Scandale: Le Président de la CPI prend la parole au sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest

Par Ivoirebusiness - Scandale. Le Président de la CPI prend la parole au sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.

Le Président de la CPI prend la parole au sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.

Le 29 juin 2019, le Président de la Cour pénale internationale (CPI), le juge Chile Eboe-Osuji, a prononcé un discours liminaire lors de la cérémonie d'ouverture de la 55ème session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, Nigéria.

« L'Afrique de l'Ouest est depuis longtemps un puissant bastion de soutien à la CPI et à la justice internationale. Le Sénégal a été le tout premier État au monde à ratifier le Statut de Rome. Aujourd'hui, tous les États membres de la CEDEAO, sauf deux, sont parties au Statut de Rome. La Guinée Bissau et le Togo sont les deux seuls États à ne pas encore y adhérer », a déclaré le Président de la CPI lors du Sommet. « J'espère voir la Guinée Bissau et le Togo bientôt dans le giron du Statut de Rome… afin que nous puissions dire que 100% de l'Afrique de l'Ouest a adhéré au Statut de Rome, pour des raisons d'humanité et de bonne gouvernance, dans le respect de l'état de droit. »

Examinant le rôle de la Cour, le Président a insisté sur le fait qu'il « ne peut pas y avoir de développement socio-économique durable là où les conflits, les atrocités et la peur règnent en maître. … Le fait que nous ayons aujourd'hui une Cour pénale internationale permanente a changé la façon dont le monde envisage les atrocités. Le monde attend la responsabilité. Les victimes demandent justice. L'espace laissé à l'impunité pour ces atrocités se réduit. »

Le Président a toutefois rappelé que la Cour ne pouvait pas accomplir sa tâche seule : « Premièrement, la CPI s'appuie sur la coopération des États pour toutes ses opérations. … Deuxièmement, la CPI est une juridiction de dernier ressort. La justice doit être rendue en premier lieu par les institutions nationales. Les organes régionaux peuvent également jouer un rôle important - et je suis heureux de signaler que nous avons exploré des moyens de renforcer les relations entre la CPI et la Cour de justice de la CEDEAO », a ajouté le Président.

Le Président Eboe-Osuji a conclu : « Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, en pensant qu'avec la création de la CPI il y a vingt et un ans, notre travail est terminé. La Cour a toujours besoin de vous. Les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest doivent continuer à faire de leur mieux pour protéger cette Cour. Et je vous exhorte à le faire. »

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), créée en 1975, est un groupe régional chargé de promouvoir l'intégration économique dans tous les domaines d'activité des pays membres. Elle comprend les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cabo Verde, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sierra Leone, Sénégal et Togo.

En marge du Sommet, le Président de la CPI s'est également entretenu avec plusieurs Chefs d'État de la région dans le cadre de son dialogue avec les dirigeants africains en vue de renforcer les relations de la Cour avec le continent. Ces Chefs d'État ont réaffirmé leur engagement et leur soutien continu à la CPI et ont souligné l'importance de la valeur de la Cour, tout en convenant qu'il était essentiel de poursuivre les efforts pour améliorer la capacité de la Cour à atteindre ses objectifs.

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