3e mandat en Afrique de l'Ouest (Guinée, Côte d'Ivoire): "Dieu rend fous ceux qu'il veut perdre", Par Jean Baptiste Placca

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - 3e mandat en Afrique de l'Ouest (Guinée, Côte d'Ivoire) "Dieu rend fous ceux qu'il veut perdre", Par Jean Baptiste Placca.

Jean Baptiste Placca, Editorialiste à RFI. Image d'archives.

LU POUR VOUS

JEAN BAPTISTE PLACCA, DOYEN DES JOURNALISTES AFRICAINS DE PARIS, À PROPOS DE LA GUINÉE ET DE LA RCI, EN OCTOBRE 2000 :

« Vous connaissez la citation qui dit que les DIEUX rendent FOUS ceux qu'ils veulent PERDRE......

C'est à se demander si les DIEUX ne rendent pas d'abord SOURDS et AVEUGLES les DIRIGEANTS POLITIQUES qu'ils veulent PERDRE. Car personne ne peut raisonnablement pensé que cette chevauchée effrénée vers le 3ÈME MANDAT se termine autrement que MAL en GUINÉE comme en CÔTE D'IVOIRE.

Le CHAOS ne surgira pas nécessairement dès le lendemain de la présidentielle . Même s'ils ont dans l'immédiat l'impression d'avoir gagné la partie , les conséquences tôt ou tard viendront et elles seront probablement violentes parce que cette quête est politiquement contre nature mais aussi parcequ'elle plonge ses racines dans bien trop d'injustices .

Mais les dirigeants politiques AFRICAINS sont toujours confiants jusqu'à ce que survienne le PIRE. Combien d'hommes politiques ont PÉRI pour avoir inconsiderement cru que le seul fait de parvenir au POUVOIR decuplait leur quotidien intellectuel.

Même élu, ALPHA CONDÉ et ALASSANE OUATTARA perdront cette BATAILLE du 3ÈME MANDAT d'autant plus désolant qu'ils feront BASCULER L'AFRIQUE de L'OUEST dans cette tendance à ruser systématiquement avec les INSTITUTIONS.

Changer la CONSTITUTION pour ne pas avoir à la RESPECTER , pour son bénéfice personnel et se croire du coup exempté des limites que vous imposer à la précédente, ce n'est pas bien!

Lorsqu'on change la CONSTITUTION , ce doit-être pour l'améliorer dans le sens de L'INTÉRÊT GÉNÉRAL et non pour y glisser ce qui vous ARRANGE.

(...) Prendre un PAYS et dire qu'on ne le lâchera que lorsqu'on aura achevé de le développer ( ALASSANE OUATTARA) est une vaine prétention que même NELSON MANDELA n'a pas eu .

Parce-que même 100 ans après, il restera toujours quelque chose à faire.

Lorsqu'un DIRIGEANT s'entête sous prétexte de consolider son œuvre, il en sape plutôt les fondements et parfois met la NATION en DANGER.»

Jean Baptiste Placca

DOYEN DES JOURNALISTES AFRICAINS DE PARIS, À PROPOS DE LA GUINÉE ET DE LA RCI, EN OCTOBRE 2000