30 containers d’armes de l’ONUCI saisis par la gendarmerie camerounaise

Publié le mardi 8 mars 2011 | L'Inter - La Gendarmerie camerounaise vient de mettre le grappin sur une importante cargaison d’armes de guerre de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) sur le territoire dirigé par le

Un container de marchandise.

Publié le mardi 8 mars 2011 | L'Inter - La Gendarmerie camerounaise vient de mettre le grappin sur une importante cargaison d’armes de guerre de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) sur le territoire dirigé par le

président Paul Biya. Selon le journal camerounais « Le Messager », qui rapporte l’information dans son édition d'hier lundi 07 mars, ce sont 30 containers en provenance du Tchad et suspectés de contenir des armes qui ont été saisis, le vendredi 4 mars 2011 à Garoua-Boulai, une bourgade du département du Lom et Djerem, par la brigade de gendarmerie locale. De quoi s’agit-il ? Le confrère qui cite une source sécuritaire proche de la légion de gendarmerie de l’Est camerounais, précisément à Bertoua, révèle que la brigade sus-citée a mis la main sur 15 camions semi-remorques portant chacun deux containers frappés du sigle « ONUCI ». Ce convoi qui provenait du Tchad est arrivé au poste de contrôle frontalier de Garoua-Boulai et a été intercepté par un élément de la gendarmerie qui voulait savoir le contenu dudit convoi. Les conducteurs des camions qui ont d’abord opposé un refus au gendarme prétextant qu’ils transportent des vêtements, finissent par ouvrir les deux premiers containers sur insistance des forces de l’ordre. Et là, elles seront surprises de découvrir des armes de guerre. « Après avoir identifié les chauffeurs, nos éléments ont demandé à connaître ce qu’ils transportaient dans les containers. Tous ont déclaré qu’il s’agissait de vêtements en coton qu’ils sont en train de convoyer vers le port de Douala. Ce qui a attiré l’attention des gendarmes est le fait qu’il y avait sur chaque container la mention ‘’ONUCI Bouaké Côte d’Ivoire’’. Il se trouve qu’un convoi des Nations unies ne peut pas venir d’un pays voisin, et traverser ainsi tout le pays sans que les autorités militaires et de sécurité du pays concerné n’aient été informées. C’est pour cette raison que nos éléments ont tenu à vérifier ce qui se trouvait dans ces containers », a indiqué cette source militaire au confrère Le Messager. Les camions fouillés transportaient des armes de guerre de type kalachnikov, des fusils d’assaut léger (FAL) et des grenades. Ainsi, face à l’incapacité des chauffeurs de s’expliquer, les 15 camions ont été emmenés à Bertoua sous escorte policière. Et c’est là que la gendarmerie camerounaise saura que ces containers étaient conduits au port de Douala pour ensuite être acheminés en Côte d’Ivoire, au port de San-Pedro. La représentation de l’ONU à Douala a soutenu ne pas être informée de l’arrivée d’un tel convoi même s’il reconnait que des transactions ont lieu très souvent entre le Tchad et Douala. L’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun a dit avoir été joint au téléphone par une personne qui l’aurait informé d’une telle saisie, mais il a soutenu n’avoir pas eu connaissance du passage d’un tel convoi des Nations unies à destination de San-Pedro en Côte d’Ivoire. Jusqu’à dimanche soir, les camions étaient encore à la légion de gendarmerie de l’est du Cameroun.
Hervé KPODION