Terrorisme: À GRAND-BASSAM, LA CÔTE D’IVOIRE EST-ELLE VICTIME DU TERRORISME CLONÉ ? Par Isaac Pierre Bangoret

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - À GRAND-BASSAM, LA CÔTE D’IVOIRE EST-ELLE VICTIME DU TERRORISME CLONÉ ? Par Isaac Pierre Bangoret.

Forces spéciales ivoiriennes à Bassam le 13 mars 2016 peu après l'attaque terroriste d'AQMI.

Le clonage, cette technique qui permet d’obtenir en laboratoires des embryons à partir d’une cellule, sans qu’il y ait fécondation, nous permet de mieux appréhender les deux types de terrorisme apparemment fécondés par l’Islam. Il existe, en effet, ce terrorisme né de l’Islam, de la « Fitna », à l’époque des « Rachidoun » (les Califes bien éclairés) et le terrorisme cloné, conçu dans des laboratoires de recherches en sciences politiques, en stratégies militaires, dans le but de déstabiliser, surtout, les nations africaines qui aspirent à la démocratie. Il nous faut savoir distinguer ces deux types de terrorisme pour éviter de tomber dans le piège tendu par certaines puissances occidentales ou par des écoles ésotériques, soucieuses d’étendre leur hégémonie sur le monde, en favorisant les guerres de religion, les guerres fratricides. Le terrorisme né directement de l’Islam se radicalisa à l’époque du gendre et cousin du prophète Mahomet, Ali, quand ce grand théologien se soumit à un arbitrage dans le cadre d’un conflit politico-religieux. Ses partisans le désavouèrent parce qu’ils considéraient que les musulmans devraient avoir pour seule référence le Coran et non le jugement des hommes : l’arbitrage. Ils abandonnèrent donc Ali, formèrent la première secte de l’Islam et devinrent les Kharijites (les sortants). Ils se sont établis à la face de tous comme des gardiens du Coran. Ils combattent, au moyen de la violence, des exactions, tout ce qu’ils jugent contraires à la tradition islamique. Sont considérés, en fait, mécréants par ces derniers tous ceux qui ne suivent pas leurs préceptes, leurs croyances. Cette fracture entraînera, au sein de l’Islam, de violents conflits et la formation de grandes dynasties: les Fatimides opposés aux Sunnites, adversaires des Chiites etc… Nous observons ce type de terrorisme sur les terres traditionnellement musulmanes. Le tissu social ivoirien n’est pas favorable à l’éclosion d’un tel terrorisme puisque les Ivoiriens du Nord musulman épousent, par exemple, les chrétiens du Sud et des autres contrées de notre pays. Le brassage ethnique, spirituel, culturel, de la Côte d’Ivoire est contraire à l’enracinement du terrorisme des Kharijites. Relevons, à juste titre, les exemples concrets suivants : Sam l’Africain, un Ivoirien d’origine libanaise, témoin à charge de Bensouda à la Haye, partisan convaincu du président catholique Gbagbo Laurent, est de confession musulmane. Soro Guillaume, un proche d’Alassane Ouattara, co-fondateur des Forces nouvelles, tout récemment, en pèlerinage en Israël, est un chrétien catholique. Ce dernier est pourtant adulé par les Ivoiriens musulmans du Nord de la Côte d’Ivoire à l’origine de la rébellion armée qui a combattu, aux côtés de l’Armée française, son Excellence Laurent Gbagbo, proclamé président par la Cour Constitutionnelle de la Côte d’Ivoire, lors des présidentielles de 2010. Le terrorisme, qui a frappé Grand-Bassam est loin d’être une ramification de la secte des kharijites. Les revendications supposées officielles d’Aqmi sont peu convaincantes puisque ces terroristes vivent dans la clandestinité et leurs mouvements servent, en général, de bouclier, d’écran au terrorisme cloné, qui ne se déclarera jamais comme tel. Considérons l’assassinat des 8 soldats français à Bouaké par les deux pilotes de l’Europe de l’Est, afin d’avoir une idée plus précise de la formation des embryons artificiels du terrorisme cloné. L’État ivoirien dirigé par le président Laurent Gbagbo choisit, depuis 2002, de défendre l’intégrité territoriale de son pays et non d’exterminer les musulmans du Nord qui attaquaient la République de Côte d’Ivoire. Deux pilotes de l’Europe de l’Est bombardaient aux côtés de militaires ivoiriens la ville de Bouaké au vu et au su de tous, jusqu’au jour où des bombes furent larguées sur le bâtiment qui abritait les soldats français et le civil américain tués. La politique hypocrite des autorités françaises ne s’opposait pas officiellement au bombardement de la ville de Bouaké, conformément aux accords militaires signés avec notre pays, mais elles apportaient officieusement leur aide aux forces rebelles à la solde de leur candidat Dramane Ouattara. Après l’assassinat des soldats français et de l’Américain, les deux soldats de l’Europe de l’Est disparurent dans la nature, avec, étrangement, l’aide des autorités françaises. Ce fait non encore élucidé par la France indique comment naissent dans les laboratoires occidentaux des mouvements terroristes clonés qui n’ont aucun lien avec l’Islam mais qui se servent de cette religion pour arriver à leurs fins. Si nous ignorions l’identité de
