Cnrd, le Codesci, le Copaci, le Cojep, le Crd, l’Umad, le Curci, les Femmes patriotes, étaient représentées par leurs responsables respectifs.
Tout ce beau monde, au lieu de réfléchir sur la stratégie à avoir pour libérer Laurent Gbagbo du CPI, a plutôt fait étalage de ses divergences.
Certains reprochant à d’autres d’être devenus des résistants alimentaires et d’avoir bradé la lutte. D’autres remettants en questions les marches mal organisées de chaque groupe qui finissent par lasser. Les derniers fustigeaient le choix de Me Altit comme avocat de Laurent Gbagbo.
Résultat des courses : Les chaises et tables ont commencé à voler dans les airs. Les coups de poing et les noms d’oiseaux aussi. A l’heure où nous mettons sous presse, certains patriotes en sont peut-être encore à penser leurs plaies.
Mélancolique virage que celui pris par la résistance patriotique pro-Gbagbo à Paris. Un nécessaire bon ordre doit absolument être mis en son sein, si elle veut faire triompher les idées de Laurent Gbagbo et obtenir sa libération de la CPI. Sinon, ce sera la fin de la lutte patriotique, qui a pourtant connu de grandes heures de gloire.
Nous y reviendrons.
Catherine Balineau