ces pilotes Vincent Hugueux et la Presse au service du néocolonialisme auraient attribué la mort des soldats français à des pseudos-terroristes. Pour ce journaliste, l’attaque de Grand-Bassam a pour but de châtier la France engagée dans la lutte contre le terrorisme et les États perçus comme des alliés de l’ancienne puissance coloniale, donc comme des ennemis . Cette affirmation est simpliste puisque la Côte d’Ivoire depuis Houphouët Boigny est une alliée de la France et n’a jamais été, avant Ouattara, victime du terrorisme. Les terroristes issus de la secte des Kharijites sont, en général, originaires du pays qu’ils attaquent, puisque jaloux de leur Patrie, de leur religion. Profondément musulmans, ils nourrissent une haine farouche contre l’Occident et les dits mécréants. En Côte d’Ivoire, se sont rassemblés autour du régime d’Alassane Ouattara, des musulmans en provenance des pays comme le Mali, la Guinée etc… ainsi que des pays occidentaux, après que Ouattara ait fait croire au monde entier qu’il était menacé par les Ivoiriens du Sud parce qu’il est musulman. Ces musulmans nommés par Ouattara à tous les postes stratégiques de la Côte d’Ivoire ne peuvent se faire hara-kiri en attaquant leur propre régime. Ils ne peuvent non plus châtier la France qui les a installés de force. Les affirmations de Vincent Hugueux sont donc erronées. Ces attaques sembleraient plutôt obéir à ce principe politique énoncé par le Général de Gaulle à l’origine de la politique africaine de la France : « La France ne doit jamais être la colonie de ses colonies ». En un mot, la France ne doit pas concéder aux peuples africains leur souveraineté (le droit de vote, la démocratie). Les motivations éventuelles de l’attaque terroriste de Grand-Bassam pourraient être les suivantes : 1) Les présidentielles de 2015 ont démontré que Ouattara n’est plus soutenu par les jeunes musulmans du Nord qui l’ont porté au pouvoir et par les Ivoiriens dans leur majorité. 2) Les législatives approchent et le FPI, après avoir porté le président Gbagbo à la tête du Parti, et boycotté les présidentielles de 2015, a choisi d’avoir, cette fois-ci, des représentants au Parlement. La majorité du FPI au Parlement ivoirien fera forcément échec aux projets politiques subversifs de Ouattara. C’est donc le branle-bas au RDR, qui impose aux militants du PDCI-RDA un parti unique : le RHDP. Ces deux points constituent le premier front de la lutte politique en Côte d’Ivoire. Le second front est représenté par le procès du président Gbagbo et de son ministre Blé Goudé à la Haye. Ces personnalités politiques sont paradoxalement disculpées par des témoins à charge de Bensouda et de Mc Donald. Pour faire traîner ce procès, qui risque d’être bref, il faut, pour la France et Ouattara, incarcérer soit Soro Guillaume soit ses officiers à la Haye. Koné Zacharia est annoncé en Guinée Conakry comme expert militaire au Palais présidentiel pour affaiblir simplement les assises de Soro Guillaume. Il est utile de démembrer son organisation pour arriver à leurs fins. Les terroristes à Bassam, disaient certaines personnes, pouvaient assassiner des personnalités politiques qui s’y reposaient. Le chant lugubre est entonné ! Qui dit terroristes dit envoie de forces spéciales françaises pour consolider les bases de la Françafrique, en sacrifiant les têtes gênantes. Le moment est venu de sacrifier le bouc qui doit être conduit au désert pour expier les péchés de Ouattara, Sarkosy et compagnie. Le ballet des pleureuses ; toutes les cérémonies organisées du samedi au dimanche, avant l’attaque, n’étaient que des prétextes pour nous faire croire que la Côte d’Ivoire est frappée par des terroristes parce que des bourgeois français l’occupent; c’est une information purement machiavélique. Quand le gouvernement français expliquera les raisons de l’assassinat des 8 français à Bouaké, alors nous reconsidérerons nos hypothèses, quant aux attaques de Grand-Bassam. Jusqu’à preuve du contraire Grand-Bassam a été victime d’un terrorisme cloné qui n’est que la suite logique de l’assassinat des 8 soldats français à Bouaké. La stratégie consisterait à sacrifier des citoyens français, ivoiriens, pour permettre aux bourgeois français et africains de continuer d’exploiter abusivement notre nation, au détriment du peuple, en l’envahissant d’avantage, pour gouverner au moyen de la terreur. Le tissu social ivoirien et burkinabé ne sont pas favorables à l’éclosion du terrorisme purement islamique. Que Vincent Hugueux et les Siens qui ont réponse à tout commencent par nous expliquer qui a assassiné leurs soldats à Bouaké. Ces jeunes ivoiriens appelés péjorativement « microbes » ne représentent-ils pas un vivier du terrorisme cloné ?

Une contribution par [Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)]